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à se mettre sous la dent

mis à jour le 13/10/2015


plasticien au collège Ste Pazanne

Projet réalisé avec une classe de 3è dans le cadre du dispositif "plasticien au collège" 2014-2015 au collège Olympe de Gouges à Ste-Pazanne.

mots clés : plasticien au collège, projet, arts plastiques, territoire, herbier, nature, réalité, fiction


le cadre du projet

Ce projet, réalisé grâce au dispositif «Plasticien au collège», soutenu par le Département de Loire-Atlantique et le Rectorat de l'Académie de Nantes, a été développé entre l'artiste Magali Babin, la professeure d'arts plastiques Blandine David, et une classe de 3ème du collège Olympe de Gouges à Sainte-Pazanne.
 

intentions du projet

Le projet est né dès le soir du vernissage du projet un plasticien au collège de l’année passée. Un groupe d’élèves avaient travaillé en collaboration avec le cuisinier du collège et réalisé un menu, celui des Mentheurs et proposaient lors du vernissage un échange avec le public autour de dégustations. Magali Babin, artiste et moi-même ont eu envie de poursuivre la collaboration et d’amener les élèves à questionner la notion d’art culinaire et de paysage alimentaire. Je souhaitais à la fois travailler avec les élèves des pratiques contemporaines comme celles de l'installation et de l’expérience à partager avec le public, pratiques proches de celles de Magali Babin, et profiter de l'occasion pour les amener à se questionner sur ce qu’ils mangent et à découvrir des producteurs locaux s’inscrivant dans une démarche écologique et biologique.
Les  élèves ont eu l'opportunité de rencontrer fin avril les différents producteurs bio sur leur terre, dans le paysage. Puis ils ont élaboré des projets enrichis d’expériences scientifiques et ludiques autour de la nourriture et de découvertes d’expositions d’art contemporain sur le territoire Nantais. Les réalisations ont pris place dans différents espaces du collège et ont donné lieu à un moment de partage, d’échange convivial.
Blandine David, professeur d'arts plastiques
 

les réalisations

l'usine Beghin-Sucre

Nicolas.L - Nicolas.V - Victor.H
Sucre blanc (cubes, ronds), chariot délabré, colle à pistolet à colle, colle alimentaire, craie bleue

plasticien au collège Ste Pazanneplasticien au collège Ste PazanneL'usine est comme le corps, le sucre peut dégrader le corps ; or, l'usine Beghin Say à Nantes serait en faillite. Nous avons réalisé notre œuvre en pierres de sucre en raison de la forme de la brique. Elles permettent mieux de rendre compte de la hauteur et de la masse de l'usine.

Nous avons laissé l'usine sans toit car l’usine en faillite se dégrade, elle sombre de plus en plus jusqu'à la fermeture de l'usine qui ne saurait tarder. Le sucre est presque nécessaire à l'énergie et énormément de gens ne peuvent s'en passer. Le sucre peut devenir l'objet d'une addiction, on en redemande ; il passe dans notre sang ; ainsi les murs de l'usine représentent aussi notre sang « contaminé ». La mise en couleur à la craie bleue de la maquette, rappelle la couleur de l'usine Beghin Say de Nantes.

Nous avons choisi un chariot délabré (légèrement rouillé) comme support et décor car il fait allusion au devenir de l’usine.

L'usine est présentée dans une pièce  sombre (le local à cartable),  cela évoque une ambiance sinistre. Une lumière est dirigée vers l'architecture en ruine. Elle surgit de nulle part et nous surprend en quelque sorte.





la pomme de terre

Tom Goupille - Dimitri Voyer
Quatre dessins sur papier blanc réalisés à la craie, au fusain et aux marqueurs noirs et écriture sur vitre (feutres blanc et noirs pour vitre)

plasticien au collège Ste PazanneNotre projet d'arts-plastiques consiste à montrer par des dessins en noir et blanc la production de la pomme de terre.

La pomme de terre est un aliment de base qui plaît aux grands comme aux petits et peut être préparée de multiples façons culinaires.
La pomme de terre est récoltée du mois de mai au mois d’octobre.
Nous avons illustré une histoire de la plantation du produit jusqu'à la récolte dans le champ, donc jusqu'au produit final. Nous avons souhaité placer nos dessins à l'intérieur du collège.

