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enseignements et transversalité
Les programmes d’enseignement définissent une norme nationale qui est à ce titre la référence centrale de l’éducation et la garantie d’une ambition et d’une culture communes. Les nouveaux programmes permettent, pour chaque élève, l'acquisition progressive des connaissances et des compétences au sein des trois cycles de la scolarité obligatoire :
- cycle 2, cycle des apprentissages fondamentaux (CP, CE1, et CE2) ;
- cycle 3, cycle de consolidation (CM1, CM2 et classe de sixième) ;
- cycle 4, cycle des approfondissements (classes de cinquième, quatrième et troisième).
Mettre en œuvre un programme par cycle c’est avant tout donner une cohérence à chaque étape de la scolarité obligatoire et assurer une véritable progressivité des apprentissages. C’est aussi permettre les liens nécessaires entre les différents niveaux d’enseignement, les différentes disciplines et l’acquisition des fondamentaux du socle commun de compétences de connaissance et de culture.
Les programmes par cycle sont :
- pensés pour l’ensemble de la scolarité obligatoire, ils sont donc plus progressifs et plus cohérents ;
- simples, lisibles et compréhensibles par les différents acteurs ;
- moins prescriptifs et font davantage confiance aux enseignants et à leur connaissance des besoins des élèves.
Les programmes sont désormais conçus dans une logique curriculaire. Elle permet de concilier la logique du programme (ce qu’il faut apprendre dans chaque discipline) et celle du socle (quelles connaissances et compétences il faut vraiment maitriser). Il s’agit de mettre en évidence de façon cohérente et progressive ce que les élèves doivent apprendre, les méthodes d’enseignement et la manière d’évaluer.
Chaque programme de cycle est organisé en trois parties complémentaires :
présente synthétiquement les principaux enjeux et objectifs de formation du cycle, dans la perspective globale de la scolarité obligatoire et de l’acquisition progressive de la culture commune définie par le socle commun ;
Première partie cycle 3 | Première partie cycle 4 |
rassemble les contributions des champs disciplinaires ou disciplines à l’acquisition de chacun des cinq domaines de formation du socle commun ;
| Deuxième partie cycle 3 | Deuxième partie cycle 4 |
des programmes des cycles 3 et 4 est organisée par champ disciplinaire. Pour chaque discipline le texte est présenté en trois points :
- les objectifs disciplinaires pour le cycle et les compétences travaillées dans le cadre du socle commun ;
- les contenus d’enseignement, les compétences et connaissances attendues en fin de cycle, les repères de progressivité, les pistes de méthodes et de démarches ;
- les croisements possibles entre les disciplines dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI).
Enseignements interdisciplinaires, enseignement transversal, transdisciplinarité, tous ces termes désignent une démarche globale qui cherche à dépasser le cloisonnement habituel des disciplines.
Dans le cadre de l’interdisciplinarité, les disciplines associées participent à un projet collectif en apportant leurs savoirs et leurs méthodes, tout en gardant leurs spécificités. C’est le cas en particulier dans les EPI. Différentes disciplines collaborent à un même projet et échangent entre elles dans un souci de complémentarité, mais aussi dans la perspective de retombées directes dans la discipline (mise en œuvre du programme).
La transdisciplinarité permet d’aller plus loin en proposant un travail commun plus complexe, qui dépasse les cadres disciplinaires et implique le renforcement et/ou l'acquisition de compétences communes (transversales) aux disciplines associées. C'est donc là l'occasion d'utiliser les spécificités de chacune de ces disciplines pour atteindre ces objectifs communs (compétences transversales). Deux enseignements relèvent de cette catégorie : l’enseignement moral et civique, et l’histoire des arts pour lesquels un programme spécifique d’enseignement est publié.
L’enseignement moral et civique (EMC) a été créé par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République. Ce nouvel enseignement est mis en œuvre de l’école au lycée à partir de la rentrée 2015. Cet enseignement a pour objet de transmettre et de faire partager les valeurs de la République acceptées par tous, quelles que soient les convictions, les croyances ou les choix de vie personnels. Les axes principaux du programme d'enseignement moral et civique se fondent sur les principes et les valeurs inscrits dans les grandes déclarations des Droits de l'homme, la Convention internationale des droits de l'enfant et dans la Constitution de la Ve République.
L'enseignement moral et civique doit avoir un horaire spécialement dédié, il privilégie la mise en activité des élèves et suppose une cohérence entre ses contenus et ses méthodes (discussion, argumentation, projets communs, coopération...). Tous les enseignements à tous les degrés doivent y être articulés. Tous les domaines disciplinaires ainsi que la vie scolaire contribuent à cet enseignement, en effet, l’enseignement moral et civique revêt une dimension interdisciplinaire essentielle. Au collège et au lycée, tous les professeurs – quelle que soit leur discipline – sont susceptibles de prendre en charge tout ou partie de ce nouvel enseignement.
L'histoire des arts est un enseignement fondé sur une approche pluridisciplinaire et transversale. Il est obligatoire pour tous les élèves de l'école primaire, du collège et du lycée (voies générale, technologique et professionnelle).
L'enseignement obligatoire de l'histoire des arts, qui ne se confond pas avec le parcours d'éducation artistique et culturelle, contribue à la culture artistique des élèves en investissant particulièrement les champs des connaissances et des rencontres, en résonance avec leurs pratiques. Porté par l'ensemble des disciplines scolaires, il offre un cadre propice aux projets transdisciplinaires.
