En début de scolarité, chaque élève du lycée professionnel ou apprenti du CFA se voit donc remettre un document à l'intitulé ambitieux : "Parcours gagnant", et avec un sous-titre non moins positif : "Tremplin pour la réussite". Un document qui sera le témoin de son itinéraire de formation. Présentation et réalisation des tests se font en deux séances de deux heures, sous la houlette du professeur principal. Dans l'état actuel des choses, tous les tests se font en version papier. Cela est lié à la spécificité des formations de l'établissement, orientées dans le domaine de la construction : le parc informatique n'est pas l'essentiel de l'équipement, contrairement à des établissements qui dispensent des formations tertiaires, par exemple. Le portefeuille intègre aussi bien des expériences scolaires que des activités plus personnelles. D'emblée, son caractère positif s'affirme : la formulation des items est conçue de façon à faire ressortir des qualités, des compétences, savoir-faire ou savoir-être. L'élève est ainsi amené à prendre conscience de ses qualités relationnelles, intellectuelles ou personnelles - "goût du risque" ou "patience et calme". Le ton est donné: valorisation, absence de jugement négatif. Cet
a priori s'avère d'autant plus important en seconde d'un cycle de trois ans. Si ce travail n'était pas constant, le risque serait grand, au dire de M. Piazza, proviseur de ce lycée des métiers, de voir la formation s'infléchir insensiblement d'un niveau baccalauréat à un niveau brevet professionnel. Évidemment, il serait illusoire de croire que ce travail de début d'année serait suffisant. Et c'est parce que cette phase initiale d'étayage personnel va être suivie tout au long de l'année qu'elle a des chances de donner des fruits. En effet, c'est le fil conducteur des deux heures et demie hebdomadaires d'accompagnement personnalisé sous statut scolaire.