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l’égalité filles-garçons à l’école

comment traiter de l’égalité entre filles et garçons en lettres-histoire dans la voie professionnelle

photo écolière par biblioarchives canada.jpg



Au lycée professionnel comme en centre d'apprentissage, où les adolescents investissent plus rapidement qu'ailleurs en formation initiale la sphère socio-professionnelle, cette question de l'égalité entre filles et garçons demeure un objet de réflexion saillant. Il questionne à la fois l'expression des tensions identitaires, des représentations culturelles, des postures professionnelles et le sexisme y trouve encore trop souvent diverses manifestations discriminantes. S'il s'agit donc pour l'ensemble des acteurs de la communauté scolaire de prendre part à cette impérieuse nécessité éducative, il convient aussi de rappeler combien le professeur de Lettres-Histoire, en particulier en éducation civique, contribue à développer chez les  élèves une citoyenneté responsable.



 

Ainsi, les programmes rénovés de la voie professionnelle en éducation civique permettent à l'enseignant de traiter de ces questions d'égalité et de discrimination. L'enseignement de l'éducation civique, aujourd'hui dévolu au professeur de lettres-histoire, doit être envisagé comme un espace de réflexion et de formation qui vise à préparer les adolescents à l'exercice raisonné de la citoyenneté. 


Cependant, cette éducation à la citoyenneté, toujours « mouvante » dans l'espace social, demeure en tension permanente entre les idéaux républicains et la réalité de terrain.  Aussi, il peut être bon de rappeler ici les grandes finalités de cet enseignement : l'apprentissage concret des règles d'une société démocratique, une réflexion sur les valeurs de la République, une formation pratique  à  la citoyenneté. Trois angles sont alors possibles pour investir ce questionnement :  Le politique (ce qui constitue, institue, le citoyen, comme partie constitutive du fonctionnement républicain), le civique (il renvoie davantage au programme de seconde avec notamment un glissement vers de nouvelles problématiques civiques qui font tension dans notre société : la diversité, l'interculturel, les revendications identitaires de tous ordres), et le social (dans le programme de première, la constitution du lien social au sein de nos sociétés, de notre société).

 Ainsi, pour l'enseignant, l'enjeu est bien de faire comprendre aux élèves ou apprentis que la citoyenneté doit être envisagée et vécue comme un contrat social, dans une tension permanente entre les principes de notre société (droits, les obligations, les institutions) et la réalité (leur réalité et leurs représentations comme expressions).
Ce thème de l'égalité entre filles et garçons à l'école permet ici de questionner ce qu'il faut entendre par « éducation », terme constitutif de l'identité même de cet enseignement. Il convient sans doute d'entendre par « éducation »,  la construction raisonnée d'une opinion qui reposerait sur des savoirs et permettrait la confrontation d'expériences et de représentations individuelles comme collectives. Pour Laurence Loeffel , « la compétence du citoyen serait ainsi une aptitude à juger à partir de la connaissance des institutions politiques, mais aussi des valeurs : liberté, égalité, justice, solidarité, dignité ». L'auteure précise « qu'en ce sens, elle se confond avec l'aptitude au jugement critique ». Cette éducation civique doit selon elle prendre en considération les évolutions de la démocratie : le multiculturalisme, l'émergence de nouveaux droits et de nouvelles valeurs, la question de l'égalité dans une société inégalitaire. On encouragera donc l'enseignant à se montrer vigilant pour que l'éducation civique ne se traduise pas par un enseignement « aseptisé », au sens où il échapperait aux réalités de la société, ne prendrait pas en compte la nécessité de la discussion, du débat, du conflit en démocratie et se limiterait à des concepts décontextualisés. Les cours d'éducation civique doivent être un moment et un espace privilégiés pour échanger avec les élèves ou les apprentis  sur les questionnements qui les concernent.

Un thème présent dans les programmes d'éducation civique


Inscrire ce thème dans la transversalité : quelques pistes




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Sylvain Huet, IEN.
Contributeurs : J. JAUZE, C. PASQUIER-CHEVRIER, K. RAVEAU.
 

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