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Bienvenue au nouveau Musée d'arts de Nantes

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Céline Bertholier, professeure d'arts plastiques, présente les grandes lignes du nouveau projet du Musée d'arts de Nantes.

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Après plusieurs mois de travaux, le nouveau Musée d'arts de Nantes ouvre ses salles avec une inauguration le 23 juin 2017. Confiée au cabinet d'architectes britannique Stanton Williams, les travaux ont permis d'augmenter les surfaces d'exposition de 30 % permettant ainsi d'offrir une présentation plus large des collections du musée allant de la peinture à la vidéo, en passant par la photographie ou l'installation, de l'art ancien à l'art contemporain. Grâce au nouvel aménagement des espaces rénovés et d'une extension, appelée le Cube, 900 œuvres, dont 185 nouvelles acquisitions, seront désormais présentées au public.




 
  • LE NOUVEL ACCROCHAGE
 

Les galeries du rez-de-chaussée du Palais permettront de remonter le temps en débutant par la salle des Primitifs et des grands maîtres de la Renaissance (Cosme Tura, Le Pérugin, Tintoret).

Le parcours se termine à l'aube du 19e siècle avec le romantique Combat de Nazareth d'Antoine-Jean Gros et la légende napoléonienne. La succession des espaces permet une découverte chronologique des écoles françaises, italiennes, flamandes et hollandaises du 13e au 18e siècle.

A l'étage supérieur, les grandes salles feront le lien entre l'épopée napoléonienne (Antoine-Jean Gros et Théodore Géricault) et Ingres : le chef-d'œuvre Madame de Senonnes (1814) dialogue avec les œuvres de l'époque et deux tableaux hommages, réalisés par James Tissot et Sigmar Polke.

D'Auguste-Hyacinthe Debay à Paul Delaroche, la grande galerie d'histoire tisse les liens entre sujets littéraires et religieux, avec pour point d'orgue la rencontre entre Le Christ quittant le prétoire de Gustave Doré et le Grand tableau antifasciste collectif de Jean-Jacques Lebel.

Le musée dispose maintenant d’une salle consacrée à Claude Monet et Auguste Rodin. Les Nymphéas de Monet conversent avec Les Trois Ombres de Rodin et des portraits du sculpteur. Les liens entre les deux artistes étaient étroits. Ils s'admiraient et ont exposé côte à côte à Paris en 1889. La rénovation a permis de renouveler la collaboration avec le musée Rodin qui a mis en dépôt quatre œuvres : La mort d'Adonis (bronze), La Toilette de Vénus (plâtre), Les Trois Ombres (plâtre), La main crispée (plâtre).

Les galeries de l'étage sont consacrées à l'art moderne. Autour du Patio, les paysages néo-impressionnistes, fauves et cubistes (Paul Signac, Raoul Dufy, Jean-Émile Laboureur) voisinent avec les figures réinterprétées de Sonia Delaunay, Kees Van Dongen et Tamara de Lempicka.
Les développements de l'abstraction au 20e siècle sont mis à l'honneur en deux temps du parcours. Autour d'un ensemble de onze œuvres de Kandinsky datant de son activité au Bauhaus (1922-1933), des œuvres de Joaquín Torres-García, Auguste Herbin, Georges Vantongerloo, Carmelo Arden Quin manifestent la multiplicité des voies empruntées par l'art abstrait, dès les années 1920 et 1930. La diversité des expressions abstraites après 1945 est également au cœur de l'accrochage de la grande galerie : les abstractions lyriques et gestuelles (Roger Bissière, Maria-Helena Vieira da Silva, Camille Bryen, Pierre Soulages, Hans Hartung, Judit Reigl) se confrontent aux abstractions géométriques (Jean Gorin, Victor Vasarely, Jesus-Rafael Soto, Sonia Delaunay, François Morellet).

 
 
 


  • UN NOUVEL ESPACE : LE CUBE

Présentée dans les 2000 m2 du Cube, la collection contemporaine, autrefois accrochée dans quelques salles du Palais, se déploie sur quatre niveaux. L'approche non-chronologique permet de mélanger les différents types de médiums, d'effectuer des articulations thématiques, formelles ou conceptuelles et de mieux percevoir les enjeux artistiques actuels. Sont également présentes tout au long du parcours, en résonance avec les œuvres contemporaines, quelques œuvres d'art ancien afin de poursuivre cette conversation entre l'art d'hier et celui d'aujourd'hui.

Une première salle fait la transition entre l'art moderne et l'art contemporain en passant par Arp et Kapoor. Y sont présentées des œuvres sublimant la couleur et le monochrome (Gerhard Richter, Ettore Spalletti, Allan McCollum, Bruno Peinado, Saâdane Afif, Cécile Bart), dévoilant l'espace géométrique (Simon Hantaï, Daniel Dezeuze, François Morellet, Geneviève Claisse, Miquel Mont, Nicolas Chardon) et d'autres exposant le geste (Joan Mitchell, Martin Barré, Fabrice Hyber, Alain Séchas).

