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pratique d'une langue vivante étrangère

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Scénariser une visioconférence

visio ico by Greg Williams - flickr

Utilisation des vivsioconférences en langues vivantes au primaire : Quelques questions à se poser avant d'établir son scénario

Sur le plan linguistique, la visioconférence peut être pour les élèves
- Soit l’occasion de mobiliser des acquisitions en langues vivantes (lexique et formulations) récentes ou plus anciennes.
- Soit une opportunité pour découvrir une nouvelle notion (un fait culturel, ou une formulation).
Un scénario précisant la ou les activités qui seront proposées aux élèves doit donc être établi entre les deux partenaires. Les objectifs des activités doivent être clarifiés.

Voici une liste non exhaustive des questions à se poser :

I- dans quelle langue auront lieu les échanges?
Lorsque la visioconférence réunit des enfants de deux pays différents, par exemple dans le cadre d'un échange partenarial, il est indispensable de préciser quelle activité sera menée dans quelle langue. 
- Chaque élève peut par exemple s’exprimer dans sa langue, et on travaillera alors la compréhension de l’oral uniquement.
- Les échanges peuvent avoir lieu alternativement dans une langue, puis l’autre, ou bien dans une seule des deux langues.
L’essentiel étant que chaque partenaire bénéficie de l’échange (capacité à comprendre à l’oral, à parler en continu, ou à interagir dans une des langues).

II - Quelles notions seront mobilisées ou découvertes ?
Le scénario établi doit permettre aux enseignants de mettre en évidence les notions qui seront mobilisées ou découvertes lors des échanges : lexique, questions, réponses, relances, etc.

- Dans le cas d’une interaction orale entre élèves,
il est nécessaire d’avoir identifié la ou les formulations essentielles à la bonne exécution de l’activité, ainsi que le lexique.
Il est probable que les locuteurs natifs s’écarteront naturellement des formulations stéréotypées pour utiliser des formulations plus naturelles et idiomatiques (« Do you have? » en lieu et place de « Have you got? » par exemple), et cela fait partie de l’authenticité de l’échange. Toutefois, le contenu théorique des échanges doit avoir été déterminé par les enseignants (questions et réponses).
Si l’interaction orale est envisagée entre élèves, il est indispensable d’avoir préparé ses élèves à l’utilisation des formulations nécessaires dans une situation proche : L’élève doit s’être entraîné en classe. La visioconférence sera pour lui l'occasion de vérifier qu’il arrive à comprendre et se faire comprendre. Attention : un élève qui sera mis dans une trop grande difficulté par faute de préparation risque de se décourager et de se persuader qu'il n'est pas capable de comprendre ou se faire comprendre. Les temps de découverte de nouvelles notions doivent donc être limités dans le temps, et clairement balisés par l'enseignant (ex. : "Dans la seconde activité de la visio, les partenaires vont vous présenter quelque chose de nouveau. Il est normal que vous ne compreniez pas tout. Regardez bien, écoutez bien, et nous en reparlerons tous ensemble.")

- Dans le cas d’une situation de découverte.
Il peut être intéressant d’identifier en amont le lexique et les formulations qui feront ultérieurement l’objet d’un travail approfondi, et encourager les locuteurs natifs qui les font découvrir à les employer de façon plus insistante.

III - Quel sera le dispositif?
Les visioconférences sont souvent envisagées dans un dispositif collectif : classe à classe, avec vidéo-projection collective. C’est une possibilité qui peut parfois être retenue, propice aux activités de compréhension de l’oral et de « parler en continu », mais qui ne permet pas forcément l’interaction entre élèves.

Si on envisage une interaction orale, il faudra alors privilégier une subdivision du groupe classe, et une organisation de l’espace adéquate. Un groupe de 4 ou 5 élèves peut par exemple faire face à un groupe de partenaires étrangers, sur un ordinateur de fond de classe connecté.

IV - Quelles sont les règles d’entraide au sein du groupe?

Les élèves qui composent le groupe n’ont pas tous la même aisance pour s’exprimer et comprendre une langue étrangère. Il peut être intéressant de préciser le rôle que peuvent jouer « ceux qui savent », pour ceux qui sont plus hésitants ou timides : A-t-on le droit de souffler la réponse à un élève qui n’a pas compris?
D’une manière générale, il est recommandé d’encourager l’entraide entre élèves dans ce contexte spécifique, mais d’envisager également une prise de parole équitable.

V - Quel rôle jouent les enseignants ou adultes qui accompagnent?
Les enseignants ont parfois tendance à vouloir aider les élèves qui tardent ou ne savent pas répondre à une question, soit en traduisant, soit en soufflant la réponse. D’une manière générale, il est plutôt recommandé de laisser les interactions se dérouler sans intervention langagière de l’enseignant. L’élève en difficulté pouvant alors s’appuyer sur les compétences de ses camarades, ou attendre une reformulation du message initial. Il peut ainsi développer ses stratégies de compréhension, ses stratégies de communication non verbale, et identifier ses besoins.

Une fois que les réponses à ces questions ont été trouvées, il reste à déterminer la ou les activités qui pourront être menées entre élèves.
 

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