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Une exposition imaginée par le Frac des Pays de la Loire pour le Musée Mobile

mis à jour le 14/05/2019


Avec un ensemble d’œuvres issues de sa collection (peintures, aquarelle, photographies, vidéos, sculpture), le Frac des Pays de la Loire, pour cette deuxième itinérance dans les départements de la Région au sein du Musée Mobile, propose de traverser différents paysages. Le regard contemporain que posent les artistes sur la nature, sur les sites industriels ou sur les villes et leurs périphéries présente un kaléidoscope du monde varié qui nous entoure. L’exposition évoque également la présence de l’homme dans ces différentes géographies. Sur le territoire, l’homme vit une expérience unique, porte parfois un regard critique ou sème un message d’espoir.

mots clés : arts plastiques, FRAC


Une exposition imaginée par le Frac des Pays de la Loire pour le Musée Mobile septembre 2019 - février 2020


Avec un ensemble d’œuvres issues de sa collection (peintures, aquarelle, photographies, vidéos, sculpture), le Frac des Pays de la Loire, pour cette deuxième itinérance dans les départements de la Région au sein du Musée Mobile, propose de traverser différents paysages. Le regard contemporain que posent les artistes sur la nature, sur les sites industriels ou sur les villes et leurs périphéries présente un kaléidoscope du monde varié qui nous entoure. L’exposition évoque également la présence de l’homme dans ces différentes géographies. Sur le territoire, l’homme vit une expérience unique, porte parfois un regard critique ou sème un message d’espoir.


Les voyages dans des régions lointaines tout comme l’observation des environnements naturels proches permettent aux artistes d’exprimer leur sens artistique. Lors de ses explorations dans différents pays, Rosario Lopez expérimente des paysages et s’intéresse, à partir de leur observation, aux structures qui y sont cachées. Préoccupée par la limite, la frontière, sorte d’entité oscillant entre la mobilité et l’incertitude, elle photographie en 2008 le Glacier Perito Moreno situé à Calafate, en Patagonie argentine. Un mur de glace se dresse comme une frontière au sein de la nature. Le photographe Arnaud Claass fait de l’urbanité américaine et européenne son champ d’expérience, pour ensuite aborder les paysages, les arbres, les prés, l’eau… . Avec la série Paysages minutieux, l’artiste propose un apprentissage de la contemplation. Jouant de la fragilité des éléments naturels, Patrick Neu peint à l’aquarelle un délicat Iris aux pétales majestueux.


Le développement de la modernisation entraîne une transformation des territoires. Les voies de communication, les lignes électriques, les banlieues qui s’étalent… re-configurent les sites naturels et tendent à effacer la démarcation entre la ville et la campagne. Jean-Michel Sanejouand s’intéresse à l’organisation de ces espaces et réalise notamment en 1968 une série de dessins intitulée Paysage organisé, puis de 1979 à 1980 la série Les EspacesPeintures qui ressemblent à des paysages imaginaires très colorés où le vivant semble façonner le monde, autant qu’il se laisse façonner par lui.


L’artiste rend compte du milieu qui l’environne en livrant des images personnelles, subjectives et parfois même autobiographiques. L’artiste Richard Billingham présente les zones périurbaines dans lesquelles il a grandit. Il fait son entrée dans le milieu de l’art avec notamment la publication en 1996 d’un livre réunissant des photographies qui déroulent la vie quotidienne d’une famille britannique particulièrement démunie, la famille de l’artiste. L’œuvre présentée ici est une vue de son quartier. Sagement encadrée de blanc, elle se présente comme une photographie de paysage urbain, mais la perspective est arrêtée par le pignon d’une maison. Les artistes contemporains offrent une vision du monde, mais aussi en proposent une possible expérimentation. Martine Aballéa invite le spectateur à rentrer dans l’œuvre pour habiter un territoire. L’Institut liquéfiant de Martine Aballéa fait partie d’une série de six photographies en noir et blanc rehaussées à la peinture à l’huile. Martine Aballéa donne à voir et plus encore à imaginer un improbable institut qui évoque les centres de cures. Aux frontières du réel et de la fiction, le spectateur est invité à confronter ses désirs et rêveries à ce décor désuet au charme ambigu, à expérimenter cet énigmatique établissement dressé en pleine nature qui on ne sait s’il apportera du mieux être ou si, au contraire, il n’a d’autre but que de nous faire disparaître.


Alors que certains portent leur regard sur un paysage dénué de présence humaine d’autres artistes empruntent leur démarche au romantisme et au symbolisme, courants où le traitement du paysage illustre la relation de l’homme à la nature. La série Fried Face Stories signée Michael et Florian Quistrebert reprend les codes traditionnels de l’huile sur toile. Dans l’œuvre présentée, un personnage anti-héros erre dans un relief escarpé. Si Les frères Quistrebert font référence au paysage romantique et métaphysique du XIX e siècle avec une attirance pour les éléments sauvages et incontrôlables de la nature, ils y ajoutent leur goût personnel. La collaboration de Florian et Michael Quistrebert depuis 2002 génère un univers graphique où la concentration des références (musicales, cinématographiques, folks et académiques) innerve des séquences narratives ouvertes.


Chez Mikhail Karikis on retrouve également un regard sur le passé, mais cette fois-ci non plus sur l’immensité de la nature mais sur celles des ruines contemporaines. Une préoccupation des films récents de l’artiste Mikhail Karikis est de donner voix aux habitants inscrits dans des paysages postindustriels dans lesquels l’artiste les filme. Dans Children of Unquiet, il collabore avec un groupe d’enfants italiens dans la zone géographique de la vallée du Diable, vallée abandonnée suite au chômage grandissant, résultant de l’introduction de technologies automatisées dans les usines. Les enfants occupent le site en jouant, dansant, chantant ou mimant. Par la vidéo, Mikhail Karikis souligne la connexion de la jeune génération avec le lieu et l’histoire de leurs parents, suggérant des futurs alternatifs, désirés ou imaginés. Cette œuvre propose également un paysage sonore : les enfants recréent les bruits du site volcanique : le son de l’eau bouillonnante, le murmure des geysers et le rugissement des tuyaux de l’usine.

Loin des chorégraphies mises en scène par les enfants pour Children of Unquiet, les déplacements des passants dans Shanghai, ont été filmés à leur insu dans leur environnement quotidien. Les images ont été ensuite projetées sur un papier et « magiquement » froissés par l’artiste. Song Dong tient dans sa main la densité d’un paysage urbain, il utilise un procédé lui permettant de s’approprier l’immensité d’un espace en pleine expansion tout en le critiquant, en le faisant disparaître.


Dans la peinture intitulée Promenade de Edi Hila, un personnage debout dans un bateau pneumatique s’approche d’une tache noire. Que cherche t’il ? Va t’il disparaître ? Prenant la forme d’un tuyau où s’est dissimulée une figurine qui semble apeurée, la sculpture Garçon, garou, gargouille, de Jimmie Durham en réfère à l’inconvénient d’exister lorsque naissance ou destin vous condamne à n’être de nulle part. Autant d’allégories de la quête d’un territoire où vivre libre.

MUMO Mode d'emploi








 
 
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes :

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éducation artistique et action culturelle - Rectorat de l'Académie de Nantes