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Le Théâtre des Passions (1697-1759), Médée, Cléopâtre, Iphigénie..., explore la théâtralisation comme principe poétique et pictural chez les plus grands peintres français de la première moitié du XVIIIe siècle : Antoine et Charles-Antoine Coypel, Jean-François de Troy et Carle Van Loo. Ces peintres, s'inspirant des grands auteurs (Racine, Corneille) et musiciens (Lully), choisirent l'artifice comme fondement de la création, dans le sens de la formule d'Horace « la poésie est comme la peinture » [Ut pictura pœsis]. Ainsi, pendant trois siècles, de Léonard à Reynolds, la peinture s'est flattée d'être « comme la poésie » : subordonnée à la littérature, dont elle a tiré ses sources d'inspiration et sa raison d'être. Leurs grandes héroïnes tragiques, Cléopâtre, Médée, Esther, Iphigénie, explorent la rhétorique des passions sur fond de mises en scène grandioses comme dans la monumentale Créüse consumée par la robe empoisonnée de Jean-François de Troy. L'illusion scénique atteint son apogée avec les magnifiques Fragments d'Opéra (inspirés directement du théâtre lyrique de Philippe Quinault) de Charles-Antoine Coypel.
histoire des arts - Rectorat de l'Académie de Nantes