éducation artistique et action culturelle

L'église d'Évron est mentionnée pour la première fois en 642, dans le testament de Saint Hadouin, évêque du Mans. Selon la légende de l'Épine, celui-ci aurait fondé un premier monastère au VIIe siècle pour servir d'écrin à la « relique du lait de la Vierge », rapportée de Terre Sainte par un pèlerin. Centre de pèlerinage, l'abbaye est détruite lors des invasions bretonnes et normandes de la première moitié du IXe siècle puis restaurée à la fin du Xe siècle.

Les moines décident en effet de rebâtir une vaste église de style roman entre 980 et 989. Les travaux se poursuivent jusqu'au début du XIIe siècle. Devenue un lieu privilégié de sépultures et le mausolée de la famille de Mayenne, l'abbaye d'Évron voit affluer les donations. Cet enrichissement permet aux moines de remplacer leur église romane par une église gothique au XIIIe siècle. Les travaux connaissent un coup d'arrêt au cours du XIVe siècle (vers 1330), durant la guerre de Cent Ans. Les moines n'auront ensuite jamais les moyens d'achever la construction de leur église gothique, ce qui explique qu'elle soit aujourd'hui encore divisée en deux parties.

Joyau de l'art roman et de l'art gothique, la basilique d'Évron est par ailleurs l'église abbatiale de l'abbaye d'Évron qui abrite jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, une communauté de moines bénédictins. Cette abbaye comprend un ensemble de bâtiments où les moines vivent en communauté (dortoir, réfectoire, cloître, cellier ...), des halles et des jardins. Un bourg monastique se développe aussi dans l'enceinte de l'abbaye. Hormis l'église, il ne reste pratiquement aucune trace de cette abbaye médiévale, entièrement reconstruite au XVIIIe siècle. Mais des plans du XVIIe siècle nous permettent d'appréhender l'ancienne disposition des bâtiments.