Léna C. : S.Liberati
Lors de cette rencontre, Simon Liberati, auteur de Jayne Mansfield, 1967, m'a réellement étonnée. N'ayant pas tellement apprécié son roman, que je trouvais assez fade, je me suis alors retrouvée face à une personne extrêmement intéressante et passionnée par son sujet; Il ne cache pas s'être aidé d'internet et de ne pas s'être déplacé en Nouvelle Orléans. Son travail d'analyste à partir de cette photo, cette enquête qu'il a menée est très impressionnante. Il donne une vision agréable de Jayne Mansfield, paradoxalement à ce que j'ai pu comprendre dans son roman
Adrien C. : S. Chalandon
Cette fois c'est Sorj Chalandon qui va s'assoir sur le siège, laissé son précédent confrère écrivain, derrière une table en verre, devant une assemblée d'adolescents dont il ne sait rien. Il porte un blouson de cuir ouvert, mais ne porte pas de casquette molle... Les questions démarrent : « Jusqu'où va l'imaginaire de cette histoire ? » Et c'est parti pour une réponse vibrante d'émotion, la présence de l'auteur commence à emplir la salle. « Tyrone est un personnage que j'ai inventé, il est à la fois Denis, mes potes, et moi. Il ne se faisait pas battre par son père... » « Pourquoi avoir choisi d'écrire ce livre? » « Ce livre est accidentel, je ne l'ai jamais voulu... J'avais déjà écrit un livre pour comprendre, et parce que je pensais que cela me soulagerait, mais ça n'a pas suffi. Et puis vous savez, il y a beaucoup de personnes qui reprochent à l'IRA de ne pas avoir tourné la page. Mais avant de tourner la page il faut la lire, même si elle est sanglante, même si elle est violente, même si elle est dure à lire. » Déclenchant un tonnerre d'applaudissements... « J'ai pleuré quand il a trahi, j'avais les yeux secs quand il est mort »
Camille D. : C. Martinez
Lorsque j'ai entendu mon nom résonner dans la salle, suivi de ma ville, la pression qui était déjà très présente s'est accentuée dans tout mon être. Seulement, une fois le micro en mains, ce fut comme si la magie de Carole Martinez avait opéré. J'étais fière de me lever et de lui poser ma question, cette question sans réponse, mais qui allait bientôt en avoir une.
Quel plaisir de sentir dans sa voix et dans sa façon d'être une joie, une exaltation et une grande motivation. Pour toutes les questions, elle répondait clairement tout en détaillant au maximum ses réponses si bien construites et tellement passionnantes!
Par ses paroles j'ai appris comment elle s'était tant investie pour écrire son roman, combien elle était passionnée, et combien de coïncidences (comme celle de son château) s'étaient produites lui donnant plus de forces pour se mettre à l'œuvre.
Son roman ne fait que 200 pages, mais elle s'est tellement investie, renseignée et instruite des légendes comme « la fée verte » ou « Gauvain » et des faits historiques comme les messages que les recluses s'envoient grâce aux pèlerins ou comme la croisade d'Henri IV ou comme son château.
Grâce à elle j'ai appris que lorsque l'on commence à écrire un roman, on ne peut jamais savoir comment il va se finir, et ce, même si l'on a déjà tout imaginé.
De plus, j'ai découvert son œuvre sous un autre aspect, beaucoup plus philosophique que je ne le pensais. En effet, la religion était pour moi le thème principale du roman, mais il se trouve que c'est la femme et la maternité qui trônent au sommet.
Pendant cette rencontre, elle a su se rendre intéressante et monopoliser l'attention tout en restant elle même et en s'investissant dans cet échange.
Quelle joie de l'avoir rencontrée!