Nous avons reproduit des images sur un grand format pour qu'on puisse en voir les détails et pour qu'elles s'adaptent aux menuiseries des fenêtres : c'est-à-dire que le bois devient un cadre. Le crayon à fusains, les marqueurs et les craies grasses évoquent la texture de la terre. Pour notre production nous avons utilisé de grandes affiches pour dessiner. Nous avons rangé nos dessins dans l'ordre narratif pour que le spectateur puisse comprendre le déroulement de l'exploitation de la pomme de terre.
Nous avons fait des nuances de valeurs avec la craie grasse et le fusain pour représenter la peau de patate ainsi que la terre. Nous voulons raconter la production de la pomme de terre sans texte, nous expliquons l'histoire en dessins. Nous voulions que nos images ressemblent à une bande dessinée.

plasticien au collège Ste Pazanneplasticien au collège Ste Pazanne
 

burger des jardins

Charlotte Rouet - Bertho Doriane - Collet Tifenn
Plateau cantine, Pain bio, Salade et tomate bio, Chèvre, Blé bio, Emballage en carton, Cuillère creuse, Coca bio

plasticien au collège Ste PazanneNous avons voulu faire des burgers bio de petite taille, avec des aliments biologiques provenant des entreprises locales, pour comparer l'alimentation industrielle (ex : MacDo) à celle de nos burgers. Nous avons choisi de modifier le logo « M » de MacDo par le « B » de Bio.

Nous avons disposé du blé sur des plateaux de sorte que cela  rappelle l'origine du pain. Nous avons conçu des emballages en carton comme pour les hamburgers de fast food. Nous avons réalisé les hamburgers avec l'aide du cuisinier. Puis avec l'aide de notre professeur de sciences, nous avons fabriqué des billes au goût coca bio pour rappeler les boissons des fast food qui sont bien trop sucrées.

Nous avons choisi ce sujet pour pouvoir montrer aux spectateurs qu'un burger avec des produits frais, bio, et locaux est tout aussi savoureux qu'un burger de fast-food mais surtout plus sain pour nous et pour l'environnement. Nous voulons inciter à réduire petit à petit la consommation de cette alimentation industrielle. Nous-mêmes nous aimons manger au Mac Do comme la plupart des jeunes, seulement la nourriture industrielle des fast food est disproportionnée, d'où la volonté de vouloir faire de petites bouchées. Nous voulions tenter de faire prendre conscience à un public plus jeune ou non que le bio est aussi bon, voire meilleur en goût.
Nous servirons nous-mêmes les burgers comme dans les fast food.
 
plasticien au collège Ste Pazanneplasticien au collège Ste Pazanne

le distributeur de prunes

Corentin Rousselot - Jonathan Fourrier - Sacha Peigné
Prunes, papier Vinyle, impressions photo autocollantes, frigo, feuilles mortes, coupelles

plasticien au collège Ste PazanneNous avons choisi ce projet pour des raisons personnelles liées à l'enfance.

Ce distributeur a une forme cubique car c'est l'aspect ordinaire d'un distributeur. La vitre au milieu, en plus de l’éclairage, permet aux spectateurs de voir les prunes à l'intérieur.
Il s'agit de distribuer des prunes aux spectateurs ; nos prunes sont rouges et entreposées sur les étages du distributeur sur des coupelles blanches.

Mais ce n'est pas un banal distributeur en fer ou en plastique, il est recouvert de bois (papier vinyle, imitation bois) car il est censé représenter un arbre.

Nous voudrions que les distributeurs ne distribuent pas que des produits industriels assez mauvais pour la santé. Cette production pourrait aussi bien s'appeler : « Donnons-leur une deuxième chance ».
Des feuilles de l'arbre sont collées sur le papier vinyle pour créer plus de nuances de couleurs et donner un aspect plus naturel : ces feuilles montrent la photo du prunier de Sacha.

Le distributeur est placé au bout d’un chemin dans la cour. Le soir du vernissage, les spectateurs peuvent l’emprunter et consommer nos prunes en ouvrant le distributeur.
Nous voudrions que le spectateur réfléchisse à son geste (cueillir des prunes dans un arbre ce n’est pas pareil qu’ouvrir un distributeur et se servir dans une coupelle).






l'île sucrée

Amandine Hervouët - Marie Sidney - Charlyne Poiron
Bonbons de différentes sortes, sucres de canne, gelée, chocolat, planche de bois avec du papier aluminium, colle alimentaire faite par le cuisiner.

plasticien au collège Ste Pazanneplasticien au collège Ste PazanneNous avons réalisé des planches et des modèles de dessins préparatoires pour imaginer l'île, en dessinant sur des grandes feuilles blanches et en utilisant  des crayons de couleurs. Nous avons esquissé les bonbons de différentes sortes pour représenter ce que nous voulions faire.

