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mis à jour le 15/11/2008
Au cours du stage "vous avez dit écrire ?" (PAF 2008), l'animateur a proposé aux stagiaires un petit atelier d'écriture autour d'une photographie.
mots clés : écriture, atelier d'écriture, photographie
Il n'y a plus personne dehors, il est midi, il fait si chaud. Est-ce que les grands en ont terminé ? Certainement puisque le mur a été lavé, le pisé est encore tout humide. Lavé, mais il reste comme une tache sur le mur, une trace qu'il faudra bien que le soleil efface.Et ça ne prendra pas de temps. Enfin, le calme est revenu. Maintenant, il faut que je passe. Anne-Marie Cela faisait bien vingt fois que je m'avançais pour m'assurer qu'il n'était pas là. J'avais même encore l'espoir qu'il ne viendrait pas. La vie pouvait encore continuer comme avant : même imparfaite, elle serait plus supportable tous réunis...Mais soudain, je l'entendis approcher, sa grosse carcasse métallique s'arrêta à l'endroit prévu et repartit presque immédiatement dans un grincement de pièces rouillées. Le bus n°20 venait d'emporter mon grand frère et son petit paquetage vers un avenir incertain. Séverine Attirée par les cris, les rires, les voix, je me suis approchée de cette immense porte métallique sans oser la franchir. Un groupe d'une dizaine de jeunes garçons poussent de leurs pieds nus un ballot de vieux vêtements et viennent d'improviser un match endiablé. Vais-je m'approcher ? Dépasser cette porte opaque ? Sans trop me faire voir j'essaie pourtant d'attirer leurs regards. Le garçon au T-shirt rouge vient de marquer un temps d'arrêt, m'a-t-il vu ? va-t-il m'inviter à les rejoindre ? Geneviève |
Au loin, je vois ma maison. J'imagine maman qui prépare à manger et Falcone, ma petite sœur, qui joue avec la balle que je lui ai fabriquée. Pour la faire, j'ai utilisé des bouts de chiffon récupérés à l'usine et un bout de ficelle. C'est bien l'usine, j'y travaille tous les jours et je gagne de l'argent. Tiens, la sonnerie, c'est l'heure, je repars travailler. Rosanne C'est bizarre, je savais bien que j'avais entendu des voix. Je ne connais pas ces blancs ; ils sont nouveaux. Cet homme est immense : on dirait un géant, un joueur de basket américain. Oh la, la, que cette femme est belle. Elle a de longs cheveux blonds, couleur du soleil. Mais j'y pense : je pourrais peut-être oser, en profiter pour leur demander des crayons ou des gâteaux. Il n'y a pas d'autre enfant dans la rue, il fait trop chaud. Ils sont encore à l'école. inconnu En se réveillant de ce qu'elle croyait être une longue sieste, Aminata rejoignit péniblement le seuil. La rue était vide, les fenêtres et les portes des maisons en face étaient ouvertes, mais couvertes de rideaux blancs, le sol et les murs délavés, le calme régnait maintenant dans le village. Plus personne, pas la moindre chèvre au pied du mur, les chiens et les chats qui, d'habitude, à l'heure la plus chaude de l'après-midi, dormaient à l'ombre du baobab, s'étaient volatilisés. Pourquoi ce lourd silence ? Isabel |
niveau : tous niveaux
type pédagogique : démarche pédagogique, travaux pratiques
public visé : enseignant
contexte d'usage : atelier, espace documentaire, classe
référence aux programmes :
information(s) technique(s) : Document au format rtf
taille : 8 ko ;
échos de stage : vous avez dit écrire ? | 14/11/2008 | |
Voici des échos du stage "vous avez dit écrire ?" inscrit au Plan Académique de Formation 2008/2009. | ||
écriture, atelier artistique, nouvelle | Alain Boudet |
éducation artistique et action culturelle - Rectorat de l'Académie de Nantes