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exemple d'un projet EAC littérature et danse « SOUVENIRS D’ENFANCE » autour du portrait de famille

vignette portrait de famille.jpg

Sous l’impulsion d’une professeure de lettres, Mme PEAN et de M. DEVAUX, professeur d’EPS, un projet d’EAC mêlant littérature et danse a émergé au lycée Léonard de Vinci de Montaigu pour une classe de 1ère. Des pistes de travail inspirantes.

 

Un projet qui croise discipline et domaines artistiques

Partir d'une oeuvre littéraire, et se l'approprier en la mettant en écho et en mouvement. Un travers ce projet EAC, les élèves vivent une expérience sensible mêlant rencontre, pratique et connaissance.



Une oeuvre littéraire...
En littérature, les élèves ont étudié l’œuvre Sido de Colette (1929), texte autobiographique dans laquelle elle évoque sa famille dans trois chapitres.

La professeure de littérature a alors suggéré de proposer au élèves le thème des « souvenirs d’enfance » pour ce projet d’EAC, et questionner la notion de "famille" à partir d’un tableau.


Une oeuvre plastique...
Afin d’amener les élèves vers la création dansée, le tableau Portrait de famille de Suzanne Valadon (1912), a été étudié en classe puis a servi de support lors de la 1ère leçon d’EPS. Ce tableau a permis de se questionner sur les rapports entretenus dans la famille, sur la place que chacun prend sur un portrait de famille :


Suzanne Valadon, Portraits de famille ,1912. (Musée d’Orsay)




- Quelle place je prends au sein de cette famille ? (qui se place au centre, devant, sur les côtés ? Est-ce que l’on est proche les uns des autres ? Certains sont-ils en contact ? Est-ce que quelqu’un se sent à l’écart de cette famille ?)
- Quelle est l’identité de chacun dans la famille (discret, extraverti, etc.) ? Est-ce que l’image « fixe » (ce que je donne à voir sur la photo) correspond à ce que je suis réellement (différence entre l’image « fixe » et ce qu’il y a entre, en mouvement) ? Est-ce que les rapports entre chacun des membres de la famille sur l’image « fixe » correspondent à la réalité ?
- Quelles émotions ressent-on envers chacun des membres de sa famille ?
- Quel rapport j’entretiens avec la photo (est-ce que je suis à l’aise lorsqu’il faut prendre une photo de famille ?) Quelle(s) posture(s) de corps cela engendre sur l’image ?
- Où se place le regard (est-ce qu’on regarde en face, est-ce que l’on regarde quelqu’un, est-ce que l’on regarde ailleurs, est-ce que l’on regarde dans la même direction) ?


Se mettre en mouvement à partir d’un tableau


Pour mettre en mouvement le « portrait », les élèves ont dans un premier temps travaillé sur la place du regard (vers la droite, vers la gauche, plafond, sol, une personne, un élément de la pièce, etc.), puis ont joué sur la partie de corps mise en jeu dans le mouvement (que la tête, avec les épaules, tout le haut du corps, les jambes en plus, etc.). Enfin, le paramètre du temps a été introduit dans ce travail corporel (exemple : regarder vers la droite très vite puis en slow motion / en 1 temps puis en 2X8 temps).
Du déplacement marcher, il est possible de faire travailler les élèves sur des arrêts (pose comme si on allait être pris en photo). De cette mise en action, on peut aborder ce que l’on ressent (joie, fatigue, ne pas avoir envie d’être pris en photo, etc.) et varier le temps (vitesse) entre les photos.

La création collective à partir du tableau de Suzanne Valadon a été abordée avec les élèves en leur demandant un choix de placements, de regards, de postures de corps, en fonction de la famille qu’ils avaient choisi pour une position initiale « photo de famille ». Leur mise en mouvement a ensuite été contrainte par une « partition ».  

Exemple :
-Photo 1 : regard dans différentes directions
-Photo 2 : changement d’orientation du regard (bouger uniquement la tête)
-Photo 3 : changer de posture de corps en restant au même endroit
-Photo 4 : changement de placement les uns par rapport aux autres
-Photo 5 : regarder quelqu’un du groupe
-Photo 6 : regarder dans la même direction
-Photo 7 : créer un contact Les élèves ont eu le choix de l’ordre, du nombre d’élèves en mouvement pour chaque nouvelle photo et de la vitesse choisie pour chaque nouveau déplacement (transitions entre les photos).

Les choix ont été élaborés en fonction de la « famille » qu’ils souhaitaient présenter.


Une pièce chorégraphique
Pour nourrir leurs idées, le teaser de Portrait de Mehdi Kerkouche, création de 2023, a été présenté aux élèves : Teaser "Portrait" de Mehdi Kerkouche.
Sous la houlette du jeune prodige de la danse française, neuf danseurs aux corps électrisés donnent vie à un portrait de famille vivifiant.


Danser ses souvenirs d’enfance

- Littérature et danse : Je me souviens, Georges Pérec (1978)
Les élèves ont également étudié Je me souviens de Georges Pérec, 1978, pour approfondir leur réflexion sur le thème puis ont travaillé sur l’écriture de leurs propres souvenirs d’enfance à la manière de Georges Pérec. L’écriture de ces souvenirs devait servir d’inducteur à la mise en mouvement des élèves.
Les textes énoncés par un ou des membres du groupe pendant la danse devaient créer le support sonore.
 

Danser les liens familiaux à l’aide de mots


Un travail sur le lien entre les membres de la famille peut être abordé à l’aide de les mots suivants qui peuvent avoir un double sens : éviter / esquiver / supporter / porter / (se) soutenir / s’équilibrer / se lier / s’opposer / se compléter / s’écarter / se retrouver / se tenir tête, etc.


 

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CONTACT DRAEAC :
Lucie Martineau, coordonnatrice territoriale danse 85
Lucie.Martineau@ac-nantes.fr

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