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Sujets de philosophie du Bac 2019 Amérique du Nord
mis à jour le 23/05/2019
Sujets 2019 des séries L, ES, S pour l'Amérique du Nord
mots clés :
philosophie, sujet, Amérique du Nord, bac, 2019, L, ES, S
Série L.
Sujet 1 :
Y a-t-il en nous quelque chose qui échappe à la culture ?
Sujet 2 :
La perception peut-elle être objective ?
Sujet 3:
Expliquer le texte suivant :
Si un peuple devait très probablement juger que telle législation en vigueur actuellement compromet son bonheur, que doit-il faire ? Ne doit-il pas s'y opposer ? La réponse ne saurait être que la suivante : il n'y a rien d'autre à faire que d’obéir. Car, ici, il n'est pas question du bonheur que le sujet peut attendre d'une institution ou d'une administration de la communauté, mais, avant tout et simplement, du droit qui doit être par là assuré à chacun : ce qui est le principe suprême dont doivent provenir toutes les maximes qui concernent une communauté et qu'aucun autre ne peut limiter. En ce qui concerne la première maxime (celle du bonheur), aucun principe valable universellement ne peut être présenté au titre de loi. Car, aussi bien les circonstances historiques que les mirages où chacun place son bonheur et qui sont source de désaccords entre les hommes et qui changent pour cela continuellement (mais personne ne peut prescrire à quiconque le lieu où il doit le placer) rendent tout principe ferme impossible et inapte à devenir, pour ce qui le concerne, le fondement de la législation. La proposition : Le salut public est la loi suprême de la cité (1) conserve sa valeur et son crédit inentamés ; mais le salut public, qu'il convient de prendre d'abord en considération, est justement cette constitution légale dont les lois assurent à chacun la liberté ; en quoi il lui reste loisible de poursuivre son bonheur de la manière qui lui semble la meilleure à condition de ne pas porter préjudice à cette loi universelle et conforme à la loi, donc au droit des autres co-sujets.
Kant, Théorie et pratique (1793)
1- Du latin : Salus publica suprema civitatis lex est
La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.
Série E.S.
Sujet 1 :
La connaissance de l’histoire est-elle utile à l’action présente ?
Sujet 2 :
Tous les échanges sont-ils profitables ?
Sujet 3:
Expliquer le texte suivant :
Parmi les biens, certains sont des biens absolus, mais d’autres sont bons pour quelqu’un sans être absolument bons. Et ce sont les mêmes choses qui sont absolument bonnes et qui plaisent absolument. En effet, ce sont des choses profitables à un corps en bonne santé dont nous disons qu’elles sont absolument bonnes pour le corps, et non pas de celles qui sont profitables à un corps malade, comme les remèdes et les amputations. De même plaît absolument au corps ce qui plaît à un corps sain et entier, par exemple voir en pleine lumière et non dans l’ombre (bien sûr, c’est le contraire pour qui souffre des yeux) ; le vin le plus plaisant n’est pas celui qui plaît à l’homme qui a abîmé sa langue dans l’ivrognerie (puisque parfois on leur verse du vinaigre !) ; c’est celui qui plaît au palais intact.
Ainsi en va-t-il pour l’âme : ce qui plaît absolument n’est pas ce qui plaît aux enfants et aux bêtes, mais ce qui plaît aux adultes. En tout cas, quand on a mémoire des deux, ce sont les plaisirs de l’adulte que nous choisissons. L’enfant et la bête sont par rapport à l’homme dans le même rapport que le méchant et l’insensé par rapport à l’homme mesuré et à l’homme sage. Or les plaisirs de ces derniers correspondent à leurs manières d’être, ce sont les plaisirs bons et beaux.
ARISTOTE, Éthique à Eudème (IVe siècle avant J.-C).
La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.
Série S.
Sujet 1 : Avons-nous besoin d’art ?
Sujet 2 : La raison suffit-elle à connaître le réel ?
Sujet 3 :
Expliquer le texte suivant :
Ce qu’on appelle bonheur au sens strict résulte de la satisfaction plutôt soudaine de besoins accumulés et n’est possible, par nature, que comme phénomène épisodique. Toute prolongation d’une situation convoitée par le principe de plaisir donne seulement un sentiment de tiède contentement ; nous sommes ainsi faits que nous ne pouvons jouir intensément que du contraste, et très peu d’un état. De ce fait, nos possibilités de bonheur sont déjà limitées par notre constitution. Il y a beaucoup moins de difficultés
à faire l’expérience du malheur. La souffrance menace de trois côtés : de notre propre corps, destiné à la déchéance et à la décomposition, et qui même ne saurait se passer de la douleur et de l’angoisse comme signaux d’alarme ; du monde extérieur, capable de se déchaîner contre nous avec des forces énormes, implacables et destructrices ; et enfin des relations avec d’autres êtres humains. La souffrance provenant de cette dernière source, nous l’éprouvons peut-être plus douloureusement que toute autre ; nous avons tendance à y voir une sorte de surcroît sans nécessité, bien qu’elle ne soit sans doute pas moins fatalement inévitable que les souffrances d’autres origines. Il n’est pas surprenant que, sous la pression de ces possibilités de souffrance, les hommes aient coutume d’en rabattre sur leur revendication de bonheur.
Freud, Malaise dans la civilisation (1930)
La connaissance de l'auteur n'est pas requise. Il faut et if suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont if est question.
information(s) pédagogique(s)
niveau : Terminale
type pédagogique : sujet d'examen
public visé : enseignant, élève
contexte d'usage : non précisé
référence aux programmes : philosophie, bac, sujets, Amérique du Nord, 2019
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