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Sujets zéro de philosophie voie technologique

mis à jour le 11/03/2021


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mots clés : philosophie, sujet zéro, bac, voie technologique


Vous trouverez ci-dessous deux sujets 0 de philosophie pour l'enseignement en voie technologique, publiés dans la rubrique « Philosophie » du site Eduscol.

Ces deux sujets sont commentés dans les fichiers accessibles par ce lien.

Séries technologiques, sujet zéro, n°1.


Sujet 1 : Peut-on être sûr d'avoir raison ?

Sujet 2 : L'art nous éloigne-t-il de la réalité

Sujet 3: Les progrès techniques nous donnent-ils davantage de liberté ?

Sujet 4 :

Expliquer le texte suivant :

Expliquer le texte suivant
L’objet de cet essai est de poser un principe très simple, fondé à régler absolument les rapports de la société et de l’individu dans tout ce qui est contrainte et contro?le, que les moyens utilisés soient la force physique par le biais de sanctions pénales ou la contrainte morale exercée par l’opinion publique. Ce principe veut que les hommes ne soient autorisés, individuellement ou collectivement, à entraver la liberté d’action de quiconque que pour assurer leur propre protection. La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l’empe?cher de nuire aux autres. Contraindre quelqu’un pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. Un homme ne peut pas e?tre légitimement contraint d’agir ou de s’abstenir sous prétexte que ce serait meilleur pour lui, que cela le rendrait plus heureux ou que, dans l’opinion des autres, agir ainsi serait sage ou me?me juste. Ce sont certes de bonnes raisons pour lui faire des reproches, le raisonner, le persuader ou le supplier, mais non pour le contraindre ou lui causer du tort s’il agit autrement. La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu’un d’autre. Le seul aspect de la conduite d’un individu qui dépende de la société est celui qui concerne les autres. Mais pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue. Sur lui- me?me, sur son corps et son esprit, l’individu est souverain (1).
J. S. MILL, De la liberte? (1859).

    (1) e?tre souverain : e?tre dans la position de celui qui décide et commande en premier.

Rédaction de la copie

Le candidat a le choix entre deux manières de rédiger l’explication de texte. Il peut :
        ? soit re?pondre dans l’ordre, de manière pre?cise et de?veloppe?e, aux questions posées (option n° 1) ;
        ? soit suivre le développement de son choix (option n° 2).
Il indique son option de rédaction (option n° 1 ou option n° 2) au début de sa copie.



Questions de l’option n° 1

A – Éléments d’analyse

    1. Le texte distingue la contrainte et le contrôle que la société peut exercer « par la force physique » d’une autre forme de contrainte, « morale et exercée par l’opinion publique ». Pourquoi la contrainte et le contrôle exercés par la force physique sont-ils associés aux « sanctions pénales » ? Comment comprendre l’idée de « contrainte morale » ? Quelle différence y a-t-il entre ces différentes formes de contraintes ?

    2. Expliquez : « contraindre quelqu’un pour son propre bien ».

    3. Quelle différence y a-t-il, selon Mill, entre « faire des reproches » à quelqu’un et lui « causer du tort » ?

    4. Expliquez : « La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu’un d’autre ».


B – Éléments de synthèse

    1. Quelle est, selon vous, la question à laquelle le texte de Mill tente d’apporter ici une réponse ?

    2. Comment cette réponse est-elle organisée ? Dégagez les différents moments de l’argumentation présente dans ce texte de Mill, et montrez comme ils s’articulent les uns aux autres.

    3. Dégagez l’idée principale du texte.


C – Commentaire

    1. Quel rapport l’argument de Mill permet-il d’établir entre la contrainte exercée par la société et les droits qu’on reconnaît aux individus ?

    2. Quel sens ce texte permet-il de donner à l’idée de liberté individuelle ?
 

Séries technologiques, sujet zéro, n°2.


Sujet 1 :  Sommes-nous maîtres des objets techniques ?

Sujet 2 :  Doit-on douter des vérités lorsqu’elles sont démontrées ?

Sujet 3 : La justice n’est-elle qu’un idéal ?

Sujet 4 :

Expliquer le texte suivant :

Qu’est-ce qu’une bonne loi ? Par bonne loi, je n’entends pas une loi juste, car aucune loi ne peut être injuste. La loi est faite par le pouvoir souverain, et tout ce qui est fait par ce pouvoir est approuvé et reconnu pour sien par chaque membre du peuple : et ce que chacun veut ne saurait être dit injuste par personne. Il en est des lois de la République (1) comme des lois des jeux : ce sur quoi les joueurs se sont accordés n’est pour aucun d’eux une injustice. Une bonne loi se caractérise par le fait qu’elle est, en même temps, nécessaire au bien du peuple et claire. En effet, le rôle des lois, qui ne sont que des règles revêtues d’une autorité, n’est pas d’entraver toute action volontaire, mais seulement de diriger et de contenir les mouvements des gens, de manière à éviter qu’emportés par la violence de leurs désirs, leur précipitation ou leur manque de discernement, ils ne se fassent de mal : ce sont comme des haies disposées non pour arrêter les voyageurs, mais pour les maintenir sur le chemin. C’est pourquoi si une loi n’est pas nécessaire et que la vraie fin de toute loi lui fasse défaut, elle n’est pas bonne. On peut croire qu’une loi est bonne quand elle apporte un avantage au souverain (2) sans pourtant être nécessaire au peuple ; mais cela n’est pas. En effet, le bien du souverain et celui du peuple ne sauraient être séparés.
Th. HOBBES, Léviathan (1651).

        (1) République : l’État en général.
        (2) souverain : celui qui gouverne et commande.


Rédaction de la copie

Le candidat a le choix entre deux manières de rédiger l’explication de texte. Il peut :
    • soit répondre dans l’ordre, de manière précise et développée, aux questions posées (option n° 1);
    • soit suivre le développement de son choix (option n° 2).
Il indique son option de rédaction (option n° 1 ou option n° 2) au début de sa copie.


Questions de l’option n° 1

A - Éléments d’analyse

    1. En vous fondant sur la comparaison des lois politiques avec les règles d’un jeu, expliquez pourquoi « aucune loi ne peut être injuste ».

    2. Expliquez « nécessaire au bien du peuple » en définissant la nécessité par distinction avec ce qui est seulement possible ou contingent.

    3. En quoi la fonction des lois est-elle éclairée par la comparaison avec « les haies » ?

    4. Donnez des exemples de ce qui pourrait être « bien » pour le peuple.

B – Éléments de synthèse

    1. Quelle est la question à laquelle le texte tente de répondre ?

    2. Dégagez les différents moments de l’argumentation présente dans ce texte de Hobbes.

    3. En vous appuyant sur les éléments précédents, dégagez l’idée principale du texte.

C – Commentaire

    1. Si une loi ne peut pas être injuste, en quels sens peut-elle, selon Hobbes, être mauvaise ?

    2. Quel sens ce texte permet-il de donner à l’idée de république ?
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, bac, sujets zéros

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