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IAN

différenciation: carnets numériques d'histoire des arts au cycle3

différenciation et numérique
« A chacun des trois niveaux (École, Collège, Lycée), l’élève garde mémoire de son parcours dans un “cahier personnel d’histoire des arts”. A cette occasion, il met en œuvre ses compétences dans le domaine des TICE, utilise diverses technologies numériques et consulte les nombreux sites consacrés aux arts. Illustré, annoté et commenté par lui, ce cahier personnel (…) permet le dialogue entre l’élève et les enseignants et les différents enseignants eux-mêmes.
Pour l’élève, il matérialise de façon claire, continue et personnelle le parcours suivi en histoire des arts tout au long de sa scolarité.
» *1

Cette présentation du BO du 28 août 2008 organisant l’enseignement de l’histoire des arts tend à encourager la mise en place d’un cahier sous forme numérique. Il est donc pertinent de proposer aux élèves un carnet numérique personnel (et personnalisable) accessible, évolutif et modifiable en ligne.


Stratégies de différenciation

La trace individuelle des apprentissages et des ressentis dans le domaine de l’histoire des arts est à la base de la différenciation pédagogique inhérente à cet enseignement. Le numérique favorise particulièrement l’action de différenciation à travers les stratégies qui touchent les contenus, les processus et surtout les productions (les carnets). Stratégies de différenciation Stratégies de différenciation



Une mise en œuvre des carnets numériques dans une classe de CM1

Une application en ligne a permis de créer pour chaque élève des carnets personnels d’histoire des arts. Chacun y accède et en fait évoluer le contenu en se servant de son propre identifiant et mot de passe. C’est un élément indispensable à l’appropriation individuelle des carnets. hda_dida Carnets HDA Didapages

Ces derniers sont tous construits sur une même base :
  • Une partie commune à tous qui reprend l’essentiel des informations et des connaissances sur les œuvres découvertes en classe.
  • Une partie à compléter ou à alimenter (de textes, d’images, de sons) de manière dirigée, ou au moins en suivant une consigne commune.
  • Dans le reste du carnet, l’élève est libre d’expérimenter, d’illustrer, de dire, d’écrire… du moment bien sûr que le contenu garde son sens dans le parcours autour de l’œuvre ou des œuvres.
La présentation en est ainsi faite aux élèves : « nous travaillons collectivement, nous apprenons les mêmes choses, mais la plupart des traces que vous conserverez vous seront personnelles ». C’est l’un des fondements de l’enseignement de l’histoire des arts : l’acquisition par les élèves d’une sensibilité et d’une personnalité esthétique propre au sein d’une culture commune.

Le travail sur le vocabulaire, l’inclusion de liens vers des sites de ressources et d’information, le travail de recherche, l’insertion de vidéos sur et autour des œuvres, la valorisation des créations des élèves : autant de contenus possibles dans les carnets numériques. Mais cet enseignement est aussi fondé sur une découverte sensible pour construire l’ouverture à l’art. A partir du savoir acquis, l’élève doit être capable « de mobiliser ses connaissances pour parler de façon sensible d’œuvres d’art » *2. L’objectif de ce champ supplémentaire est de permettre aux élèves d’exprimer leur ressenti et leur rapport aux œuvres rencontrées.

La différenciation pédagogique, ici facilitée par le numérique, touche donc principalement dans cet exemple les productions : au moyen de ses carnets, l’élève montre ce qu’il a appris et ce qu’il peut accomplir. Au-delà des connaissances communes, chacun a la possibilité de présenter sa réponse personnelle, son apprentissage.



Les possibilités offertes par les ENT

Le déploiement des Espaces Numériques de Travail (ENT) à l’école permet encore de renforcer les opportunités de différenciation pédagogique, en particulier dans l’enseignement de l’histoire des arts. L’ENT peut s’avérer un véritable outil d’imbrication du ressenti avec les connaissances, du sensible avec le réfléchi.

Au sein de l’ENT, chaque élève peut disposer de son carnet individuel (ou portfolio dans l’exemple d’e-primo ci-contre). Il sera possible d’y retrouver toutes les possibilités décrites ci-dessus, de mobilisation des connaissances, d’expression du sensible, de réponse et d’apport personnel. hda_e-primo Carnets HDA e-primo

Mais la possibilité d’agir sur le champ des contenus proposés, transmis, mis à disposition par l’enseignant pour la construction des apprentissages constitue une véritable plus-value pour envisager la différenciation. Ces contenus sont visibles, accessibles et réutilisables directement par les élèves dans leur portfolio personnel, sur le même espace. Selon les choix de l’enseignant, les élèves peuvent également avoir accès à des ressources différentes ou présentées via des supports variés. Ils peuvent se les approprier de multiples manières, et finalement créer chacun leur propre parcours dans un cadre commun.

Pour répondre à l’hétérogénéité des élèves et aux différentes manières d’apprendre, la différenciation pédagogique peut ainsi être facilitée par les outils numériques. Dans le cadre de l’enseignement de l’histoire des arts, elle sera particulièrement favorisée par des stratégies qui toucheront les contenus et les productions. L’intérêt particulier des outils numériques en ligne est d’ailleurs notée dans les documents de référence pour la mise en œuvre du Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle de l’élève :
« Il a également la possibilité d’y intégrer ce qui est réalisé en dehors de l’école, valorisant ainsi ses compétences extrascolaires et renforçant les liens entre l’école et ses partenaires. » *3


Notes


Christophe Héron pour le groupe 1er degré du GRAF

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