sciences économiques et sociales

Présentation du contexte et des enjeux de l'évaluation en classe de seconde par Mme Fosse, IA-IPR.

L'intérêt porté cette année à la classe de Seconde est à resituer dans le cadre de l'évolution du système éducatif. La loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école a défini le socle commun de connaissances et de compétences (cf Bulletin officiel n°29 du 26 juillet 2006). Le socle "détermine ce que nul n'est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire" en le déclinant en sept compétences. Notre pratique peut donc s'appuyer sur ce texte de référence pour réinvestir ou conforter les acquis en termes de savoir, de savoir-faire et même de savoir-être. L'évaluation est là déterminante, comme fonction diagnostique et comme processus d'apprentissage.

La réflexion sur l'évaluation en Seconde s'inscrit dans la continuité de celle menée en Terminale et ayant abouti à l'élaboration de la "Charte académique d'évaluation et de préparation aux épreuves du baccalauréat" (cf site SES de l'Académie de Nantes). Il s'agit d'harmoniser nos pratiques afin de mieux cerner les objectifs, les contenus et les modalités de l'évaluation.

A) Pourquoi évalue-t-on ?

1.Difficultés

- La concurrence : multiplication des options en Seconde.

- Le statut de notre discipline : option en Seconde, matière "principale" en Première.

- Hétérogénéité du public scolaire en seconde et difficultés croissantes à l'écrit.

2. Objectifs

- Motiver, susciter l'intérêt les élèves sur les questions de société.

- Préparer les élèves aux exigences de la première.

- Aider les élèves à acquérir des capacités d'argumentation sur le "fond" et de la rigueur sur la "forme".

L'évaluation doit rester avant tout un moyen d'apprentissage, il existe d'autres modalités pour "attirer" les élèves en série ES (portes ouvertes, travail avec le CIO, témoignages d'élèves de série ES...). C'est un moyen d'information pour éclairer les choix d'orientation, non de promotion pour la série ES ; d'autres matières-clés (français, histoire-géographie,...) peuvent compléter cette information sur la capacité à suivre en Première ES. Il apparaît donc indispensable de dégager une position commune au sein d'un même établissement sur la signification de l'évaluation en Seconde et de faire circuler l'information en direction de l'administration, des parents et des élèves.

B) Qu'est-ce que l'on évalue ?

1.Objectifs de référence et socle commun des connaissances et compétences

Plusieurs compétences appartenant aux objectifs de référence correspondent aux compétences du socle commun (devant être acquises à la fin de la "scolarité obligatoire", soit à la fin du collège). En conséquence, on ne doit pas sous-estimer les compétences des élèves à l'entrée en Seconde. On peut relever les exemples suivants.

2.Savoir-faire liés à un document statistique

L'apprentissage et la maîtrise des outils statistiques sont des objectifs importants de la classe de Seconde. De nombreux outils mathématiques sont abordés au collège et retravaillés au lycée (cf. socle commun de connaissances et de compétences). Il y a certainement matière à travailler davantage en interdisciplinarité avec les mathématiques.

3. L'objectif de référence "Produire une synthèse" : comment préparer les élèves aux épreuves de 1ère ?

Quel travail spécifique sur l'argumentation peut-on proposer dès la seconde ?

· Si l'accompagnement des élèves à l'élaboration d'une synthèse (envisagée ici comme un document écrit, structuré à partir d'une question sur un ou plusieurs documents) apparaît un objectif cohérent au regard des compétences requises en Première, il importe de prendre quelques précautions. Il ne faut pas trop précipiter les apprentissages méthodologiques et laisser aux élèves un temps de "maturation" sous peine d'en décourager certains. Le risque est de se limiter à des aspects purement formels, ce qui peut être dommageable pour l'apprentissage des épreuves type bac en Première.

· En fin d'année de seconde, quel degré d'organisation et de développement peut-on exiger des élèves ? On peut envisager un simple classement des idées en deux ou trois parties, une organisation plus élaborée (parties / sous-parties), ou même une rédaction plus complète (introduction, développement, conclusion).