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Comment le producteur effectue-t-il ses choix ?

mis à jour le 04/10/2011


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Deuxième volet dans le thème : comment l'entreprise produit-elle ?

mots clés : combinaison, facteurs de production, rendements décroissants, productivité, coût de production, coût unitaire


Séquence 2 : la combinaison des facteurs de production et la productivité.

Sensibilisation


Document 1 : un robot à la ferme

http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBFT/LaSemaineVerte201104021700_1.asx

ou (autre exemple en France cette fois-ci) :

http://youtu.be/Q_xFQYU4dvw


1) Listez les conséquences de cette robotisation.

Présence moins nécessaire de l'humain pour répondre aux tâche imposées par la traite et l'alimentation du troupeau. en conséquence, il est possible de recourir à moins de salariés, de leur confier de nouvelles tâches ou de diminuer le temps de travail (hausse du temps libre pour les exploitants) des frais financiers éventuels du fait de l'importance de l'investissement.


2) Pourquoi toutes les exploitations agricoles n'y recourent-elles pas ?

L'importance de l'investissement suppose d'une part un troupeau d'une taille suffisante pour amortir l'investissement et d'autre part des capacités de financement adéquates pour réaliser l'achat.

Ces deux conditions réunies, il peut être cependant plus rentable d'avoir recours à de la main d'oeuvre si les coûts du travail sont relativement faibles.


Document 2 :

Photo 1. Des employées d'une usine textile le 26 avril 2011 à Bellegarde-sur-Valserine.


L'express. 09 06 2011

http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/60-000-emplois-crees-en-france-au-premier-trimestre-plus-haut-depuis-la-crise_1000928.html

Photos 2. : Femmes tunisiennes en usine textile.


Femmes à travers le monde. Le Monde. 03 0/ 09.

http://www.lemonde.fr/societe/portfolio/2009/03/07/femmes-a-travers-le-monde_1163982_3224.html


Question 1 : différenciez ces deux modalités de production dans l'industrie textile (type de production, type de produit, manière de produire...).


Question 2 : Quels éléments entrent dans le décision de l'employeur de choisir et de combiner les facteurs de production (travail et capital ?).

Minorer les coûts factoriels de production à production constante, soit diminuer le coût unitaire ou coût moyen


Analyse

Document 1 : Les différentes mesures de la productivité.


La productivité du travail compare la production réalisée à la quantité de travail utilisée. On a donc le rapport :

productivité du travail = quantité produite / quantité de travail utilisée.

La quantité de travail utilisée peut être mesurée simplement par le nombre de travailleurs (ou nombre d'emplois) ; on obtient alors la productivité par tête (ou productivité moyenne). Mais la durée du travail peut être très différente d'un pays à un autre. La quantité de travail est donc plus précisément mesurée quand elle est mesurée en heures, en faisant le produit "durée moyenne du travail (en heures par an) x nombre de travailleurs". On obtient alors la productivité horaire.

Outre la productivité du travail, on peut calculer d'autres sortes de productivité :

. la productivité du capital : elle compare la production réalisée à la quantité de capital utilisée. On a donc le rapport :

productivité du capital = quantité produite / quantité de capital utilisée.

. la productivité globale des facteurs : elle compare la production réalisée à la quantité de capital et de travail utilisée. On a donc le rapport :

productivité globale des facteurs = quantité produite / quantité de travail et de capital utilisée.

Brises. Banque de Ressources Interactives en Sciences Economiques et Sociales.

http://brises.org/notion.php/Productivite-travail/croissance-economique/revenus/prix/efficacite-travail/notId/31/notBranch/31/

 

Activité :

A l'aide de ce document, complétez le tableau dans le fichier joint (calcul productivités.ods ou productivité.xls),


Question sur l'exercice avec tableur :

1) Lequel des deux cas présente-t-il la meilleure productivité physique par salarié ?

C'est le cas 3 avec une production de bureau par tête 1,64 fois supérieure.

2) Pourquoi est-il difficile de comparer la productivité physique horaire du travail entre deux entreprises automobiles par exemple ?

Il s'agit de comparer un nombre de produits par unités de facteur travail. Or, une entreprise peu ne produire que de petits véhicules bas de gamme et l'autre des véhicules haut de gamme (forte V.A.).

3)Dans cette liste, quel indicateur est-il préférable d'utiliser pour une approche fine de la productivité du travail ?

Plutôt la productivité en valeur par heure car :

en valeur, elle permet d'éviter la différence en matière de type de produit réalisé

par heure, elle évite l'inconnue de la durée du travail différente qui gène la comparaison de la productivité par tête.

4) Afin d'établir un niveau de compétitivité-prix (comparaison des prix de produits concurrents), suffit-il de comparer le coût horaire du travail ?

Il faut tenir compte de la productivité horaire.

Si un pays A connaît un coût horaire double de celui du pays B, ce n'est pas génant si la productivité dans le pays A est le double de celle du pays B : le coût par produit sera le même, toutes choses égales par ailleurs.



Document 3 : Vers le tout automatique ?

