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champ artistique

collection d'établissement scolaire

Quand une collection d’œuvres d’art se constitue dans un établissement, quand plusieurs collections peuvent se prêter d’un établissement à l’autre.

Document sans nom

Aujourd’hui des professeurs travaillent à constituer au sein même de leur établissement une collection d'œuvres. Ces œuvres sont toujours en résonances avec des notions plasticiennes et les programmes d'arts plastiques. Elles permettent aussi de contribuer au Parcours d’Education Artistique et Culturelle de chaque élève. Inscrite dans le cadre d’un projet d’établissement, la collection permet de sensibiliser les diverses personnalités de l’établissement à certaines questions artistiques.

 

La sélection des œuvres relève de la compétence professionnelle et des intuitions personnelles du professeur d'arts plastiques. Celui-ci peut aussi constituer un groupe de travail ou un comité de pilotage pour partager la responsabilité de choix et d’achat d’œuvres. Le chef d'établissement comme l'ensemble de l'équipe pédagogique et les élèves sont acteurs de la collection puisqu’elle leur appartient en premier lieu.

Une collection d’établissement est manipulable par les élèves. Cette possibilité autorise un travail autour de l'accrochage, de la question des choix, de la médiation, de la pratique de l'exposition et incite à la mise en place d'une galerie d'établissement puisqu'il y a toujours quelque chose à accrocher aux cimaises.

 

Constituer la collection  : Quelles oeuvres ?

 
Les établissements peuvent établir un budget spécifique pour une année scolaire, budget voté au Conseil d'administration et reconductible tous les ans. les achats se font via des bons de commande.

Ces œuvres peuvent être des œuvres uniques ou des multiples (gravures, lithographies, sérigraphies, photographies…), des œuvres graphiques tout comme des objets en volume.

Le collège de la Ville aux Roses, à Châteaubriant, a ainsi développé une collection de livre d’artistes que les élèves peuvent emprunter via une valise. 

Il est à noter qu'aujourd'hui de plus en plus de librairies, de centres d'art éditent des multiples de qualité. La librairie Vent D'ouest, au Lieu Unique, à Nantes propose par exemple un choix important de multiples, sérigraphies et livres d'artistes (graphzines, beaux livres ...) en vente. Les établissements scolaires se présentant avec un bon de commande et en précisant leur lien avec le réseau InSitu pourront bénéficier d'une remise de 5% sur ces achats.
 

 

Quel budget ?


Certaines œuvres ont des prix très abordables (sérigraphies, multiples, livres d'artistes ...) et les achats peuvent s’échelonner sur plusieurs années. Chaque budget est révisable en fonctions des acquisitions. Ce point est à définir selon le fonctionnement de l’établissement. Cette somme doit être votée au CA. Elle est parfois intégrée au budget de la discipline mais si le projet de collection s’inscrit bien dans le cadre du PEAC, il semble légitime qu’un budget spécifique y soit alloué. 

Il est utile de formaliser le projet culturel et pédagogique, indiquant les objectifs et les enjeux pédagogiques comme l’organisation même de la collection. Ce formulaire doit acter les décisions prises par l’établissement. (Un exemple est présenter en ligne : fiche projet culturel et pédagogique galerie.
 

Echanger la collection et changer d'oeuvres ?

Certains établissements peuvent faire le choix de se constituer une collection sur une thématique particulière. Ce choix est légitime mais peut aussi fermer le champ des possibles découvertes.

Des collèges installés dans une certaine proximité géographique, ou bien des professeurs qui se croisent lors des rencontres de petites fabriques par exemple, se regroupent pour s’échanger les œuvres de leur collection, sur le principe de prêts, à l’instar de ce qui se pratique avec les artothèques. Cette collection est ainsi mise en réseau pour des échanges temporaires avec d'autres établissements ayant eux aussi constitué leurs propres collections.

 Les enjeux pédagogiques sont réels, car au-delà des émotions que l’on peut ressentir face à l’œuvre, il s’agit bien de créer les éléments d’une culture commune, d’un sentiment d’appartenance à une communauté, à une histoire. La culture artistique qui contribue, comme nous le savons déjà, au mieux vivre ensemble.

 

 
Le coffret de stockage des oeuvres lorsqu'elles ne sont pas exposées, coffret fabriqué par l'établissement et permettant de protéger les pièces. (Lycée Notre Dame, Challans)


 


L’exemple du collège Bellestre de Bouaye

à l'origine d'un réseau dans le bassin sud Loire


3 faits sont à l’origine de l’idée de cette collection :


   1/ la frustration de devoir travailler rapidement à partir des œuvres prêtées par les diverses structures culturelles. L'œuvre était trop souvent un objet d'étude qu'une présence qui accompagnait les élèves dans leur progression.

   2/ la fermeture de l'artothèque de Nantes qui permettait par un abonnement d'avoir tous les 2 mois une nouvelle œuvre dans la classe.

   3/ l'achat d'une sérigraphie de Danny Steve éditée par l'artothèque de Nantes. Mais comme c'était la seule œuvre "en vrai" au milieu des reproductions présentes dans la salle, elle devenait « totémique ». Créer une collection m'a semblé évident dans l’idée de rendre sa présence encore plus vivante. On peut revenir sur les œuvres de la collection lors de verbalisations, de projets personnels, quand les élèves ne comprennent pas certaines notions ou la matérialité de certains effets graphiques.

Ce projet a bénéficié du soutien bienveillant de la chef d'établissement et de notre gestionnaire.

Rapidement, j'ai proposé à des collègues des collèges voisins et membres de la petite fabrique de Nantes de m'accompagner dans ce projet :Gwenäelle Berillon, Thierry Hope, Anastasia Korikov et Blandine David ont répondu très vite. Ensemble, nous avons commencé à construire une charte qui permettra de créer des conditions simples pour faciliter les échanges entre les collègues et établissements volontaires.

Au collège Olympe de Gouges de Sainte-Pazanne, c’est une œuvre de Didier Trenet intitulée  Saône & Gloire qui a retenu l’attention du professeur d’arts plastiques, Blandine David. Cette oeuvre de 59 x 42 cm est une impression offset, quadri sur papier de 300 grammes. 100 exemplaires sont signés par l'artiste. Didier Trenet, ayant réalisé le 1% dans un collège voisin. L’oeuvre a pris sa place dans l’espace de la classe de manière singulière par rapport à des reproductions d’œuvres situées dans un autre espace de la salle.

Pour Anastasia Korikov au collège Louise Michel, à Paimboeuf, l'oeuvre achetée cette année a été une sérigraphie (d’après dessin avec infographie 4 couleurs. 50x65 cm.) de Jonathan Gowthorpe / minivomplie, 269 éléments partagés, 2015 (http://www.vomplie.fr/). Il s'agit d'une production de "c’est beau, c’est classe " de l'école des beaux-arts de Nantes

 

Dominique Lacoudre, professeur d’arts plastiques au collège Bellestre, Bouaye
 


 

 

Eva Celestine, Je peux pas, j'ai piscine, Juin 2017, Sérigraphie, 32 x 47 cm




 

 Mioshe, Human plancton, 2016, affiche éditée par la Criée à Rennes et Lendroit édition, 40 x 60cm








 

 Gwendoline Blosse, Sans titre, Sérigraphie, 37.5 x 28 cm









 

 Charlotte de Ligneris, Sans titre, 2016, 21 x 28 cm






 

 

Charlotte de Ligneris, Sans titre, 2016, 19 x 20 cm






 


 

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