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Sujets de philosophie du Bac 2019 Centres Etrangers Afrique Europe Proche-Orient

mis à jour le 13/06/2019


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Sujets 2019 des séries L, ES, S, séries technologiques pour les centres étrangers en Afrique, en Europe et au Proche-Orient.

mots clés : philosophie, sujet, Afrique, Europe, Proche-Orient, bac, 2019, L, ES, S, STMG, STI2D, ST2S


Série L.


Sujet 1 : Sommes-nous responsables de tous nos actes ?

Sujet 2 : Pour vivre en société, faut-il ne plus penser à soi ?

Sujet 3:

Expliquer le texte suivant :

Il  faut  un  hasard  heureux,  une  chance  exceptionnelle,  pour  que  nous notions  justement,  dans  la  réalité  présente,  ce  qui  aura  le  plus d’intérêt  pour l’historien  à  venir.  Quand  cet  historien  considérera  notre  présent  à  nous,  il  y cherchera surtout l’explication de son présent à lui, et plus particulièrement de ce que son  présent  contiendra  de  nouveauté.  Cette  nouveauté,  nous  ne  pouvons  enavoir aucune idée aujourd’hui, si ce doit être une création. Comment donc nous réglerions-nous aujourd’hui sur elle pour choisir parmi les faits ceux qu’il faut enregistrer, ou plutôt   pour   fabriquer   des   faits   en   découpant   selon   cette   indication   la   réalitéprésente? Le fait capital des temps modernes est l’avènement de la démocratie. Que dans le passé, tel qu’il fut décrit par les contemporains, nous en trouvions des signes  avant-coureurs, c’est incontestable;  mais  les  indications  peut-être  les  plus intéressantes  n’auraient  été  notées  par  eux  que  s’ils  avaient  su  que  l’humanité marchait  dans  cette  direction; or cette direction de trajet n’était pas plus marquée alors qu’une autre, ou plutôt elle n’existait pas encore, ayant été créée par le trajet lui-même,   je   veux   dire   par   le   mouvement   en   avant   des   hommes   qui   ont progressivement  conçu  et  réalisé  la  démocratie.  Les  signes  avant-coureurs  ne  sont donc à nos yeux des signes que parce que nous connaissons maintenant la course, parce que la course a été effectuée. Ni la course, ni sa direction, ni par conséquent son terme n’étaient donnés quand ces faits se produisaient: donc ces faits n’étaient pas encore des signes. Allons plus loin. Nous disions que les faits les plus importants à  cet  égard  ont  pu  être  négligés  par  les  contemporains.  Mais  la  vérité  est  que  la plupart de ces faits n’existaient pas encore à cette époque comme faits.
 
BERGSON, La pensée et le mouvant (1934)

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Série E.S.


Sujet 1 : Sommes-nous ce que les autres font de nous ?

Sujet 2 : Pourquoi n'a-t-on jamais fini d'écrire l'histoire ?

Sujet 3:

Expliquer le texte suivant :
 
Manifestement,  la  liberté  ne  caractérise  pas  toute  forme  de  rapports  humains  et  toute espèce de communauté. Là où des hommes vivent ensemble mais ne forment pas un corps politique ? par exemple, dans les sociétés tribales ou dans l’intimité du foyer ? les facteurs réglant leurs actions et leur conduite ne sont pas la liberté, mais les nécessités de la vie et le souci de sa conservation. En outre, partout où le monde fait par l’homme ne devient pas scène pour l’action et la parole ? par exemple dans les  communautés  gouvernées  de  manière  despotique  qui  exilent  leurs  sujets  dans  l’étroitesse  du  foyer  et  empêchent  ainsi  la  naissance  d’une  vie  publique  ?  la  liberté  n’a  pas  de  réalité  dans  le  monde.  Sans  une  vie  publique  politiquement  garantie,  il  manque  à  la  liberté  l’espace  du  monde  où  faire  son  apparition.  Certes,  elle  peut  encore  habiter  le  cœur  des  hommes  comme  désir,  volonté,  souhait  ou  aspiration  ;  mais le cœur humain, nous le savons tous, est un lieu très obscur, et tout ce qui se passe  dans  son  obscurité  ne  peut  être  désigné  comme  un  fait  démontrable.  La  liberté  comme  fait  démontrable  et  la  politique  coïncident  et  sont  relatives  l’une  à  l’autre comme deux côtés d’une même chose. 
ARENDT, La Crise de la culture (1961)
 


La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.


 
 

Série S.


Sujet 1 : Les vérités scientifiques sont-elles indiscutables ?

Sujet 2 :  La justice peut-elle se passer de contraindre ?

