Témoignage de Monsieur Giraud sur la déportation à Buchenwald - page 39 / 44
La libération du camp de Buchenwald

   Mais par un sadisme suprême, le commandant du camp, qui ne veut laisser aucun témoin responsable qui puisse dire ce qui s’était passé, il rassemble en même temps tous les chefs de blocks, tous les kapos, tous ceux qui, à un titre quelconque, ont participé à l’administration du camp, que ce soit les équipes spécialistes des crématoires, du block des cobayes, du bloc n°8, tous ceux qui ont participé à l’administration sont aussi rassemblés sur la place d’appel, ce dimanche 8 avril au matin. On les sort du camp, on les enferme dans un grand hangar de bois qui est à proximité, et à ce hangar, les Allemands mettent le feu; il n’y a pas eu un seul survivant.