éducation artistique et action culturelle

travail sur Cris de laurent Gaudé : (classe de 1ère S) Faire écrire les élèves en amont : pour lier lecture et écriture, on peut tantôt commencer par l'un, tantôt par l'autre : écriture multimédia pour garder la trace et faciliter l'enregistrement des textes par les élèves en vue d'un CDROM. Atelier d'écriture court. Faire écrire les élèves pendant : écrire et réécrire, au fil de la lecture qui vient ici enrichir le point de vue sur la guerre. Les élèves ont lu Cris, le roman de Laurent Gaudé, mais aussi des textes d'Erasme, Georges Owen, Jûnger, Remarque... Faire écrire les élèves après, ici dans le cadre d'un atelier d'écriture avec l'auteur sur 3 heures et en fonction du travail de réflexion entrepris sur la guerre. A partir de deux photos (l'une d'un homme marchant dans la poussière du 11 septembre et l'autre évoquant une femme afghane voilée), Laurent Gaudé a demandé aux élèves d'écrire un monologue. Temps d'écriture et de lecture. Les élèves ont pu le matin, en une heure environ d'abord échanger avec l'auteur sur son roman. (cf article et dossier, CDROM) Faire alterner lecture analytique et lecture cursive Faire des lectures dans des lieux particuliers, ici à Péronne.

travail sur un premier roman sur la seconde guerre mondiale : Pitchipoï de Guillaume Adler (classe de 1ère L) même principe, mais cette fois, c'est un travail sur la mémoire personnelle et collective. L'auteur aurait dû venir deux fois pour aider les élèves à écrire sur ce travail de mémoire ; à partir de photos de famille, constitution de personnages et récit de vie. Un seul des deux ateliers prévus a eu lieu, un lundi après-midi. Lecture d'autres textes sur la seconde guerre, et voyage à Auschwitz : constitution d'un CDROM et prix au festival informatique. Dans ce cadre, il a fallu nourrir l'écriture des élèves par la lecture de Modiano, Perec, Primo Lévi...

Utilisation des modules en classes de seconde, pour organiser des ateliers d'écriture en classe : thème de l'exil dans Le Ventre de l'Atlantique de Fatou Diomé et Jean- Christophe Millois, les beaux jours. Consigne : à partir de phrases tirées du livre, écriture de nouvelles (le genre de la nouvelle a été aussi étudié en cours) : recueil constitué et donné aux auteurs. Travail d'ateliers d'écriture en module (classe de Seconde)

• Écriture de nouvelles à La Ferté-Bernard. Influence des journées de stage centrées sur l'atelier d'écriture, grâce à la rencontre avec Patrick Bouvet : technique inspiré du "cut-up" ; mise en situation des professeurs, qui peuvent eux-mêmes le faire avec des élèves. (nécessité de former des professeurs à cela)
  
• Par des élèves de lycée professionnel : dictionnaire du "petit racaille", lettres aux personnages, d'un personnage à l'auteur.
• Création au lycée Ambroise Paré d'un atelier de lecture-écriture : "sandwich littéraire" : sur le temps du repas, échanges sur les romans, puis constitution de recueils : portraits chinois, écriture d'une nouvelle à partir d'un fait divers (à la manière de Flore Quaquin, l'un des auteurs de la sélection), poèmes, calligrammes, cadavre exquis....
  
• Rédaction d'un journal du festival : lier lecture et écriture dans un atelier journal, c'est aussi permettre aux élèves de s'exprimer sur le festival : diffusion auprès des établissements.
• Développement d'une correspondance avec les auteurs avant la rencontre hors atelier : échange par lettres, mail : c'est aussi lier lecture / écriture.

Tous ces projets ont été reconduits et amplifiés parfois : atelier de lecture/ écriture notamment.