Le niveau supérieur du Cube associe des œuvres autour de la question du temps (On Kawara, Philippe Thomas) et de la mémoire (Anne et Patrick Poirier), individuelle et collective (Christian Boltanski), de l'autobiographie (Nan Goldin, Jean-Claude Lefevre), de l'autofiction (Sophie Calle, Annette Messager, Sarkis).

Le rez-de-chaussée propose un accrochage d'œuvres liées à la fois à la nature (Gina Pane, Giuseppe Penone, Per Kirkeby), à l'environnement urbain (Raymond Hains, Jacques Villeglé, Bernd et Hilla Becher, Philippe Cognée) ou à des questions géopolitiques qui témoignent de la volonté des artistes d'être en prise avec le monde contemporain (Alighiero e Boetti, Oyvind Fahlstrom, Sophie Ristelhueber, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, David Goldblatt).

Enfin le sous-sol rassemble des œuvres qui ont le corps pour dénominateur commun : des pionniers de la performance dans les années 1970 (Vito Acconci, Bruce Nauman, Orlan, Gina Pane, Carolee Schneemann) jusqu'à des approches contemporaines (Marie-Ange Guilleminot, Lili Reynaud-Dewar, Atelier Van Lieshout, Francis Alÿs), les langages du corps n'ont cessé d'être au centre des préoccupations des artistes avec la poursuite de problématiques liées à l'identité individuelle, sexuelle, familiale, sociale voire politique.


 
  • QUELQUES ACQUISITIONS MAJEURES EFFECTUÉES DEPUIS 2011 :
 

- Gaston Chaissac, Sans titre, 10 décembre 1949
- Gina Pane, Saint Georges et le dragon d'après une posture d'une peinture de Paolo Uccello. Partition pour un combat, 1984-85
- Duane Hanson, Flea Market Lady, 1990-94


 

 
  • LA PROGRAMMATION DE LA RÉOUVERTURE 2017
 

La programmation est resserrée sur trois temps forts, ce qui lui apportera plus de visibilité. Elle s'organise autour de deux grandes expositions et d'une installation d'art contemporain au sein du Patio durant l'été.

 
 
  • Susanna Fritscher, Rien que de l’air, de la lumière et du temps (Nur mit licht, mit luft und mit zeit), du 23 juin au 8 octobre 2017, dans le Patio :

Susanna Fritscher, travaille à partir de l'architecture et de la lumière. L'artiste est connue pour ses interventions « minimales » et aériennes qui s'inscrivent en dialogue avec l'espace qu'elles occupent. Pour ce projet, Susanna Fritscher expérimente un nouveau matériau : le fil de silicone transparent qui vibre et accroche la lumière. Elle imagine une œuvre qui remplit l'espace, le souligne, ou l'irradie pour conduire le visiteur à se positionner et se déplacer. Scandant les galeries aux quatre coins du Patio, une sculpture sonore transforme les coursives en lieu d'écoute. Cette installation offre un cadre immersif dans lequel la relation au spectateur constitue un élément de tension.

 
  • Dominique Blais, Sans titre (Le Spectre de la lumière), vitrine extérieure au musée, sur le parvis :

Pour la première intervention dans la vitrine du musée, Dominique Blais propose un dispositif cinétique qui s'inspire d'un objet bien connu du domaine des sciences, le gyroscope, qu'il associe au disque de Newton. La vitesse de rotation du disque dépend de l'intensité de la lumière extérieure, provoquant des effets d'irisation de la couleur.
 

  • Bill Viola, Nantes Triptych, du 23 juin 2017 au 18 mars 2018 à la Chapelle de l’Oratoire :

Œuvre appartenant aux collections permanentes du musée et qui se compose de 3 écrans vidéos : une femme en train d'accoucher, une femme très âgée qui s'éteint progressivement et au centre un homme qui plonge sous l'eau et se maintient en apnée. Le spectateur est immédiatement plongé au cœur de l'œuvre : le cycle de la naissance, de la mort et de la renaissance ; figures archétypales qui sont au centre du travail de l'artiste. Cette installation vidéo avait été commandée spécialement en 1992 pour la Chapelle de l'Oratoire et n'a jamais été présentée depuis lors. Sorte de retable vidéo présenté dans le chœur de la Chapelle, l'œuvre redonne toute sa puissance à la question du sacré et questionne le pouvoir cathartique des images.