Porte d'Auteuil, on teste également un nouveau service d'encaissement, le "rapid'ticket", déjà utilisé par des concurrents: le client scanne les produits au fur et à mesure de ses achats et paie en caisse sans déposer les produits sur le tapis. Ce service permet au client de gérer son budget, puisqu'il connaît le montant à payer au fur et à mesure des achats, explique Carrefour, qui ne sait pas encore s'il va développer le "rapid'ticket" dans d'autres magasins.

Parallèlement, Carrefour entend redéployer les caisses automatiques. D'ici douze mois, 125 hypermarchés devraient être pourvus de caisses automatiques, contre deux actuellement - dont celui d'Auteuil. Ces caisses automatiques vont-elles faire disparaître les caissières ? Pour Nicolas Champ, rien n'est moins sûr. « Le coût d'installation de ces systèmes équivaut à plusieurs mois de salaires d'une caissière, explique-t-il. Il y a donc fort à parier que cet équipement reste encore marginal dans les supermarchés. Cela peut en effet être un service supplémentaire rendu à une clientèle spécifique, mais il y a peu de chances que cela remplace les caissières, du moins, dans les années à venir... » estime-t-il.

Comment Carrefour veut révolutionner l'hypermarché. Julie de la Brosse - publié le 12/05/2009 à 16:04. L'express.

http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/comment-carrefour-veut-revolutionner-l-hypermarche_181105.html


Question :

1) Recensez les deux innovations présentent envisagées par ce supermarché.

Le dispositif permettant au client de scanner lui-même ses achats.

Les caisses automatiques

2) Comment peut-on caractériser la relation entre ces deux facteurs de production, la caisse automatique (facteur capital) et la caissière (facteur travail) : substituabilité ou complémentarité ?

Relation de substituabilité

3) La réponse est-elle la même lors de l'ajout d'une caisse traditionnelle ?

Non, car la caisse traidtionnelle ne peut fonctionner sans caissier


Document 4 : La combinaison productive

Une entreprise produit des bureaux, en l'occurrence 2500 par an. Pour ce faire, elle peut recourir à des machines (80 000 euros de coûts annuels par machine) ou à des salariés (17 000 euros de coûts annuels par salarié). Elle doit choisir la combinaison productive (degré de recours à chaque facteur de production) qui lui offre le moindre coût unitaire par meuble.

Si elle se délocalise, le coût du travail baisserait de 30 % mais une taxe augmenterait le coût du capital de 15 %.


A l'aide du fichier (combinaison simulation.ods ou combinaison simulation.xls) :

1) Quelle est la combinaison que l'on peut éliminer avant tout calcul ?

Le cas 1 car il utilise plus de facteurs de production que la cas 2.

2) Déterminez la combinaison optimale avant délocalisation ?

Celle pour laquelle le coût unitaire est le plus faible (cas 3)

3) Déterminez la combinaison optimale avant délocalisation ?

Celle pour laquelle le coût unitaire est le plus faible (cas 2)

4) Quels élements orientent l'entrepreneur dans le choix de telle ou combinaison productive ?

A production semblable, utiliser la combinaison qui recourt le plus au facteur le moins cher.


Document 5. Le volume de production total peut souffrir de l'augmentation d'un seul des deux facteurs de production.

Le concept de rendement factoriel permet de comprendre les effets d'une augmentation d'un des facteurs de production sur la quantité produite.

Le rendement factoriel peut être illustré par l'exemple suivant : une brasserie vient de s'ouvrir à Paris.

Le premier serveur embauché permettra l'ouverture de la brasserie, son recrutement ne pose donc pas de problème. Quand le deuxième serveur est embauché, le propriétaire de la brasserie va devoir diviser en deux la zone de travail. Les deux serveurs pourront chercher à organiser leur travail d'une manière plus efficace. (...)

On peut facilement imaginer que la productivité marginale du facteur travail augmentera encore après l'embauche du troisième serveur, la zone de travail devant être divisée par trois. (...) On peut (...) dire que le rendement factoriel moyen est croissant, ce qui revient au même que de constater l'augmentation de la productivité marginale.

Mais est-ce que le propriétaire de la brasserie pourra continuer à embaucher des serveurs tout en conservant un rendement factoriel moyen croissant ? Il est évident que si la brasserie ne s'agrandit pas, les serveurs finiront par se gêner mutuellement. (...) La productivité marginale du travail devient décroissante. (...) Dès lors, non seulement l'embauche d'un septième serveur n'augmente plus le chiffre d'affaires de la brasserie, mais en plus, elle provoque la baisse de l'activité : la productivité marginale devient alors négative.

En résumé, l'embauche de chaque serveur provoque au début une telle activité supplémentaire que le produit moyen (produit total par serveur) augmente à chaque fois. A la fin, l'embauche d'un nouveau serveur entraîne une baisse de ce produit moyen. A mesure qu'on ajoute des unités d'un facteur à un ensemble d'autres facteurs, la productivité moyenne commence par augmenter puis diminuer. Cette loi est traditionnellement appelée loi des rendements décroissants.

http://www.oeconomia.net/private/cours/concurrence/seance3.pdf

Arnaud Diemer


Questions :

1) Complétez le tableau ci-joint (volume de production et rendements.ods ou xls). Confirme-t-il le mécanisme des rendements factoriels décroissants raconté par A. Diemer ?