Rappel : dans l'annexe de l'arrêté du 11 juillet 2008 relatif à l'organisation de l'enseignement de l'histoire des arts à l'école primaire, au collège et au lycée, sont supprimés :
- La partie « I. Dispositions générales » ;
- Le programme « II. L'école primaire » ;
- Le programme « III. La scolarité obligatoire. Le Collège ».
| Enseignement moral et civique | Histoire des arts | |||
| Bulletin officiel du 25 juin 2015.  | arrêté du 12 juin 2015 | programme C3 C4 | programme C3 C4 | |
| Ressources d'accompagnement | ||||
| C3 | C4 | |||
La refondation a pour objet de faire de l'école « un lieu de réussite, d'autonomie et d'épanouissement pour tous ; un lieu d'éveil à l'envie et au plaisir d'apprendre, à la curiosité intellectuelle, à l'ouverture d'esprit, à l'éducation au sensible ; un lieu où il soit possible d'apprendre dans de bonnes conditions ; un lieu de sociabilisation permettant de former des citoyens et des jeunes qui pourront s'insérer dans la société ».
En complément des enseignements, diverses actions éducatives viennent enrichir la scolarité de l’élève. Développées par les enseignants dans différents domaines, souvent en association avec des partenaires, ces actions participent à l’éducation de l’élève en complétant l’action de sa famille.
« L’éducation artistique et culturelle favorise la connaissance du patrimoine culturel et de la création contemporaine et participe au développement de la créativité et des pratiques artistiques. L'éducation artistique et culturelle est principalement fondée sur les enseignements artistiques. Elle comprend également un parcours pour tous les élèves tout au long de leur scolarité ».
Le parcours d'éducation artistique et culturelle (PEAC) est inscrit dans le projet global de formation de l'élève défini par le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et opérationnalisé par les programmes de cycle. Il permet la mise en cohérence des enseignements et des actions éducatives dans un souci de continuité et de progressivité. Il se construit à partir des connaissances acquises par l'élève, des pratiques expérimentées et des rencontres faites dans les domaines des arts et du patrimoine, dans une complémentarité entre les temps scolaire, périscolaire et extrascolaire. Un référentiel pour le PEAC fixe les objectifs, donne des repères de progression, pour assurer la cohérence et la continuité du parcours. Ce référentiel constitue le cadre commun à la construction conjointe du parcours par l'ensemble des acteurs impliqués dans l'éducation artistique et culturelle.
Le projet académique met en évidence dans ses objectifs la nécessité de “Favoriser une insertion réussie dans la société”. L’éducation artistique et culturelle y joue un rôle essentiel. Depuis plusieurs années l’académie de Nantes développe une politique d’éducation artistique et culturelle qui vise à proposer des actions à tous les élèves, dans tous les territoires et dans tous les domaines artistiques.
L’éducation à l’environnement et au développement durable débute dès l’école primaire. Elle a pour objectif d’éveiller les enfants aux enjeux environnementaux. Elle permet d’appréhender la complexité du monde dans ses dimensions scientifiques, éthiques et civiques. De caractère transversal, l’éducation à l’environnement et au développement durable figure dans les programmes d’enseignement et devient désormais l’une des thématiques des enseignements pratiques interdisciplinaires : « transition écologique et développement durable ».
La nécessité de former les élèves à de bonnes pratiques, respectueuses de l’environnement et du monde dont on sait les ressources limitées, doit mobiliser toutes les disciplines. L’éducation à l’environnement et au développement durable dans ses dimensions environnementale, économique, sociale, culturelle concerne aussi tous les territoires, ruraux, urbains et littoraux.
Ainsi, il s’agit à l’École, dans les enseignements, les projets pédagogiques et les actions citoyennes, d’appréhender le monde contemporain dans sa complexité, en prenant en compte les interactions existant entre l’environnement, la société, l’économie et la culture. L’éducation à l’environnement et au développement durable se doit donc de sensibiliser les citoyens de demain, dont certains seront les acteurs de l’aménagement des territoires, aux conséquences des activités humaines, en leur permettant d’avoir les clés de la compréhension des enjeux environnementaux, sociétaux, économiques et culturels.
Inscrite dans la loi de refondation de l’École, l’éducation aux médias et à l’information contribue à préparer les élèves d’aujourd’hui à devenir les citoyens de demain. Apprendre à chercher une information et à en identifier la source, comprendre les mécanismes de fabrication de l’information et de l’image, émettre soi-même de l’information, doivent permettre à chacun d’apprendre à exercer librement son jugement.
L'objectif d'une éducation aux médias et à l'information est de permettre aux élèves d'exercer leur citoyenneté dans une société de l'information et de la communication, former des "cybercitoyens" actifs, éclairés et responsables de demain.
La mise en œuvre d'une éducation aux médias et à l'information se décline à plusieurs niveaux : au niveau de l'établissement ou de l'école, par des projets médias disciplinaires ou inter-disciplinaires ; au niveau académique, l'impulsion est donnée au travers d'actions qui fédèrent l'ensemble des acteurs ; au niveau national, les travaux académiques mutualisés constituent le laboratoire des pratiques autour de l'EMI.
| Éducation artistique et culturelle | Éducation à l’environnement et au développement durable | Éducation aux médias et à l'information | |
| Référentiel à télécharger | circulaire du 4 février 2015 | Éduscol | Programme C4 |
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