arts plastiques - InSitu

Évolution, au sens le plus large, c'est à dire dans sa face et son revers : évolution ou involution (étymologiquement : difficultés, enroulement), progression ou régression ? En tout état de cause, quels seraient les facteurs exogènes ou endogènes de ce qu'on nommera, en toute objectivité, les changements survenus dans les pratiques de classe ?

Mon intervention pourrait s'accompagner d'un sous-titre : La Didactique des Arts plastiques, dix ans après...

Dix ans, onze en vérité, depuis le Stage national de formation de formateurs, qui avait pour intitulé : « L'Artistique, et les références artistiques dans les pratiques d'enseignement ».

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Je dois rappeler que mon témoignage est celui d'un IPR. Il s'appuie donc sur l'observation de ma propre académie et ne peut avoir a priori de valeur générale, encore moins représenter une parole d'autorité nationale. Toutefois, une académie comme celle de Caen, dépourvue de centre universitaire de formation initiale, est un peu une plaque tournante : elle accueille des enseignants en début de carrière, PLC 3 ou 4, venus majoritairement de l'académie de Rennes bien sûr, mais aussi de Créteil, de Lille ou d'ailleurs. Il s'agit donc d'un observatoire intéressant des modes de formation initiale, de leurs variétés, voire de leurs différences. J'ajoute que j'ai pu travailler dans 3 académies métropolitaines et 1 d'outremer, ce qui élargit un peu le champ d'observation.

Le plan de mon intervention sera le suivant : l'énoncé des faits institutionnels marquants depuis 1995 et leur impact sur le terrain, puis l'étude un peu détaillée de deux dispositifs de cours et, à partir de ces exemples, un regard  sur les enjeux actuels de la discipline et les risques d'une ossification dogmatique de certains concepts, laquelle pourrait bien  prêter le flanc, si l'on n'y prend garde, à une critique venue tout autant de l'intérieur de l'institution que de l'extérieur.