Avec ma classe de 1ère L, j'ai voulu lier la lecture du roman de Louise Gaggini avec l'écriture de poèmes en prose. Dans le cadre d'un travail à la maison, faute de temps, et d'un bref atelier en cours, j'ai proposé aux élèves de partir d'extraits du roman de Louise Gaggini pour aller vers une écriture plus libre de poèmes en prose. J'ai proposé aux élèves un texte composé des débuts de tous les romans ; ils écrivaient un nouveau début d'histoire avec cela. Objectif nouveau : favoriser le goût artistique des élèves : travail sur des peintures, des photos, affiches... Tous les travaux ont été donnés aux auteurs. Cette année, je n'ai eu l'aide d'aucun intervenant (contrairement aux deux années durant lesquelles j'avais pu faire venir l'auteur au lycée). En revanche, je suis entrée très tôt en contact avec les auteurs, j'ai d'abord transmis les questions des élèves aux auteurs, puis certains élèves leur ont directement écrit. Il est sûr que ces éléments de réflexion ont contribué à enrichir le travail d'écriture des 6 élèves de mon atelier. Nous avons abouti à des livrets donnés aux auteurs Dans le cadre hors cours , le travail de mon atelier se fait 2 fois par semaine, à la demande des élèves entre 12h et 13h, sur la base du volontariat pour les élèves et moi-même. Nous lisons, puis écrivons ; grande harmonie dans le groupe ; nous fonctionnons ensemble. J'ai l'aide précieuse du documentaliste du lycée.

• organisation du festival : 1000 élèves environ sur deux jours.

• En 2003-2004, avec Patrick Bouvet, qui avait d'abord parlé de ses romans, puis qui a proposé un travail d'écriture aux élèves
• En 2004-2005 : deux ateliers avec Louise Gaggini et Alexandre Bergamini sur l'écriture poétique. Ce sont des ateliers de deux heures (entre 15 et 20 élèves). Il a s'agit pour Alexandre Bergamini, par exemple, de faire écrire les élèves dans le jardin de La Perrine autour de sensations : bruit de la pluie, description d'une fleur... La poésie est perception du monde. Un atelier d'écriture pour marionnettes avec Fabienne Rouby. Fabienne a d'abord expliqué rapidement son travail, puis elle a mis les élèves en situation d'écriture. A partir d'une chaise en bois (mise face à deux chaises vides et ordinaire, écrire un court monologue. Comme une marionnette, une chaise ne bouge pas, ne parle pas d'elle-même, ne réagit pas...Ce travail a donné lieu à d'étonnants petits textes que les élèves se sont lus les uns les autres ensuite. Deux ateliers de lectures théâtralisées avec des comédiens de Nantes.

la mise en place de ces ateliers a nettement progressé dans l'organisation du festival depuis 3 ans, car il nous paraît essentiel de lier lecture et écriture. on constate que ce sont des moments privilégiés pour les élèves, mais qu'il y a une double difficulté : le temps (temps de l'atelier jugé trop court, mais se pose alors la question de la finalité de l'atelier : quel est son objectif ? une sensibilisation des élèves ou une production finale ?) le nombre d'élèves (le festival accueille toujours plus d'élèves et le nombre pose un réel problème d'organisation) les ateliers d'écriture / lecture sont choisis en fonction des romans et sont à inventer chaque année (par exemple, atelier de marionnettes en rapport avec le roman de Stéphane Carrière Une vielle querelle) Nous avons aussi cherché à mieux sensibiliser les intervenants qui n'ont pas forcément l'habitude de ce genre de rencontre. Mieux gérer ces ateliers le jour du festival, c'est bien sûr, comme pour les rencontres avec les auteurs, davantage les préparer en amont.

lier lecture-écriture dans le cadre d'atelier lié à l'écriture contemporaine. travail dans le suivi : va et vient constant faire réfléchir les élèves à l'écriture et les rendre acteurs dans la lecture et l'écriture faire écrire les élèves durant leurs lectures : carnet de bord le propre de l'éducation est de favoriser la création question de la motivation. Pour lier lecture et écriture, il faut savoir créer un horizon d'attente chez les jeunes

Autres horizons d'attente  :

• développer le plaisir de la lecture et de l'écriture. Cf Philippe Meirieu : "donner du sens à l'écrit comme outil d'accès à la réflexion par le sursis à l'acte, valoriser l'écriture en en faisant un outil de découverte de soi et des autres, travailler sur la réécriture pour permettre la mise en ordre des idées et l'expression la plus juste" lecture et relecture ; écriture et réécriture : pas d'évaluation différents types de lecture.
• désir de rendre critiques les élèves : articles critiques, réflexion... grande part d'improvisation et de plaisir aussi chez les professeurs et animateurs. Cela oblige à trouver des situations où les élèves se mettent en mouvement. Nécessité d'avoir un projet pédagogique pour donner du sens à ces travaux
• donner des postures de lecteurs et d'auteurs qui développent des compétences utilisables dans d'autres situations de classe Donner une dimension collective à leurs productions : dans le cadre de l'atelier, d'un journal, d'internet...