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mis à jour le 24/02/2012
Pourquoi et comment problématiser en Histoire des Arts ?
Stéphane Pétrocchi, professeur de philosophie au LGT Guist'hau de Nantes, nous fait part de ses réflexions et de ses éléments de réponses.
Compte-rendu de son intervention lors d'un stage histoire des arts.
mots clés : Histoire des Arts, problématique, questionnement, HdA
Les œuvres d'art sont souvent comme des énigmes qui présentent un caractère inexplicable. On est alors tenté de combler l'invitation à questionner qu'elles nous présentent en accumulant informations et analyses qui risquent toujours de faire écran devant l'évidence du mystère sensible de la beauté artistique.
Mais il faut parallèlement rappeler que le questionnement par sa nature est lié à la sensibilité. C'est l'étonnement ou l'inquiétude qui fait prendre la mesure du problème que le réel nous impose. L'étonnement est un affect, il est une résonnance sensible de l'être. Il ne s'agit pas d'une curiosité seulement intellectuelle mais d'un embarras sensible.
L'œuvre d'art se prête au questionnement car elle est un objet fabriqué par l'homme, qui implique une intention de sens. Il y a toujours un pourquoi de la présence des œuvres. Il faut donc que le questionnement se ressource sans cesse dans la contemplation attentive de l'œuvre. Il faut que le questionnement anime sans cesse le regard. Il s'agit d'un acte éducatif essentiel qui place l'élève en position active devant le monde. Difficulté souvent évoquée : qui s'occupe de la problématique avec les élèves ? Quel professeur ? Faut-il l'imposer aux élèves ou la leur faire dégager ? C'est une tentation forte de se débarrasser de la question pour vite passer à la collecte d'informations qui n'ont plus rien d'interrogatif. Mais la réponse s'impose pourtant : tous doivent se mettre en position de questionnement, élèves et professeurs, et pas seulement une fois mais chaque fois que l'on travaille vraiment.
Il est essentiel de laisser une place au questionnement de l'élève devant les œuvres. Cela ne peut donc se faire par des questions techniques, de spécialiste. Il ne faut pas avoir peur des grandes questions en tant qu'elles sont simples et centrales pour partager une culture commune.
Notre propos est de montrer par l'exemple comment travailler la question en histoire des arts. Il s'agit d'abord de savoir comment formuler les questions. Il faut examiner ensuite le travail de questionnement à mener avec les élèves. Il restera enfin à montrer la progression de ce questionnement à partir de la problématique initiale.
niveau : tous niveaux, Collèges tous niveaux, Lycée tous niveaux
type pédagogique : démarche pédagogique
public visé : non précisé, enseignant
contexte d'usage :
référence aux programmes :
histoire des arts - Rectorat de l'Académie de Nantes