Pour réaliser cette maquette, nous avons fait appel au cuisinier pour nous aider dans ce projet. Nous sommes allées acheter les bonbons dans un supermarché avec notre professeur d'arts plastiques. Pour assembler les différents bonbons et pour créer des formes sur notre île, nous avons fait appel au cuisiner afin qu'il réalise une colle alimentaire.
Pour notre réalisation, nous avons eu l'idée de créer une île en bonbons comestibles. L'idée nous est venue car cela nous rappelait l'enfance : à la fois le rêve de partir sur une île et le plaisir du bonbon, qui nous transporte. Ce projet nous a aussi ramenées à la douceur de l'enfance. Le fait que l'île soit comestible va aussi faire disparaître le rêve d'y être, petit à petit ; le rêve est éphémère. Le bonbon a un côté réconfortant, nous avons voulu montrer ou rappeler le moment de plaisir que les enfants ont au goûter après l'école, de manger des bonbons, cette sensation de plaisir personnel, d'être dans une bulle où personne ne peut entrer, d'être isolé de tout problème, de tout oublier. Nous avons fait cette œuvre comestible car nous voulons que les gens prennent du plaisir en mangeant les bonbons à la fin.

Pour partager cette œuvre, nous avons décidé de proposer aux gens du vernissage de la goûter. Quand notre production sera détruite, il y aura une trace photo, qui permettra de s'en souvenir. Les photographies seront prises de plusieurs points de vue  pour ensuite être imprimées et présentées sur un panneau à côté des restes de notre œuvre.

la cabane de méditation

Djelil Coralie - Gendry Lucie - Broussard Mégane
Bambous, ficelle, légumes, fil de pêche, plombs, enceinte avec son de l'eau

plasticien au collège Ste PazanneNous avons créé cette cabane de méditation pour une personne assise, car durant notre sortie chez Louise, la maraîchère, il y avait une cabane en osier, assez étroite pour une seule personne. Chacune de nous est allée à l'intérieur s'asseoir, c'était très reposant; nous avions l'impression d'être déconnectées du monde.

Sachant que beaucoup de personnes disent qu'ils n'ont pas assez de temps pour se poser, réfléchir: c'est l'occasion pour le spectateur de prendre du temps pour méditer.

Nous avons choisi de fabriquer notre cabane en bambou car c'est le symbole du « zen ». Sa place, face à l'étang, dans un coin d'herbe, et la musique servent à amplifier l'aspect reposant, relaxant. La musique que nous avons choisie nous fait penser aux bruits de l'eau. Pour être dans le sujet du paysage alimentaire, les guirlandes de légumes aux extrémités de l'entrée sont des décorations, elles rappellent les plantations de Louise à côté de sa propre cabane. Nous voulions marquer l'opposition entre les légumes qui sont éphémères et la longévité des bambous. Nous avons choisi cet emplacement pour inciter les spectateurs à aller dans la cour car d'habitude ils n'ont pas l'occasion d'y aller.







sans titre

Tom Pouilly - Emeline Moussu - Ernesta Eraud
Bois, chocolat noir, bonbons, pouf, livres de contes, tapisserie

plasticien au collège Ste PazanneEn fabriquant cette cabane en chocolat, cela réalise le rêve de beaucoup d'enfants qui en étant jeunes sont très gourmands. La plupart d'entre eux sont très imaginatifs pour se créer des rôles sur leur terrain de jeu (leur cabane).

Comme c'est un endroit petit et étroit, cela signifie aussi un endroit intime et sécurisant, mais il peut être aussi un endroit dangereux : dans le conte des frères Grimm, les enfants sont abandonnés dans la forêt. Dans celle-ci, il y a une maison en bonbons et comme les enfants meurent de faim, ils la mangent ; mais cette maison appartient à une sorcière, elle attrape les deux jeunes enfants et elle les y enferme. Ainsi, la gourmandise y est présentée comme un défaut qui emprisonne les enfants qui mangent trop de confiseries. Notre cabane a une odeur très forte de chocolat qui attire les élèves. Ces élèves ont donc une envie très forte de braver l'interdiction en mangeant les bonbons. Cela rappelle le conte d'Hansel et Gretel, les élèves sont comparés à ceux-ci qui mangent les bonbons de la maison de la sorcière et se font piéger par celle ci.

Nous avons voulu produire une cabane afin que le spectateur retourne en enfance ou se mette à la place d'un enfant ; les spectateurs devront se mettre en condition pour pouvoir rentrer dans la maison en se penchant. Cela peut provoquer la gêne chez certains ; d'autres sentiront l'humour de la situation.                   

Nous avons installé la cabane de manière à ce que le spectateur tourne autour, ainsi il peut voir les cotés de la maison et donc voir les dessins réalisés avec les bonbons.
Les spectateurs à l'intérieur  pourront lire des livres de contes dans un lieu intime et douillet.
 
auteur(s) :

blandine david, enseignante en arts plastiques

information(s) pédagogique(s)

niveau : 3ème

type pédagogique : démarche pédagogique, production d'élève

public visé : enseignant, chef d'établissement

contexte d'usage : classe

référence aux programmes :

ressource(s) principale(s)

plasticien au college.jpg plasticien au collège 19/05/2012
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