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eTwinning à Asserac

un enthousiasme communicatif et une vraie passion pour Etwinning

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Un enthousiasme communicatif et une vraie passion pour Etwinning ! Partez à la découverte des projets Etwinning de l’école primaire d’Asserac et du collège Saint Martin de Ponchâteau à travers ces reportages de DAREIC Infos.

Des écoles labellisées eTwinning.

Bonjour à vous deux. Véronique AMICE, vous êtes cheffe d’établissement d’une école rurale primaire à Assérac. Karine RICHARD, vous êtes professeure d’anglais au Collège St Martin de Pontchâteau. Merci d’avoir accepté de nous rencontrer et d’aider nos collègues à s’informer sur la plateforme européenne eTwinning.  eTwinning est un réseau social d’enseignants et de personnels impliqués dans l’éducation au niveau européen.

Première question, comment êtes-vous « tombés » dans eTwinning ?

Karine Richard : en tant que professeur d’anglais, j’ai commencé à chercher sur la plateforme EPALE qui regroupe les enseignants de différents pays du monde entier, puis  je me suis plus concentrée sur des pays européens avec eTwinnning. Je tiens à remercier la DAREIC car c’est grâce à ce service que nous avons pu il y a quelques années recevoir un ambassadeur ERASMUS qui a déclenché des envies…

Mme Amice, vous et Mme Richard avez fait une formation ensemble dans une école primaire du bassin du pays des 3 Rivières il y a quelques années. Est-ce ici que vous avez découvert la plateforme ?

Véronique Amice : Nous étions allés à une réunion de formation ERASMUS à Nantes (pour les dossiers KA229 à l’époque) mais nous avons trouvé cela très compliqué à monter. Nous avons suivi cette autre formation à Ste Reine de Bretagne en 2016  avec D. Beloeil. C’est là que l’aventure eTwinning a débuté. Mais en fait, tout a commencé au cours de mes études durant lesquelles j’ai fait un mémoire sur la correspondance scolaire. Pendant des années, je l’ai fait avec des collègues français.
 
Quel est l’intérêt de tels projets de collaboration pour vos élèves ? Comment cela participe-t-il à leur formation ?

KR : une langue n’est vivante que si l’on s’en sert. Parler anglais entre français est un peu artificiel. Ces projets internationaux donnent aux langues vivantes un sens concret pour les élèves : ils ont besoin d’utiliser la langue pour communiquer avec des tchèques par exemple ; les collégiens vont à la rencontre d’autres élèves du même âge : ont-ils des intérêts communs ? C’est l’ouverture culturelle.

VA : l’ouverture sur les autres enfants, c’est ce qui ressort en premier. Un travail sur la pollution l’an dernier a montré les différences nettes entre petits enfants. Les anglais semblaient plus éloignés de la nature que nos jeunes. Ici, la nature est importante pour les asséracois dont les parents sont mytiliculteurs, pécheurs, paludiers. L’enquête collaborative a vraiment surpris nos jeunes français.
Cela a aussi ouvert leur esprit. Nous nous sommes sentis plus proches des italiens. Patrick, le collègue anglais nous a dit que cet échange a modifié le point de vue de ses élèves au Pays de Galles.
Un autre point d’intérêt est de voir aussi par écrit : quand on reçoit des cartes de vœux, on voit leurs dessins, leurs écritures…C’est différent du courriel ou de la visio.
Citoyenneté européenne, culture européenne, des rencontres par photos, par visio. Nous sommes mêmes allés en Angleterre pour la coupe du monde de rugby (on avait gagné avec Rugby School de l’UGSEL des places pour le match ; cela a été l’occasion d’y passer une semaine). Cela donne envie d’aller encore plus loin et de voyager. Les mobilités des primaires rentrent dans le consortium des établissements SchoolAbroad (pour le privé catholique).

On entend souvent la remarque : « c’est difficile de trouver un partenaire ». Comment cela s’est-il passé pour vous ?

KR : après l’inscription j’ai pris un temps d’observation pour lire les messages postés sur le forum. Ca prend du temps. Un jour, en Section Euro, j’ai créé un projet pour ma séquence de cours en postant une annonce sur le forum ; des partenaires m’ont répondu et j’ai pu construire mon projet. Je me suis aussi par la suite, greffée sur des projets existants.
Plus des formations continues sur la vidéoconférence par exemple.
J’ai noué des liens avec une collègue polonaise et nous avons créé un échange avec cette école. De belles rencontres avec Joanna qui m’a proposé de venir en France avec ses élèves. Ils sont venus en janvier mais aucun d’entre eux ne parlait français ! Même les 6ème sur la cour de récré essayaient de communiquer malgré leur peu d’anglais. C’est dans des occasions comme celles-là que l’on voit la valeur de l’anglais.

VA : moi ou mes collègues de l’école, nous sommes partis des idées du forum 4-11 ans. Cela n’a pas été difficile du tout. Le plus frustrant, ce sont les partenaires qui s’inscrivent mais qui ne suivent pas, qui ne donnent pas de réponse. Cela fait 3 ans que nous travaillons avec les mêmes partenaires italiens : ce travail dans la durée a permis de créer des liens de confiance et cela va déboucher sur cette mobilité d’enseignantes en Italie à Colleferro (près de Rome). La prochaine étape serait de faire voyager nos élèves d’où le consortium…
Pour Noël, un thème est commun à l’école. Sinon, chaque enseignante  choisit son thème : l’art, la pollution…

Quels sont vos partenaires et comment avez-vous travaillé avec eux ?