 
  • Femmes, icônes et subversion des modèles, du 23 juin au 17 décembre 2017, salle transversale :

Au cœur du parcours permanent des collections anciennes, un accrochage temporaire bouscule la chronologie en proposant au visiteur un nouveau regard sur un thème, en mêlant les époques. Le rapprochement des œuvres, par de saisissants raccourcis, interroge de manière ludique notre regard contemporain sur les modèles iconiques et sacrés et les canons de beauté dans le portrait et le nu féminin.





  • LA PROGRAMMATION À VENIR
 
  • Nicolas Régnier, La poétique de la séduction, du 30 novembre 2017 au 12 mars 2018 :

Il s'agira de la première rétrospective mondiale dédiée au peintre Nicolas Régnier, grand peintre caravagesque du XVIIe siècle. C'est un artiste cosmopolite, audacieux et atypique. Flamand par son lieu de naissance, mais français par la langue et l'esprit, il réalise toute sa carrière en Italie.
L'exposition révèle l'extraordinaire modernité de cet artiste qui passa d'une peinture « au naturel » (parfois jusqu'à la trivialité) à la sensualité délicate et idéale de ses œuvres vénitiennes mêlant érotisme et mélodrame.

La production très originale et variée de Régnier embrasse les portraits des plus grandes cours et les commandes religieuses les plus importantes, mais également, avec humour, la vie de bohème des tavernes et du peuple.

 
Nicolas Régnier, Saint Sébastien soigné par Irène, 1624,
huile sur toile, Kingston-upon-Hull, Ferens Art Gallery

 


  • DES ÉLÈVES AU MUSÉE
 

Le site du musée d'arts de Nantes est désormais en ligne. Le service des publics du musée d'arts de Nantes y recense toutes les actualités du musée ayant trait à la réouverture, mais aussi des espaces permettant d'organiser les visites scolaires : thématiques des parcours en autonomie et des visites accompagnées proposées par cycles, ressources pédagogiques, modalités de pré-réservation.
Un formulaire de pré-réservation est à remplir via le site, 2 mois avant la date de visite prévue :
http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/education-artistique-et-action-culturelle/inscription-reunion-d-information-musee-d-arts-de-nantes-1044424.kjsp
Il convient de renseigner le mode de visite (parcours en autonomie ou avec médiation), la thématique et 3 vœux de dates et créneaux horaires souhaités.

 

 

Les visites scolaires commenceront dès la rentrée 2017.
Pour offrir les meilleures conditions de travail aux groupes scolaires en visite accompagnée, le Musée d'arts de Nantes pourra leur ouvrir ses portes dès 9h00.
L'accueil des groupes scolaires aura lieu le lundi, mercredi matin, jeudi et vendredi, avec un départ de visite toutes les demi-heures entre 9h15 et 11h30 et entre 14h00 et 16h00.
Les réservations sont aujourd'hui ouvertes pour la période du 1er septembre au 31 décembre 2017.
A partir du 1er octobre 2017 : ouverture des réservations pour la période allant du 2 janvier au 31 mars 2018.
À partir du 8 janvier 2018 : ouverture des réservations pour la période allant du 1er avril au 20 juin 2018.

Dans son offre pour les publics scolaires, le musée d'arts de Nantes proposera deux visites en lien avec les programmes d'arts plastiques du lycée. Des ressources pédagogiques seront en ligne, dès septembre, avec des documents axés sur les œuvres de Bill Viola, Auguste Rodin, Jean-Jacques Lebel (Grand tableau antifasciste collectif).

 
  • Pour les professeurs et les élèves se préparant aux épreuves du baccalauréat. Durée : 1h30. Du 13 septembre au 22 décembre 2017 :

Cette visite en médiation propose aux élèves de classes de terminale arts plastiques une découverte des œuvres présentes dans les collections du Musée en lien avec les entrées et les questions limitatives des programmes : Auguste Rodin, Collaboration et co-création, Bill Viola.

 
  • Panorama de la création contemporaine. Durée : 1h30. Du 13 septembre 2017 au 16 mars 2018:

Cette visite en autonomie propose aux élèves une découverte des nouvelles formes d'art qui se développent dans la création la plus contemporaine et permet de s'interroger sur les modalités de leur présentation : performance, vidéo, installation, etc. L'œuvre Nantes Triptych de Bill Viola, présentée jusqu'en mars 2018 à la Chapelle de l'Oratoire, est intégrée dans ce parcours.
 


 
  • Contact :

Céline Bertholier, professeure d’arts plastiques, chargée de mission au Musée d'Arts de Nantes : Celine.Bertholier@ac-nantes.fr

 
  • Liens :

http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/arts-plastiques-insitu/informations/baccalaureat/baccalaureat-session-2017-1025545.kjsp?RH=1397889607293
http://www.nantes.fr/musee-arts

 

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