éducation musicale et chant choral

• Garder à l'esprit que différencier n'est pas synonyme d’individualiser. 
• Problème d’effectifs ? Le travail coopératif en groupe semble être un bon axe d'approche. Ainsi, la différenciation s'établit d'une part par l'enseignant qui se libère du temps pour apporter une aide plus spécifique, mais aussi par les pairs qui peuvent représenter un vrai soutien pour l'élève en difficulté (aide, entraide, tutorat)
• Se questionner sur le plan didactique :

              o Quelle différenciation possible  en fonction des capacités et des besoins ?
              o Elèves en plus grande autonomie, permettre une plus grande disponibilité de l’enseignant.
              o Quel diagnostic initial des difficultés rencontrées par les élèves ? 

• Activités qui sollicitent davantage l’autonomie et d’autres un accompagnement plus spécifique du professeur. 
• Se questionner sur l'espace et l'usage du matériel: 

              o Disposition et configuration de la salle (îlots, suppression des tables, espaces modulables, travail au sol...) 
              o Possibilité de travail à l’extérieur. Attention, quel que soit le lieu, les élèves restent sous la responsabilité de leur enseignant ! 
              o Différenciation des activités par une « rotation » du matériel.

Ressources d'accompagnement : La différenciation pédagogique en éducation musicale 
 

Les élèves doivent-ils tous apprendre la même chose au même moment de la même façon ? Pas nécessairement... Il est même souvent intéressant d’envisager des activités qui permettent aux élèves de s'appuyer sur leurs capacités propres, leurs points forts, leurs envies. 

• Possibilité de fonctions différentes selon les capacités (perception/production), à la demande de l’enseignant ou à l’initiative des élèves. 
• Répartir les tâches et les entrées dans la classe ou au sein des groupes est possible. Toutes les notions, activités ou étapes de travail n’ont pas besoin d’être abordé par l’ensemble des groupes s’il y a une mise en commun à la fin. 
• Possibilité d'établir un plan de travail, ainsi chaque groupe, voire même chaque élève, peut aller à son rythme dans la réalisation d'une activité. 
• Accepter que certains puissent en faire plus que d'autres
• Il est même possible de diversifier les activités à l'intérieur d'un groupe
   

Nous avons ces capacités en nous mais une coopération efficace en classe se développe en instaurant : 
• Une méthodologie. 
• Un cadre (espace, rituels…) 
• Des activités spécifiques où coopérer est nécessaire. 
• Un ancrage sur le long terme car des habitudes sont nécessaires. 
• Différents niveaux de coopération (du débutant à l’expert et selon la complexité de la tâche). 
 

Une classe en dispositif frontal qui s'ennuie fait aussi du bruit, et de plus, non créatif. 
La construction du sonore peut passer par du bruit qui doit s'organiser. 
Penser à aménager  la salle avec des matériaux qui atténuent le bruit. 
Possibilités de limiter l'intensité sonore, à organiser au préalable avec les élèves : 

• Un élève de chaque groupe peut être responsable de veiller à la limite sonore (Voir les cartes de rôles) 
• Système de sanction : carton jaune, points en moins 
• Codes de Sylvain Connac : Point rouge (interdit de parler), jaune (chuchoter), vert (parler normalement dans le respect et en s'écoutant) 
• Sonomètre en ligne, ou applications sur portable : « too noisy » , «classroom screen » 
• Sonomètre dans la classe 
• « Travailler dans le calme » peut faire partie de l'évaluation (autoévaluation ou evaluation du professeur) 

Plus on travaille en coopération, plus les élèves vont prendre l'habitude de travailler tranquillement. Il faut leur laisser le temps de s'habituer à ce genre de fonctionnement. 
Apprendre à discriminer le bruit inhérent au travail constructif, du bruit dû au non respect des règles, à l'agressivité, la mésentente... 
 

Chacun de ces élèves est différent, on ne peut le forcer. Comprendre pourquoi, l'orienter autrement : 

• Il peut observer la classe entière 
• Il peut se rapprocher d'un groupe librement quand il est prêt 
• Rôle du « divergent » : S'engage à réaliser la tâche seul sachant que cela va lui prendre plus de temps (quand c'est possible....) 
• L'enseignant peut lui donner une responsabilité dans la classe : limiteur de temps, sonomètre vivant, filmer, proche du professeur, enregistrer l'univers sonore qui se dégage 
• Aller visiter chaque groupe à tour de rôle pour.... rendre compte au professeur, donner un avis, rôle de facteur.... 

Il nous semble important de varier au maximum le mode de constitution des groupes tout au long de l'année afin : 

• de pouvoir et savoir travailler avec tout le monde 
• de jouer différents rôles et ne pas s'enfermer dans des habitudes de fonctionnement 
• Par affinités 
• Par activité/projet 
• Au hasard (tirage au sort, tirage de cartes, applications numériques...) 
• Sociogramme (lien)
• Hétérogène/Homogène (groupes de niveaux) 
• Celui qui n'est jamais choisi  forme son groupe.

Il n'y a pas de règle absolue. Tout dépend du projet, de ce que l'on veut faire et obtenir, du contexte sociologique. 
 

Dans le cas où les élèves se choisissent et où il y a cooptation…

•  Accueillir cet élève quelques instants, et lui proposer de rejoindre un autre groupe 
• Amener vers un autre système de constitution des groupes pour ne pas stigmatiser davantage 
• Savoir imposer parfois (sans que cela nuise à l'élève et en s'assurant que la nouvelle situation ne soit pas pire) 
   

Propositions :  

• les cartes de rôles 
• Faire attention aux élèves en difficulté 
• Prévoir un plan de travail : tout le monde ne fait pas tout mais certains éléments sont obligatoires 

4 ou 5, selon Sylvain Connac, mais aussi 2 ou 3 plus ponctuellement.
Attention, au dessus de 5, certains peuvent ne pas travailler.
C'est bien de varier, ça dépend ausi des besoins du projet (écoute ou projet musical)