lettres-histoire

Le CNRD offre l’opportunité de travailler autrement le cours d’histoire sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Il permet d’engager l’étude dans une démarche de pédagogie de projet, en interdisciplinarité, en particulier avec les enseignements artistiques et l’histoire des arts, la littérature en intégrant l’éducation artistique et culturelle.

Les catégories de participation collective (deuxième et quatrième catégories) offrent l’occasion de faire travailler et collaborer les élèves en groupe et de développer les compétences psychosociales. La forme libre de la production favorise et fait appel à la créativité, à l’imagination, et permet à des élèves d’exprimer des qualités et des compétences singulières. La collaboration avec le professeur documentaliste peut enrichir le travail mené par la formation à la recherche documentaire, bibliographique, l’éducation aux médias…

Construire un projet autour du CNRD permet en outre de dégager des heures et de consacrer à l’étude d’un chapitre qui contribue à la formation à la citoyenneté un temps plus important.

La préparation des élèves au concours peut se faire par le biais de diverses formes d’actions éducatives (club, ateliers « histoire »…), dans le cadre du cours d’histoire en classe de troisième, de terminale générale et technologique, de première professionnelle, dans celui d’enseignement de spécialité histoire-géographie-géopolitique sciences politiques mais aussi dans le cours d’enseignement moral et civique et être inscrite dans le parcours citoyen.

Dans le prolongement de cette reconnaissance officielle, le sauvetage des juifs a été traité sous l’angle des mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans les classes de Terminale générale à compter de la rentrée 2012. Désormais (depuis 2019), la Résistance figure au programme d’Histoire des classes de Terminale générale dans le cadre du chapitre consacré à la « Seconde Guerre mondiale » . Il y a là matière à une double réflexion : sur les choix individuels en temps de guerre, face à une politique de collaboration qui a amené le régime de Vichy à livrer les enfants juifs à l’occupant allemand  ; sur la résonance que peuvent avoir aujourd’hui de tels choix, face notamment au retour de la guerre en Europe. Les initiatives innovantes ne manquent pas, tels les parcours sonores réalisés à partir d’un travail dans les archives par l’équipe « Par les vivants », qui associe chercheurs (I. Bachkouche, S. Gensburger et L. Joly) et établissements scolaires.

Le CNRD est ouvert également à l’ensemble des élèves et apprentis de la voie professionnelle. Il s’inscrit dans une démarche interdisciplinaire d’éducation à la citoyenneté. Il offre l’opportunité d’accompagner les élèves et les apprentis à la compréhension des enjeux civiques. Les questions relatives à l’enseignement de l’histoire des mémoires, de la Résistance et de la Déportation parcourent l’ensemble des programmes scolaires d’histoire en lycée professionnel. Les nombreux partenaires associatifs et institutionnels sont présents pour accompagner les équipes qui souhaiteraient s’engager dans cette démarche.

Les programmes d’histoire en vigueur offrent une entrée permettant la participation des élèves au concours quel que soit leur niveau :

-3ème Prépa-métiers (concourant dans la catégorie collège): le Thème 1 « L'Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945) » offre l’opportunité de faire de la participation au concours une finalité à la séance d’enseignement et une ouverture,
-CAP : le premier thème, « La France de la Révolution française à la Ve République : l’affirmation démocratique », invite à travailler « les idéaux républicains [qui] survivent au sein de la Résistance et de la France libre, permettant la refondation de la République »,
-1ère baccalauréat professionnel, le thème 2 « Guerres européennes, guerres mondiales, guerres totales (1914-1945) » interroge les questions relatives à la France libre, la Résistance et de la Déportation.

Mais au-delà d’une approche purement disciplinaire, le CNRD trouve son essence dans le travail interdisciplinaire où la thématique du concours renouvelée chaque année incarne un fil conducteur de démarches de projets. Dans ce contexte, le chef-d’œuvre par exemple offre l’opportunité aux élèves et apprentis de mettre à profit leurs compétences professionnelles afin de rendre tangibles et de matérialiser les valeurs qu’incarne le CNRD. Que ce soit dans le domaine des services ou de la production, chaque filière peut ainsi construire, fabriquer, concevoir une œuvre dans le respect du cahier des charges. Sans tendre vers l’exhaustivité, des filières industrielles pourraient soumettre une œuvre incarnant la thématique de l’année quelle que soit la matière, suite à un travail alliant histoire, arts appliqués et disciplines professionnelles. De la même manière, les filières tertiaires peuvent proposer dans la catégorie des travaux collectifs l’organisation d’une cérémonie, d’une campagne de communication et de sensibilisation ou la collaboration avec une association.

Le concours présente donc un espace de libre création à saisir pour valoriser la créativité comme le savoir-faire des filières professionnelles dans le cadre des productions collectives tout autant que lors des épreuves individuelles où chaque élève ou apprenti peut concourir individuellement. Le CNRD offre ainsi la possibilité aux élèves et apprentis de la voie professionnelle de présenter leurs compétences et de faire reconnaitre publiquement leurs engagements citoyens.