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le marché du travail

mis à jour le 23/10/2017


TraAM SES

Le marché du travail : fonctionnement et lien avec le chômage. Ressource TraAM 2016-17.

mots clés : marche du travail, dualisme, offre, demande


En amont :

Le chômage : situation, explications et solutions

Quelle est la situation du chômage en décembre 2015 ?

Vidéo :

=
Chômage : augmentation et pic historique

Questionnaire :

Quelles sont les explications du chômage ?

Vidéo :


Le chiffre du 20 heures: les disparités des allocations chômage

Questionnaire :

 

Quelles solutions face au chômage ?

Vidéo :


Réforme du Code du travail : faciliter le licenciement crée-t-il de l'emploi ?

 

En classe :

 

Le marché du travail et les effets pervers de la flexibilité du marché du travail

 

1. Comment représenter le marché du travail ?

 

La représentation graphique du marché du travail

Source : Florian Fayolle, « Le marché du travail », Challenges, 13 octobre 2016

 

a) Placer dans le graphique ci-dessus des notions relatives au marché du travail (salaire, offre de travail, demande de travail, quantités offertes et quantités demandées).
b) Où peut-on écrire offre d’emplois et demande d’emploi ?
c) Montrez à l’aide du graphique une situation de chômage.

2. Comparaison des taux de chômage en Europe

a) Quelles informations apparaissent dans ce document ?

3) Le marché du travail dual

Document :
De fait, au sein de l’Europe, la France est le pays où la transition d’un contrat temporaire vers un contrat stable est la plus faible. Ce qui veut dire qu’une personne embauchée sur la base d’un contrat temporaire a beaucoup moins de chance que partout ailleurs en Europe de voir son contrat temporaire se transformer en contrat permanent. Le fait que les entreprises recourent abondamment aux CDD, que ni elles ni leurs salariés n’apprécient, est grandement révélateur du coût implicite que la législation sur les CDI impose à la société française.
Les gouvernements successifs, connaissant la réticence des entreprises à créer des CDI, n’osent cependant pas toucher au CDD. Car ce dernier sert de soupape de sécurité au régime trop rigide du CDI ; il permet de préserver un minimum d’emplois et empêche ce faisant une inflation trop forte des chiffres du chômage. La polarisation des institutions du travail entre un CDD ultraflexible et un CDI ultrarigide crée une dualité sur le marché du travail, entre ceux qui sont embauchés sans limitation de durée et sont protégés, et les autres, qui mettent de plus en plus de temps à trouver un vrai emploi. C’est en d’autres termes, un mauvais tour joué aux salariés dans leur ensemble, et surtout aux plus jeunes d’entre eux.
Source : Jean Tirole, Economie du bien commun, Editions PUF, 2016.

a) Pourquoi peut-on considérer que le marché du travail est dual ?
b) Quelle est la conséquence de cette dualisation des emplois ? Pour répondre à cette question vous pouvez également utiliser les deux vidéos suivantes :
- http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/jeunes-vivre-de-petits-boulots_1412963.html
- http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/travail-dans-la-peau-d-un-jeune-precaire_1354013.html

 

B) Explications et solutions face au chômage ?

1) Des explications du chômage

 

Document 1 :
L’employeur sait si un emploi lui est profitable ; profitabilité bien conçue bien sûr, car un employeur peut accepter de perdre de l’argent momentanément sur un poste de travail et cependant profiter à terme du maintien de l’emploi. Mais il faut aussi se poser la question de l’impact de son choix entre maintien de l’emploi et licenciement sur les parties prenantes. Il y a au moins deux parties prenantes en l’espèce.
La première partie prenante est le salarié concerné par le maintien de l’emploi ou le licenciement. Ce salarié subit un coût financier, lié à la perte de salaire, ainsi qu’un coût psychologique (par exemple, la perte de tissu social fourni par son travail dans l’entreprise ou des tensions familiales). Cette externalité créée par le licenciement fait, du point de vue du salarié, l’objet de deux formes de compensation : l’entreprise lui paie des indemnités de licenciement ; et l’assurance chômage lui assure un revenu de remplacement ainsi qu’éventuellement une formation complémentaire. La deuxième partie prenante, souvent oubliée dans le débat, est le système social, et en particulier l’assurance chômage. Un licenciement entraîne des allocations chômage, des coûts de formation, des coûts de gestion de Pôle emploi, éventuellement aussi des coûts associés à un emploi aidé.
Source : Jean Tirole, Economie du bien commun, Editions PUF, 2016.


Document 2 :

La déresponsabilisation totale des acteurs économiques vis-à-vis du coût pour l’assurance chômage a d’autres effets plus subtils, mais néanmoins importants. Selon Pierre Cahuc, les cotisations chômage pour les seuls salariés en CDD et en intérim sont de 11 milliards d’euros inférieurs aux allocations qu’ils perçoivent (à titre indicatif, le déficit annuel de l’assurance chômage est de 4 milliards).
La déresponsabilisation distord donc l’allocation de l’emploi entre secteurs, dans la mesure où certains sont plus que d’autres confrontés à de fortes fluctuations de leur activité économique. Ces secteurs qui ont structurellement recours aux licenciements n’en supportent toutefois que partiellement le coût, qui est reporté sur les autres secteurs. Ce report de charges pénalise les secteurs qui ont une certaine stabilité et licencient peu. A contrario, le régime des intérimaires par exemple accuse un très important déficit.
Source : Jean Tirole, Economie du bien commun, Editions PUF, 2016.

Document 3 :
Pas un jour sans qu’un article de presse ne s’inquiète de la perspective d’un chômage massif créé par la numérisation de l’économie. Un exemple pari tant d’autres est l’émoi généré par la déclaration en 2014 du PDG de l’entreprise taïwanaise de fabrication de produits électroniques Foxconn (principalement implantée à Shenzen et dans le reste de la République populaire de Chine, où elle compte 1,2 millions d’employés). Sa société allait, disait-il, bientôt utiliser des robots pour assembler les appareils, en particulier pour fabriquer les nouveaux iPhones. Et, bien entendu, la société numérique va bien au-delà de la robotisation. De nombreux emplois consacrés à des tâches routinières (donc codifiables) telles que le classement d’information ont été supprimés : les transactions bancaires sont informatisées, les chèques sont traités par lecture optique, et les centres d’appel utilisent des logiciels pour raccourcir la durée de conversation entre client et employé. Les libraires et disquaires ont disparu dans de nombreuses villes.
Source : Jean Tirole, Economie du bien commun, Editions PUF, 2016.

a) Quelles sont les explications du chômage évoquées par Jean Tirole dans les trois documents ci-dessus ?

 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale ES, 2nde

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes :

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