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la deviance

mis à jour le 27/06/2017


TraAM SES

Montrer que la déviance est un phénomène social dont les formes varies selon les sociétés et les groupes qui les composent. Faire apparaître le rôle des « entrepreneurs de morale » dans la création des « étiquettes » de déviants.

mots clés : deviance


La déviance 

1) cartouche

Académie créatrice

Nantes

Testé par (acad)

 

Niveau

première

Discipline

SES

Chapitre

Quels sont les processus qui conduisent à la déviance ?

Notions du programme

Déviance, anomie

Pré-requis

Définition d'un parti politique, connaissance du SMIC

Axes de questionnement

La déviance vient-elle des personnes « déviantes » ?

Objectifs

Montrer que la déviance est un phénomène social dont les formes varies selon les sociétés et les groupes qui les composent. Faire apparaître le rôle des « entrepreneurs de morale » dans la création des « étiquettes » de déviants.

Déroulement de la séance

Etapes

  1. En amont :

Les élèves répondent à un questionnaire portant sur 2 documents (un texte qui donne une définition de la déviance et une vidéo) qui permettent de comprendre ce qu'on entend par déviance et de voir en quoi c'est une construction sociale.

 

  1. En classe :

On s'assure de la bonne compréhension des documents proposés en ligne en revenant sur les réponses fournies.
Une synthèse des informations à comprendre est réalisée par le professeur devant les élèves.
Les élèves sont regroupés afin de faire apparaître un nombre de groupes multiple de 3. Un dossier documentaire est distribué à chaque groupe qui l'amène à comprendre que le phénomène de déviance naît de l'interaction entre les groupes rencontrés et les comportements individuels.

Chaque groupe répond à 2 questions identiques et une question spécifique en s'appuyant sur deux documents (un texte et une illustration).

 

  1. En aval de la séquence (30 minutes) :

En fin de séquence, les groupes vont confronter leurs analyses du phénomène « journée de la jupe » et montrer que la déviance a plusieurs sources.

Le professeur pourra alors construire un cours alimenté des éléments de réflexion mis en lumières par chaque sous-groupe composant la classe.



2) Séquence.

En amont :

Déviance : comportement qui n'est pas conforme au comportement attendu par la société ou le groupe social et qui n'est pas accepté. Ce comportement donne lieu à des sanctions. (distionnaire progressif de SES).

On peut distinguer :
-  la déviance primaire quand il y a transgression d'une norme,
-  la déviance secondaire quand un groupe de contrôle social attribue le caractère déviant à une personne. Ici le déviant, s'il accepte cette "étiquette" peut modifier ses comportements en "jouant" le rôle du déviant.

Source : https://www.ultimedia.com/default/index/videogeneric/id/3x0qs8


 

Questionnaire : à l'aide de la vidéo (que vous pouvez revoir à plusieurs reprises) répondez aux questions suivantes :

 
 

Déviance (formulaire dynamique sur e-lyco)

Vous pouvez insérer du texte, des extraits audio ou video directement en cliquant sur "Modifier" ou "Insérer du texte".
1. Qui sont les déviants présentés ? 
2. De quel type de déviance s'agit-il ? 
3. La présence des policiers indique-t-elle des comportements délinquants ? 
4. Les adolescents portants une jupe ce jour la, reconnaissent-t-ils qu'ils peuvent être qualifiés de déviants du fait de leur choix ? 
5. Le porte-parole de "Les nantais pour la famille" est-il reconnu par les manifestants comme un  groupe de contrôle social légitime pour les qualifier de déviants ? 
6. La manifestation révèle-t-elle une perte de force des repères sociaux pour les jeunes ? 
7. Selon vous le port de la jupe par des garçons, comme mode d'expression d'une idée, est facilement acceptée : 

En classe :

Synthèse à réaliser à partir des réponses fournies par les élèves :

Le reportage montre des lycéens qui portent des jupes. Ce comportement est une remise en cause d'une norme vestimentaire à Nantes : il peut être interprété comme déviant au sens primaire du terme. Cette déviance n'est pas synonyme de délinquance, puisqu'il n'y a pas de transgression d'une norme juridique ; on ne peut pas non plus parler de déviance au sens secondaire du terme, puisque le groupe des "nantais pour la famille" ne parvient pas à faire partager son point de vue sur le comportement des jeunes qu'il qualifie de "travestis", ce qui semble ne pas être positif dans la bouche de la personne interrogée. Les jeunes n'acceptent donc pas l'étiquette de déviants, mais revendiquent la possibilité d'agir pour orienter la collectivité vers moins de sexisme dans les rapports sociaux. Leur mode d'expression n'est donc pas la marque d'un affaiblissement de la force du lien qui les relit à la société, mais d'une envie d'en changer une norme particulière.


