« J'ai vu Duchamp comme on voit un Brunelleschi ou un Masaccio qui ont changé les lois de la perspective. Après Duchamp, on peut s'approprier le réel. C'est un espace plus grand qui s'est ouvert ». Bertrand Lavier
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Le Ready-made est un « Objet usuel promu à la dignité d'objet d'art par le simple choix de l'artiste. » André Breton
Marcel Duchamp révolutionne l'art en affranchissant l'artiste du devoir de fabrication manuelle, pour concentrer la création sur le travail de conception.
Pour nombre de plasticiens, le ready-made est une critique de l'art considéré comme faire et savoir faire et une pique contre l'idée de goût vu comme un jugement de valeur. Au lieu de faire un objet artistique, « il est tout fait. Ce choix, évidemment, dépend des raisons pour lesquelles vous choisissez. Là, c'est une question assez difficile à expliquer : Au lieu de choisir quelque chose qui vous plait ou qui vous déplaise, vous choisissez quelque chose qui n'a aucun intérêt, visuellement, pour l'artiste. Autrement dit, arriver à un état d'indifférence envers cet objet. A ce moment là, ça devient un ready-made. » (Entretien de MD avec Philippe Collin, 1967)
Du choix à l'initiative, l'enseignement d'arts plastiques semble tourner autour de cet objet singulier définit comme une œuvre d'art. Regarder un ready-made, c'est approfondir les questions complexes qui traversent de nombreuses pratiques contemporaines, à savoir celle du statut de l'objet, du regard du spectateur et du « faire œuvre ».