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mis à jour le 25/04/2020
mots clés : cléo, tortue rouge, ready player one, auteur, studio, animation
Trois pistes de questionnement pour aborder cet axe du programme, en lien avec les films proposés pour 2020-2021.
Cette première approche nous paraît pertinente essentiellement pour comprendre les enjeux plastiques et cinématographiques du travail de Michael Dudok de Wit, mais également pour permettre aux élèves d'interroger la forme des dessins animés qu'ils connaissent souvent le mieux, les animes japonais.
Cette leçon se déroulerait en trois temps.
Dans un premier temps, on étudierait l'histoire du manga au Japon et la façon dont ils se sont développés en animes, en particulier à partir des années 1970-80. L'objectif est ici de mettre en évidence comment des caractéristiques formelles issues des comics américains sont devenues des marqueurs spécifiquement japonais de l'image animée. Voir plus.
Un deuxième temps permettrait de comprendre l'attirance particulière de Michael Dudok de Wit pour la culture orientale et japonaise. La façon dont elle se traduit dans l'histoire, dans la construction du personnage et son rapport au temps (Father and Daugher) ou à la nature (La Tortue rouge), mais aussi dans des formes plastiques particulières : le coup de pinceau et le travail de l'encre dans Le Moine et le Poisson ou The Aroma of tea, le travail des couleurs et de l'espace dans La Tortue Rouge. Voir plus.
Enfin un troisième temps permettrait de comparer avec le travail de citation plus que d'appropriation entrepris par Michel Ocelot dans l'un des courts-métrages de Princes et Princesses (1989) : "Le Manteau de la vieille dame". Voir plus.
Cette leçon se propose de croiser les axes "transferts et circulations culturels", "art et industrie" et "un cinéaste au travail" pour aborder les choix de Steven Spielberg dans Ready Player One. La revendication affirmée d'une certaine pop culture permet d'étudier avec les élèves les différentes cultures co-existant au sein d'une même aire géographique et les relations qu'elles entretiennent, de comprendre pourquoi on peut être amené à évoquer des contre-cultures voire des "sous-cultures" ou à opposer culture de masse et culture savante ou culture officielle.
La leçon viserait alors à faire émerger chez les élèves un repérage et une réflexion sur trois marqueurs "pop" dans le film de Spielberg, en comparant éventuellement avec le travail d'autres réalisateurs qui revendiquent leur appartenance à cette culture "pop" comme Quentin Tarantino ou Xavier Dolan : le jeu vidéo, la chanson et le jeu des citations.
Ce serait l'occasion de réfléchir à cette spécificité de l'oeuvre d'art : sa capacité d'autoréférenciation et donc d'apporter des éléments au questionnement sur la place du cinéma entre art et industrie.
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De la quête du Graal au séjour sur une île déserte en passant par les rêveries d'une promeneuse solitaire, on peut distinguer dans chacun des trois films au programme limitatif cette année des reprises de motifs littéraires récurrents. Il est intéressant que les élèves s'interrogent sur la façon dont le cinéma s'en saisit et parvient à un traitement tout à fait spécifique de ces thèmes rebattus. En d'autres termes, qu'est-ce qui distingue le traitement cinématographique du traitement littéraire d'un sujet ?
Après avoir mis à jour certains de ces motifs possibles (voir la liste non exhaustive pour les trois films), il serait demandé aux élèves d'en choisir un et d'en proposer une adaptation.
Réalisation : à partir d’un topos choisi, proposer note d’intention puis découpage technique pour justifier de la réflexion proprement cinématographique sur le sujet. |
marie decelle-bissery, franck rabu
niveau : Terminale
type pédagogique : préparation pédagogique
public visé : enseignant
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : Terminale spécialité : transferts et circulations culturels
cinéma-audiovisuel - Rectorat de l'Académie de Nantes