Après la synthèse, 3 groupes (ou 3 séries de groupes) sont formés qui travaillent chacun sur un support particulier pendant 15 minutes.

A la fin du travail collectif on fait lire la synthèse de 3 groupes qui ont bien montré la spécificité de leur approche de la question. A cette occasion on construit le cours (prise de note et explication de ce qui a été montré).


Option numérique si équipement :
Le professeur donne un titre aux parties de son cours (document traitement de texte collaboratif : « pad de l’ENT » ou « Framapad » par exemple) et permet à chaque groupe de contribuer à la construction de la synthèse (ici le cours).


Groupe n° 1 : (la déviance comme conséquence de l'anomie version Durkheim)

Document n° 1 : L'anomie chez E. Durkheim
"Le concept d'anomie forgé par Durkheim est un des plus importants de la théorie sociologique. Il caractérise la situation où se trouvent les individus lorsque les règles sociales qui guident leurs conduites et leurs aspirations perdent leur pouvoir, sont incompatibles entre elles ou lorsque, minées par les changements sociaux, elles doivent céder la place à d'autres. Durkheim a montré que l'affaiblissement des règles imposées par la société aux individus a pour conséquence d'augmenter l'insatisfaction et, comme diront plus tard Thomas et Znaniecki, la « démoralisation » de l'individu."
Source encyclopédie universalis [http://www.universalis.fr/encyclopedie/anomie/]

1 - La journée des jupes marque-t-elle une situation d'anomie au sens d'E. Durkheim ? (expliquez)

Synthèse : Vous montrerez que la déviance met en relation l'individu et le groupe social qui l'accueille.

 

Groupe n° 2 (la déviance comme conséquence de l'anomie version Merton)

Document n° 1 : L'anomie Chez R. Merton
"Selon Merton, l'anomie résulte du fait qu'une société peut proposer à ses membres certaines fins sans leur donner les moyens de les réaliser. Ainsi, la « réussite » sociale est – cela est généralement admis – une fin que la société industrielle impose à ses membres. Mais en même temps, de nombreux individus, par la situation sociale dans laquelle les place leur naissance, ne peuvent réaliser cette fin. D'où l'apparition de plusieurs types de conduites déviantes, correspondant au rejet soit des fins, soit des moyens conçus comme recevables par la société, soit à la fois des fins et des moyens. "
Source encyclopédie universalis [http://www.universalis.fr/encyclopedie/anomie/4-le-concept-d-anomie-dans-la-sociologie-contemporaine/]

1 – La journée des jupes marque-t-elle une situation d'anomie pour les garçons qui y participent ?

Document n° 2 : Ce qui freine la mobilité

Synthèse : Vous montrerez que la déviance met en relation l'individu et le groupe social qui l'accueil

 

Groupe n° 3 : (La déviance comme conséquence de l'étiquetage)

Document n° 1 : La construction des déviants
Becker développe dans Outsiders la théorie de l'étiquetage. La déviance n'est pas une chose en soi, qui trouverait son origine chez la personne déviante, mais plutôt une catégorie construite au cours des interactions entre ceux que l'on qualifie de déviants, les gens qu'ils fréquentent, ceux qui se chargent de faire respecter les normes (qu'elles soient légales ou culturelles)... En un mot, « les groupes sociaux créent la déviance en instituant des normes dont la transgression constitue la déviance, en appliquant ces normes à certains individus et en les étiquetant comme des déviants ». L'alcoolisme, par exemple, n'est pas une déviance par nature. Les seuils à partir desquels on considère la consommation d'alcool comme une maladie changent selon les contextes. Ils changent parce que certains groupes sociaux (ligues de vertu, députés...), que Becker nomme les « entrepreneurs de morale », se mobilisent pour les faire évoluer et pour que les alcooliques soient reconnus (et se reconnaissent) comme déviants.
Source : Xavier Molénat, revue sciences humaines, 01-09-2003 [https://www.scienceshumaines.com/outsiders_fr_13013.html]

1 – La journée des jupes marque-t-elle une situation de déviance des garçons ?

Document n° 2 : Ou commence l'alcoolisme ?

Synthèse : Vous montrerez que la déviance met en relation l'individu et le groupe socialqui l'accueille.
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes :

ressource(s) principale(s)

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