Oui car l'embauche de serveurs en plus diminue la productivité moyenne.


2) Comment un serveur peut-il avoir une productivité marginale de -500 tasses ?

Il encombre les couloirs, stationne à la caisse empêchant l'encaissement par ses collègues de leurs commandes, s'ennuyant, il discute avec les clients ou avec ses collègues, provoquant une baisse du nombre global de tasses servies par rapport à ce qu'il en était avant son arrivée.


3) Quel élément interviendra dans le choix par l'employeur du nombre de serveurs à embaucher ?

La productivité moyenne signifie un niveau d'activité et donc un gain par salarié. Tant que ce gain sera supérieur au salaire payé, il aura intérêt à embaucher.


4) A quelle condition l'embauche d'un serveur en plus est-il intéressant ?

Soit à condition de le payer moins cher, soit à condition d'augmenter la quantité de facteur capital soit (ouvrir une salle en plus aux clients, mettre en oeuvre une caisse ou un percolateur en plus...).


Document 6. La combinaison des facteurs de production en fonction du coût n'est pas le seul facteur de l'efficacité de l'entreprise.

Après cinq ans de délocalisation en Chine, Samas, le spécialiste européen du mobilier de bureau, a fait ses comptes. Et revient dans l'Oise.

Les coûts de transport d'abord. «Ce n'est pas des jeans qu'on fabrique, ce sont des caissons de bureaux», lance Driss Jaouze. Et ça fait toute la différence : si ramener des puces électroniques de Thaïlande peut s'avérer rentable, pour les meubles plus volumineux, c'est une autre affaire. De la Chine à Noyon, cinq semaines de bateau. Et les prix du baril de pétrole qui ne cessent d'augmenter. «Vu l'ampleur des questions environnementales aujourd'hui, on a fait le pari que dans un avenir proche, les politiques de transport évolueront. Une taxe sur les billets d'avion vient d'être votée, pourquoi pas sur tous les moyens de transports ? Pour caricaturer, nous préférons payer nos équipes que le pétrole.» Autre sujet d'inquiétude : la réactivité de l'entreprise. La plupart des clients de Samas France sont cotés au CAC 40. Et soucieux de leur image. Ils réclament un mobilier à leur couleur, à leur logo. «Nos produits doivent être de plus en plus personnalisés, poursuit Valentin Schmitt. On le sait, les clients réclament un service plus qu'un produit. Ce qui suppose une proximité avec eux. Il faut pouvoir leur présenter un prototype en un temps record, qu'ils le montent in situ, le fassent valider par leurs salariés.» Pour contourner les difficultés de communication avec ses partenaires asiatiques, Samas envoie régulièrement ses équipes sur place. Ce qui coûte de l'argent et du temps. «Entre le moment où nous recevons un plan du bureau à construire et celui où nous livrons une démo à l'entreprise, il nous suffit de trois ou quatre jours quand il est monté en France. Contre huit semaines pour la Chine. Aucun client n'accepte d'attendre autant.» En parallèle à la relocalisation, Samas France a mené une réorganisation de sa production. Les salariés de Noyon ont perdu de leur polyvalence, le travail a été rationalisé. Pour rendre les salariés «plus performants», explique la DRH du site. «50 % de l'écart de coût a été trouvé dans l'amélioration du process. On considère qu'on gagnera les 50 % restants grâce à la baisse des coûts du transport», rapporte Valentin Schmitt.


FAURE Sonya . Libération. 04/01/2007 à 05h16

http://www.liberation.fr/economie/010190096-des-meubles-qui-reposent-pied-en-france



Question.

Quels sont les deux raisons qui poussent l'entreprise à relocaliser sa production ?

D'une part les coûts de transports, sensibles pour un produit relativement voluminueux.

D'autre part la moindre réactivité de l'entreprise dans sa capacité mettre en relation un produit et la clientèle.

On peut en déduire que les coûts induits par les facteurs de production sont des déterminants mais non les seuls à intervenir sur la stratégie de l'entreprise.


 

information(s) pédagogique(s)

niveau : 1ère ES

type pédagogique : préparation pédagogique

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes :

Programme de 1ère ES.

Thème 2 : La production dans l'entreprise

Thème 2.1 :  Comment l'entreprise produit-elle ?

fichier joint

information(s) technique(s) : Egalement utiles :
Simulation 1 (ods et xls)
Simulation 2 (ods et xls)

ressource(s) principale(s)

prog1ES vignette.jpg Ressources pour le nouveau programme de S.E.S. en première ES 13/09/2011
Une vingtaine de séances afin d'aborder certains points du nouveau programme de S.E.S. en première ES.
ressources, programme, SES, S.E.S., réseaux, première ES, performance, diversité

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