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éducation artistique et action culturelle

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le paysage, motif et/ou sujet - musée des Beaux-Arts de Nantes

mis à jour le 30/03/2011


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Un outil pédagogique autour de la question du paysage, à partir de l'analyse de deux œuvres de la collection du musée des Beaux-Arts de Nantes.

mots clés : chaarp, paysage, oeuvre, histoire des arts, HdA, musée des beaux arts de nantes


à propos des œuvres

 

Alfred SISLEY (1839-1899) Les bords du canal à Moret-sur-Loing 1892 Huile sur toile 60,8x74 cm © Ville de Nantes- Musée des Beaux-Arts - Photographie : A.GUILLARD







Alfred SISLEY
(1839-1899)
Les bords du canal à Moret-sur-Loing
1892
Huile sur toile
60,8x74 cm
© Ville de Nantes- Musée des Beaux-Arts - Photographie : A.GUILLARD




 
Alfred SISLEY

Né en 1839 à Paris et meurt à Moret-sur-Loing en 1899.
L'artiste est un impressionniste, s'attache à représenter principalement le paysage et ses jeux de lumière. Il écrira : « toutes les choses respirent et s'épanouissent dans une riche et féconde atmosphère qui distribue et équilibre la lumière, établit l'harmonie ». Moret-sur-Loing est le lieu où SISLEY habitera à partir de 1979. Il deviendra un de ses sujets de prédilection. Mais le lieu choisi par le peintre est un prétexte pour étudier les changements d'atmosphère et de lumière, qui deviennent le véritable sujet du tableau.
 






Olivier DEBRE
(1920- 1999)
Ocre Violet Loire
1971
Huile sur toile
192x194 cm
Don de l'artiste en 1979
© Ville de Nantes- Musée des Beaux-Arts - Photographie : C. CLOS © ADAGP, Paris, 2011




Olivier DEBRE (1920- 1999) Ocre Violet Loire 1971 Huile sur toile 192x194 cm Don de l'artiste en 1979 © Ville de Nantes- Musée des Beaux-Arts - Photographie : C. CLOS © ADAGP, Paris, 2011


 
Olivier DEBRE

Né en 1920 à  Paris et y meurt en 1999.
Olivier DEBRE se consacre à la peinture après avoir étudié les lettres et l'architecture. Ses toiles deviennent un langage pour traduire ses sensations sans passer par la représentation. Ses « signes-personnes » évolueront à partir de 1963 en « signes-paysage ». Le format de ses peintures s'en trouve modifié car élargit tandis que la couche picturale est allégée pour mettre en avant une gestualité. Sur cette surface, la peinture à l'huile est travaillée de différentes manières: la fluidité et la quasi transparence, voire le glacis contrastent avec l'amas de matière picturale sur les bords afin de délimiter visuellement la surface. Cette matière épaisse accroche la lumière ainsi que le regard tout en rythmant la composition. Ocre Violet Loire fait partie d'une série exécutée au bord de l'eau, en plein air. Le spectateur peut apercevoir des herbes collées, piégées par la peinture non sèche. Les traces du ruissellement de la pluie sont également visibles et indiquent au spectateur la position que la toile devait avoir grâce au sens des coulures.
 

mise en relation des œuvres

une manière de peindre
Les deux artistes peignent à l'extérieur, dans le paysage. Le paysage devient leur atelier où ils transportent leur matériels. D'un côté une peinture de chevalet avec tube et pinceaux, de l'autre une toile à même le sol avec un balais et des seaux. Le type de matériel utilisé implique une posture du corps totalement différente chez les deux peintres.  L'une des postures induit une vision fixe permettant une observation et une retranscription fidèle tandis que l'autre est davantage de l'ordre du ressenti. La toile touche le sol, le corps du peintre est totalement actif et le point de vue de la réalisation sera différent du point de vue d'exposition.
De plus, peindre en extérieur n'implique pas la même notion du temps chez les deux artistes, l'un « enregistrera » un moment dans la journée et tentera de le retranscrire (lumière,contraste) tandis que l'autre utilisera le temps comme processus. Le temps de création s'inscrit dans l'œuvre de DEBRE par les différentes traces visibles (coulures, cailloux, herbes,...) alors qu'il semble s'être arrêté  aux bords du canal à Moret-sur-Loing.

le paysage représenté: du réel au mental
Si SISLEY tente de retranscrire les effets de la lumière sur les différents éléments qui  compose le paysage, Olivier DEBRE s'en détache d'un point de vue de la représentation pour se rapprocher davantage des sensations qu'il peut ressentir en le voyant. « Je me défends d'être un paysagiste. Je traduis l'émotion qui est en moi devant le paysage, mais pas le paysage ». SISLEY étudie les variations du temps sur le paysage, DEBRE les fait subir à sa toile puisqu'elle reste en extérieur un certain moment malgré la pluie et le vent.
Dans les deux cas, le paysage est le sujet de l'œuvre mais surtout un prétexte

à partir des 3 fiches chaarp autour de la question du paysage, quelques éléments pour une réflexion pédagogique

paysage sans limite
Qu'est-ce qu'un paysage ? Est-ce une vue (veduta) ? ou au contraire un espace illimité ?

modeler le paysage
Comment inviter les élèves à être créateur d'un monde fictif ou réel ? Ils pourront à cette occasion explorer différentes situations de pratiques artistiques (graphiques, picturales, photographiques, infographiques ou en volume).

mémoire du paysage
Le paysage est-il un espace naturel ou un espace mental ? Du visible au ressenti, les élèves pourront aborder la lecture et la mémoire du paysage.

un espace pour le paysage
Les élèves pourront travailler les notions d'intérieur et d'extérieur. Comment interroger la notion de paysage, de point de vue et d'espace ? Ma salle d'arts plastiques est-elle un paysage

image, imaginer un paysage
Comment comprendre la construction d'un paysage ? Quels liens existent-ils entre la profondeur et le paysage ? Un détail de taille est-il un paysage ?

pour une approche transdisciplinaire dans le cadre de l'histoire des arts

au collège: La thématique « Arts, rupture et continuité » permettra d'étudier l'évolution de la prise en compte du paysage dans la peinture (de son apparition à son évocation jusqu'au paysage support de l'œuvre)
au Lycée: La thématique « Arts, réalités, imaginaire » invitera les élèves à interroger ces deux œuvres

 

pour en savoir plus

ROGER Alain, Court traité du paysage, Paris, Gallimard, 1997.
MICHEL Émile, Paysages, Paris, Parkstone, 2011
NICAISE Christian, Olivier Debré, les livres illustrés, Rouen, L'Instant perpétuel, août 2010.


 
D'autres fiches CHAARP sur le paysage ou sur d'autres thématiques sont consultables sur le site académique et dans les structures culturelles suivantes :
Frac des Pays de La Loire, Musée des Beaux-Arts d'Angers, Musée des Beaux-Arts de Nantes, Musée de l'Abbaye Sainte-Croix des Sables d'Olonne.


 
auteur(s) :

virginie michel

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique : préparation pédagogique

public visé : non précisé, enseignant

contexte d'usage : classe, sortie pédagogique

référence aux programmes :

ressource(s) principale(s)

vignette.jpeg impression de paysage 27/09/2013

Elargi ou rêvé, où est le paysage ? une leçon construite à partir d'une fiche CHAARP.

chaarp, paysage, représentation, évocation virginie michel - chargée de mission au musée des Beaux-Arts de Nantes

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