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le cinéma et moi - Chiara

 

SYNOPSIS

C’est le début d’une prise. Plusieurs personnages rentrent en action, d’abord des enfants mais aussi des adultes qui leur empêchent de mettre de la musique. Puis, une adolescente leur répond vivement. La musique reprend et une jeune femme parle du rapport entre personnages et spectateurs séparés par l’écran “tu me vois mais moi je ne te vois pas”. Des personnages adultes réagissent, certains soutenant que ce que dit la jeune femme est impossible et d’autres que si. Leur débat dégénère, et dans la pagaille, les enfants se retrouvent et élaborent un plan pour s’échapper de la scène. Ils courent et… Arrivent de l’autre côté de l’écran. Ils sont stupéfaits.

Ce projet est issu d'une réflexion sur mon rapport au cinéma.

La bande sonore est faite à partir d'extraits de plusieurs bandes annonces. Il s'agit d'une part de parler du cinéma d'un point de vue cinéphile en choisissant pour la plupart des bandes-annonces de films que j'apprécie et issus d'un panel très varié : drames, comédies, films d'animation, films fantastiques, films français et étrangers. C'est une façon de parler de mon point de vue sur le cinéma en tant que spectatrice. En effet, les voix des personnages parlent du cinéma. Il s'agit d'une mise en abyme de la réalisation d'un film, avec des personnages qui se questionnent sur les films. Le débat à propos de la véracité de la mise en abyme "C'est possible"!/"Mais non c'est impossible" est réglée par les enfants qui ne se posent pas la question de croire au fantastique. Plusieurs répliques sont d'ailleurs issues du film Le Tableau de Jean-François Laguionie où les personnages vivent dans un tableau et certains s'en rendent compte et s'en échappent, pour en visiter d'autres.
C'est une façon de défendre la "magie du cinéma" de fiction qui comme le théâtre ou le cirque n'a pas forcément pour but le réalisme. Il faut donc en accepter les codes, bien que parfois très éloignés du réel, et accepter de céder à l'illusion du spectacle. Pour moi, c'est toute la richesse du cinéma de pouvoir faire prendre vie à l'imaginaire.
C'est aussi une façon de parler de ce j'aime faire dans le cinéma, en l'occurrence le montage. J'ai utilisé une matière cinématographique déjà créée que j'ai montée selon un projet de sens narratif et émotionnel.
J'ai procédé en notant sur une feuille les dialogues les plus marquants des bandes annonces. J’ai ensuite essayé de construire un dialogue. C'est un travail d'organisation et non de captation de la matière que captation sonore ou visuelle, car je m’intéresse davantage à la postproduction.
J'ai aussi essayé de créer des ambiances sonores avec les dialogues et les musiques dont je disposais, pour faire monter une tension, montrer la joie, ou provoquer des chutes comiques. Le son permet de créer des atmosphères qui accompagnent la narration. C'est là tout le travail de montage, que j'ai choisi de ne faire que pour le son pour exploiter encore plus le potentiel narratif des extraits mis bout à bout et le travail de la superposition des pistes. Mais je suis aussi intéressée par le montage à l'image.
En ce qui concerne l'image, j'ai choisi de mettre en valeur les dialogues des personnages qui ne sont pas une accumulation dans le vide mais forment un réel sens. Pour cela, j'ai fait un travail de typographie qui s'apparente à celui des bandes annonces et génériques. C'est un aspect de la post production que j'apprécie énormément aussi. J'aime le montage narratif mais aussi la postproduction de l'image graphique, tel que le compositing, l'étalonnage… J’ai joué sur les effets de texte, de couleur, de forme, de mouvement, pour coller au mieux à au sens du dialogue. Cela m'a aussi permi de faire des références au cinéma par des écritures style "sous-titrage" (police Arial jaune avec contour noir) ou "fragment de scénario” (police Courrier New). Les génériques renforcent l’identité d’un film de façon parfois très créative (génériques de Tarantino, Hitchcock) ou même experimentaux (génériques de Lynch).


Chiara, Nantes

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