arts plastiques - InSitu

        A New-York, dès 1952, son emploi de gardien au MoMA permet à R.Ryman de se familiariser avec Matisse et Rothko, qu’il considère comme peintres de méthode. De 1957 à 1962, il exécute différentes peintures, expérimentant sur des supports et avec des techniques variés, l’huile, la gouache et la caséine. (...) Car la question que pose alors Ryman n’est pas tant celle de la structure du tableau que celle des composantes de la peinture. Le blanc y occupe de fait une place presque exclusive, « couleur neutre qui permet une clarification des nuances dans la peinture (et) rend les autres aspects de la peinture visibles, qui ne seraient pas si claires avec l’usage d’autres couleurs ». Entre 1961 et 1962, Ryman réalise de petites toiles sur des supports de lin non tendu. La toile est partiellement recouverte d’un aplat blanc lui même saturé d’un épais entrelacs de touches blanches, à travers lesquelles transparaît un fond de couleur bleue permettant à la matière une intense vibration. (...) Ryman rappelle « qu’il n’est jamais question de « que peindre », mais de « comment peindre » ». 

          
Max Loreau , Dubuffet et le voyage au centre de la perspective, la Jeune Parque, 1966

  
Armen Eloyan, exposition au Frac des pays-de-la-Loire, 2018