KR : Nous avons beaucoup de partenaires dans de nombreux pays. Les projets sont variés : allez voir nos Twinspaces ! (Commencez par me trouver sur eTwinning !) Nous en avons fait déjà 14 et 3 sont encore actifs cette année. En plus nous avons accueilli des étudiants ERASMUS comme assistants de langues il y a quelques années ; Jasmin, l’allemande, et Anna (professeur d’anglais et de français), la tchèque, une fois rentrées chez elles, elles sont devenues professeures dans leur école et ont initié des projets ERASMUS dans leur pays. Naturellement avec notre collège! Une superbe gratification, une belle récompense. The cherry on the cake !

VA : nous avons plusieurs pays concernés : 3 écoles italiennes pour le cycle 3 et des projets ponctuels avec d’autres partenaires : anglais, polonais… Dans toute l’école, de la PS au CM2, cela fait 41 pays. Ceci inclut les pays associés eTwinning : Jordanie, Moldavie, Turquie. Nous avons l’aide de parents étrangers : américains, marocains ce qui valorise les enfants concernés qui sont fiers de voir leurs parents dans l’école.

Quelles compétences cela a-t-il développé chez vos élèves ? Avez-vous utilisé ou créé des outils pour évaluer cela ?

KR : en premier lieu le travail collaboratif avec eTwinning : semaine européenne des langues avec une chaîne de drapeaux affichés à l’accueil. Les outils proposés par eTwinning comme la possibilité de faire un chat, d’organiser une visioconférence sont vraiment chouettes. Il ne manque qu’un padlet… (le message est passé)
Compétences citoyennes : ouverture des jeunes, de l’équipe pédagogique mais aussi discussion dans les familles. Les retombées ne peuvent pas être chiffrées.
Développement des compétences linguistiques évidemment : avoir la bonne prononciation, le vocabulaire, comprendre et se faire comprendre.

VA : les compétences numériques en tête ! Les élèves sont beaucoup plus à l’aise avec l’ordinateur ! Ils peuvent faire des jeux qu’ils ont créé avec leurs copains sur LearningApp, confectionner des enquêtes, prendre des photos, des vidéos. Nos projets ne se sont pas arrêtés l’an dernier avec la crise sanitaire. Les élèves ont continué à travailler et à communiquer de chez eux. Les parents nous ont aidés et ont soutenu le projet jusqu’au bout. eTwinning est l’outil idéal !
 
D’un point de vue personnel, quelles compétences professionnelles cela a-t-il développé?
 
KR : Beaucoup de partenaires avec qui nous échangeons nous apportent de l’aide. Par exemple, ma collègue tchèque m’a aidée pour utiliser la vidéoconférence du TS. Puis j’ai appris à ma collègue lituanienne et finalement nous avons créé un événement à 3 pour nous entraîner à développer des compétences informatique et de communication.

VA : De la même façon que les enfants, nous avons augmenté nos compétences en langues. Nous avons débuté à 2 et nous avons mis en place un dossier pour partir à 5 enseignantes à Dublin en cours ! Compétences numériques : découvertes de sites inconnus qui nous sont proposés.
Le fonctionnement de Madmagz m’a été expliqué par ma collègue vénitienne et j’ai retransmis cela à mes collègues de l’école dans le but de produire un journal récapitulatif de l’année.
 
Cette expérience vous plaît visiblement puisque depuis des années vous continuez. Pouvez-vous en quelques mots, nous dire ce que cela a apporté dans votre enseignement?

KR : Diversité, richesse culturelle et cela coupe de la routine de notre enseignement.
Je vous quitte car je suis en vidéoconférence avec une école turque (qui ne reprend l’école qu’en novembre) avec laquelle nous communiquerons par le chat. Il faut préparer la salle…

VA : cela n’a pas vraiment changé ma façon de travailler car j’ai toujours travaillé en projets. eTwinning m’a ouvert à la dimension européenne et internationale des projets. En tant que directrice, j’ai une équipe d’enseignants soudée, motivée et stable avec laquelle nous nous sommes engagés pour des plans de mobilité jusqu’en 2027. Notre école a de nombreux labels (Euroscol, eTwinning School, Etablissement ouvert à l’International). A chaque fois, la remise des prix a vraiment valorisé le travail des élèves et ceux-ci étaient très fiers.
Mais l’heure tourne. Moi aussi, il faut que je vous quitte car j’ai une visio avec ma collègue pour voir comment élaborer le prochain projet eTwinning !

Un grand merci à toutes les deux de nous avoir consacré cet entretien croisé qui, nous l’espérons, donnera à d’autres l’envie de se lancer dans eTwinning.

Entretiens réalisés le Mercredi 7 Octobre 2020.

Collège St Martin Pontchâteau
Karine.richard2@ac-nantes.fr
Ecole Ste Anne Assérac, Véronique AMICE
ec.asserac.ste-anne@ec44.fr

 
 

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