Sujet 3 :

Expliquer le texte suivant :

Que la vertu marche la première, qu’elle porte l’étendard (1), nous garderons néanmoins le plaisir mais nous le dominerons et le réglementerons; sur certains points il nous gagnera à force de prières, mais il ne nous contraindra pas. Au contraire, ceux qui ont abandonné le premier rang au plaisir, sont privés et du plaisir et de la vertu; ils perdent cette dernière, et eux-mêmes ne possèdent point le plaisir, mais c’est le plaisir qui  les  possède,  car  s’il  manque  ce  sont  pour  eux  des  tortures,  et  s’il  abonde  c’est l’étouffement; ces hommes sont misérables quand les plaisirs les abandonnent, plus misérables  encore  quand  les  plaisirs  les  écrasent;  cela  se  passe  comme  pour  les navigateurs surpris dans la mer des Syrtes (2), qui tantôt demeurent à sec, et tantôt sont  roulés  par  des  vagues  impétueuses.  Cette  situation  est  le  résultat  d’un dérèglement exagéré et d’un amour qui s’aveugle, car si l’on recherche des choses mauvaises en les prenant pour des biens il est dangereux de les atteindre. De même que nous ne chassons pas les bêtes féroces sans peine ni péril et qu’une fois celles-ci  capturées  nous  ne  les  gardons  pas  sans  inquiétude,  car  souvent  elles  déchirent leurs maîtres, de même ceux qui possèdent de grands plaisirs tombent dans un grand malheur et les plaisirs qu’ils ont capturés les capturent à leur tour; plus ceux-ci sont nombreux et grands, plus se trouve faible et dépendant cet esclave que la foule appelle un homme heureux.
 Sénèque, De la Vie heureuse (58 après J.C.)

(1) Étendard: drapeau de guerre.
(2)  La  mer  des  Syrtes  est  cette  zone  de  la  Méditerranée  qui  se  trouve  au  nord  de  la  côte africaine, entre Carthage (Tunisie) et Cyrène (sur la côte libyenne), et où la navigation était réputée dangereuse.


La connaissance de l'auteur n'est pas requise. Il faut et if suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont if est question.


Séries technologiques sauf TMD et STHR


Sujet 1 : Peut-on être heureux en étant injuste ?

Sujet 2 :   La technique nous rend-elle plus libre ?

Sujet 3 :

Expliquer le texte suivant :
Quand nous considérons soit l’histoire de l’opinion, soit le cours ordinaire de la vie humaine, à quoi attribuer  que  l’une  et  l’autre  ne  soient  pas  pires  ?  Certainement  pas  à  la  force  propre  de  l’intelligence  humaine  ;  car,  pour  toute  question  délicate,  une  personne  sur  cent  sera  capable  de  trancher  ;  et  encore,  la  capacité  de  cette  unique  personne  n’est  que  relative.  Car  la  majorité  des  grands  hommes  des  générations  passées  a  soutenu  maintes  opinions  aujourd’hui  tenues  pour  erronées et fait et approuvé nombre de choses que nul ne justifie plus aujourd’hui. Comment se fait-il  alors  qu’il  y  ait  globalement  prépondérance  (1)  d’opinions  et  de  conduites  rationnelles  dans  l’humanité  ?  Si  prépondérance  il  y  a  –  et  sans  elle,  les  affaires  humaines  seraient  et  eussent  toujours  été  dans  un  état  presque  désespéré  –  elle  le  doit  à  une  qualité  de  l’esprit  humain,  à  la  source de tout ce qu’il y a de respectable en l’homme en tant qu’être intellectuel et moral, à savoir que  ses  erreurs  sont  rectifiables.  Par  la  discussion  et  l’expérience  –  mais  non  par  la  seule  expérience  –  il  est  capable  de  corriger  ses  erreurs  :  la  discussion  est  nécessaire  pour  montrer  comment  interpréter  l’expérience.  Fausses  opinions  et  fausses  pratiques  cèdent  graduellement  devant  le  fait  et  l’argument  ;  mais  pour  produire  quelque  effet  sur  l’esprit,  ces  faits  et  arguments  doivent  lui  être  présentés.  Rares  sont  les  faits  qui  parlent  d’eux-mêmes,  sans  commentaire  qui  fasse  ressortir  leur  signification.  Il  s’ensuit  que  toute  la  force  et  la  valeur  de  l’esprit  humain  –    puisqu’il dépend de cette faculté d’être rectifié quand il s’égare – n’est vraiment fiable que si tous les moyens pour le rectifier sont à portée de main.
 
MILL, De la liberté (1859)

(1)  « prépondérance » : caractère de ce qui l’emporte, de ce qui a plus de poids, plus d’autorité.

Pour  expliquer  ce  texte,  vous  répondrez  aux  questions  suivantes,  qui  sont  destinées  principalement  à  guider  votre  rédaction.  Elles  ne  sont  pas  indépendantes  les  unes  des  autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.

1. Dégager l’idée principale du texte et les étapes du raisonnement.

2. Expliquer :
a) « Car la majorité des grands hommes des générations passées a soutenu maintes opinions aujourd’hui tenues pour erronées et fait et approuvé nombre de choses que nul ne justifie plus aujourd’hui. » 

b) « Par la discussion et l’expérience – mais non par la seule expérience – il est capable de corriger ses erreurs : la discussion est nécessaire pour montrer comment interpréter l’expérience. »

c) « Fausses opinions et fausses pratiques cèdent graduellement devant le fait et l’argument ; mais pour produire quelque effet sur l’esprit, ces faits et arguments doivent lui être présentés. »

3. Avons-nous besoin des autres pour savoir ce qui est vrai ? 
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, bac, sujets, Afrique, 2019

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philosophie - Rectorat de l'Académie de Nantes