Contenu

philosophie

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > disciplines du second degré > philosophie > focus

Sujets de philosophie du Bac 2017 de Pondichéry

mis à jour le 10/04/2018


vignette sujet 02

Sujets 2017 des séries L, ES, S et STG de philosophie de Pondichéry

mots clés : philosophie, sujet, pondichery, bac, 2017, S, ES, L, STG


Séries L


Sujet 1 : Suis-je le sujet de mon désir ?

Sujet 2 : Toute vérité est-elle bonne à dire ?

Sujet 3:

Expliquer le texte suivant :

Voter, ce n’est pas précisément un des droits de l’Homme; on vivrait très bien sans voter, si l’on avait la sûreté, l’égalité, la liberté. Le vote n’est qu’un moyen de conserver tous ces biens. L’expérience a fait voir cent fois qu’une élite gouvernante, qu’elle gouverne d’après l’hérédité, ou par la science acquise, arrive très vite à priver les citoyens de toute liberté, si le peuple n’exerce pas un pouvoir de contrôle, de blâme et enfin de renvoi. Quand je vote, je n’exerce pas un droit, je défends tous mes droits. Il ne s’agit donc pas de savoir si mon vote est perdu ou non, mais bien de savoir si le résultat cherché est atteint, c’est-à-dire si les pouvoirs sont contrôlés, blâmés et enfin détrônés dès qu’ils méconnaissent les droits des citoyens. On conçoit très bien un système politique, par exemple le plébiscite 1 , où chaque citoyen votera une fois librement, sans que ses droits soient pour cela bien gardés. Aussi je ne tiens pas tant à choisir effectivement, et pour ma part, tel ou tel maître, qu’à être assuré que le maître n’est pas le maître, mais seulement le serviteur du peuple. C’est dire que je ne changerai pas mes droits réels pour un droit fictif.

ALAIN, Propos sur les pouvoirs, 1925.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

1 Plébiscite : vote par lequel un peuple abandonne le pouvoir à un homme.




Série E.S.


Sujet 1 : Une société peut-elle se passer d’art?

Sujet 2 : La loi suffit-elle à définir le juste ?

Sujet 3:

Expliquer le texte suivant :
 

[…] Souvent la passion nous fait croire certaines choses beaucoup meilleures et plus désirables qu’elles ne sont ; puis, quand nous avons pris de la peine à les acquérir, et perdu cependant l’occasion de posséder d’autres biens plus véritables, la jouissance nous en fait connaître les défauts, et de là viennent les dédains, les regrets et les repentirs. C’est pourquoi le vrai office 2 de la raison est d’examiner la juste valeur de tous les biens dont l’acquisition semble dépendre en quelque façon de notre conduite, afin que nous ne manquions jamais d’employer tous nos soins à tâcher de nous procurer ceux qui sont, en effet, les plus désirables ; en quoi, si la fortune 3 s’oppose à nos desseins, et les empêche de réussir, nous aurons au moins 4 la satisfaction de n’avoir rien perdu par notre faute, et ne laisserons pas de 4 jouir de toute la béatitude naturelle dont l’acquisition aura été en notre pouvoir.

DESCARTES, Lettre à Élisabeth, 1er septembre 1645.


La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

1 Cependant : pendant ce temps.
2 Office : fonction.
3 Fortune : hasard.
4 Laisser de : manquer de.
 
 

Série S.


Sujet 1 : Vit-on en société pour satisfaire ses désirs ?

Sujet 2 :  La connaissance des êtres vivants implique-t-elle de les hiérarchiser ?

Sujet 3 :

Expliquer le texte suivant :

Parce que nous avons tous éprouvé, dès notre enfance, que plusieurs de ses mouvements 1 obéissaient à la volonté, qui est une des puissances de l’âme, cela nous a disposés à croire que l’âme est le principe de tous. Aquoi aussi a beaucoup contribué l’ignorance de l’Anatomie et des Mécaniques2: car, ne considérant rien que l’extérieur du corps humain, nous n’avons point imaginé qu’il eut en soi assez d’organes, ou de ressorts, pour se mouvoir de soi-même, en autant de diverses façons que nous voyons qu’il se meut. Et cette erreur a été confirmée, de ce que nous avons jugé que les corps morts avaient les mêmes organes que les vivants, sans qu’il leur manquât autre chose que l’âme, et que toutefois il n’y avait en eux aucun mouvement. Au lieu que lorsque nous tâchons à connaître plus distinctement notre nature, nous pouvons voir que notre âme, en tant qu’elle est une substance distincte du corps, ne nous est connue que par cela seul qu’elle pense, c’est-à-dire qu’elle entend 3, qu’elle veut, qu’elle imagine, qu’elle se ressouvient, et qu’elle sent, parce que toutes ces fonctions sont des espèces de pensée. Et que, puisque les autres fonctions que quelques-uns lui attribuent, comme de mouvoir le cœur et les artères, de digérer les viandes dans l’estomac, et semblables, qui ne contiennent en elles aucune pensée, ne sont que des mouvements corporels, et qu’il est plus ordinaire qu’un corps soit mû par un autre corps, que non pas qu’il soit mû par une âme, nous avons moins deraison de les attribuer à elle qu’à lui.

DESCARTES, La Description du corps humain et de toutes ses fonctions

1 Ses mouvements :les mouvements du corps
2 Mécaniques :sciences du mouvement
3 Entend :comprend
 
La connaissance de l'auteur n'est pas requise. Il faut et if suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont if est question.

Séries S.T.G.


Sujet 1 : Y a-t-il des techniques pour être heureux ?

Sujet 2 : L'expérience se réduit-elle au vécu ?

Sujet 3 :

Il existe une différence essentielle entre le criminel qui prend soin de dissimuler à tous les regards ses actes répréhensibles et celui qui fait acte de désobéissance civile en défiant les autorités et s'institue lui-même porteur d'un autre droit. Cette distinction nécessaire entre une violation ouverte et publique de la loi et une violation clandestine a un tel caractère d'évidence que le refus d'en tenir compte ne saurait provenir que d'un préjugé allié à de la mauvaise volonté. Reconnue désormais par tous les auteurs sérieux qui abordent ce sujet, cette distinction est naturellement invoquée comme un argument primordial par tous ceux qui s'efforcent de faire reconnaître que la désobéissance civile n'est pas incompatible avec les lois et les institutions publiques (…). Le délinquant de droit commun par contre, même s'il appartient à une organisation criminelle, agit uniquement dans son propre intérêt ; il refuse de s'incliner devant la volonté du groupe, et ne cédera qu'à la violence des services chargés d'imposer le respect de la loi. Celui qui fait acte de désobéissance civile, tout en étant généralement en désaccord avec une majorité, agit au nom et en faveur d'un groupe particulier. Il lance un défi aux lois et à l'autorité établie à partir d'un désaccord fondamental, et non parce qu'il entend personnellement bénéficier d'un passe-droit.

Hannah ARENDT, Du Mensonge à la violence (1972)

Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.

1. Dégager l'idée principale du texte et montrer comment elle est établie.

2.Expliquer :
a)« celui qui fait acte de désobéissance civile en défiant les autorités et s'institue lui-même porteur d'un autre droit. » ;
b)« [il y a une] distinction nécessaire entre une violation publique et ouverte de la loi et une violation clandestine » ;
c)« Le délinquant de droit commun, (...) agit uniquement dans son propre intérêt ».

3.Désobéir aux lois peut-il être juste?
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, bac, sujets, Pondichéry, 2017

haut de page

philosophie - Rectorat de l'Académie de Nantes