éducation musicale et chant choral

Tout fonctionnement nouveau nécessite un temps d'appropriation, d'ajustement, de tâtonnement. Lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur de ce que nous avions envisagé, quelques pistes ou questions peuvent être explorées :

• Un temps d'expérimentation est nécessaire. 
• La coopération ne se résume pas à des îlots. 
• La difficulté vient-elle de l'organisation des îlots ? 
• Varier les modalités de travail coopératif. Celles-ci sont elles adaptées ? 
• Les objectifs et consignes sont-ils suffisamment clairs et compris par la classe pour permettre un fonctionnement en autonomie des groupes ? 
• L'enseignant est-il suffisamment ou trop peu présent pour accompagner ? 
• Veiller à proposer une tâche dont l'approche coopérative est indispensable à sa réalisation

Dans tous les cas, il est intéressant et constructif d’impliquer les élèves dans l’analyse de la situation.

• Toute pratique musicale s’appuie sur de la coopération. Il est nécessaire pour la personne qui dirige d’en avoir conscience. Quelle disposition du groupe, quelle écoute de l’autre, coordination… ? 
• Il peut être judicieux d'intégrer les capacités à coopérer dans l’évaluation des pratiques musicales. 

 

• Les échanges génèrent forcément un certain niveau sonore. Une classe muette n’est pas forcément une classe qui travaille. L’effervescence peut aussi témoigner d’une implication de chacun (ou presque). 
• Le projet pédagogique doit justifier des échanges et des interactions multiples entre les élèves. 

 

Oui, l’institutionnalisation des savoirs, nécessité de conceptualiser ce qui a été réalisé. 
Ce temps de régulation fait d’ailleurs partie intégrante de la pédagogie de projet. Il permet ou peut inclure : 

• Une valorisation du travail 
• La formalisation des démarches et des savoirs acquis. 
• Une évaluation formative, pour accompagner l’évolution du projet. 
• Evaluation sommative (par exemple sur une production finale ou dans le cadre de la résolution de la problématique initiale). 

 

• Dans le sens où elle associe des individualités, une séance est nécessairement coopérative => Classe coopérante 
• La modalité de coopération n’est pas obligatoirement la plus efficace pour répondre à un objectif d’apprentissage. 
• Si toute la séance est coopérative, cela ne doit pas être un obstacle pour une personnalisation des apprentissages. 
• Une séance entièrement coopérative nécessite une confiance de l’enseignant dans le potentiel de ses élèves formant un groupe classe (horizontalité). 

 

Se poser la question de définir ce qu'est un « bon élève ». Sont-ce les résultats scolaires, les compétences psycho-sociales, le respect, le savoir partager… ? C'est donc seulement en partie vrai. 
 
 
Ils progressent dans d'autres domaines : réexplicitent, réassurent leur propre savoir, mettent en valeur et partagent leurs compétences. 
Ils peuvent avoir un rôle différent. 
Ils peuvent amener le groupe et/ou eux-mêmes à dépasser la consigne, à aller plus loin.

 

Observer, accompagner, aider, relancer, reprendre les consignes, guider si besoin, donner confiance. 
Savourer le (vrai) plaisir de voir ses élèves travailler en harmonie et calmement... 
 
L'acquisition d'une autonomie importante par l'élève est un grand objectif transversal.

 

Cela peut être une erreur de conception de l'enseignant si l'ensemble des groupes se retrouve dans la même situation. 
Si la difficulté est isolée, cela doit devenir un acte de différenciation. Plusieurs possibilités sont alors à envisager, dont : 
• Présence accentuée du professeur dans le groupe 
• Donner plus de temps 
• Simplifier la tâche 
• Les questionner sur la difficulté qu'ils ressentent, leur donner quelques pistes pour les aider à résoudre. 
 
L'idéal pourrait être de laisser dans ce cas plus ou moins de liberté aux élèves dans les étapes de travail en fonction de leur aisance. 
C'est à l'élève de trouver son chemin. 
Dans certains cas la difficulté vient d'un manque de motivation, d'une posture réticente ponctuelle. L'enseignant doit s'adapter et tenter de trouver des pédagogies de détour par le dialogue, une tâche à responsabilité, mettre en place un échéancier...

 

Proposer différentes tâches dans un même projet  
Proposer un plan de travail incluant des tâches avec différents niveaux de difficulté.  
Laisser les élèves se répartir les tâches en fonction de leurs aptitudes. 
Proposer des groupes hétérogènes afin de favoriser l'apprentissage mutuel.

 

Activités simples et courtes : petites créations sur une séance par exemple ou un travail d'interprétation. 
Prévoir une activité qui oblige à coopérer 
Cadrer le rôle de chacun,  
Anticiper la mise en espace 
Constituer les groupes en amont
 

Les deux: 
L'individu dans son positionnement dans le groupe : participation, proposition, écoute, respect... 
Le groupe dans sa production finale, dans sa progression et son organisation. 
 

Non il faut diversifier les situations de coopération :  
Pour certains élèves il est plus rassurant de coopérer sur des activités d'écoute. 
La coopération d'écoute est moins sonore  
Ces temps de coopération dans l'écoute permettent de favoriser une écoute active et une réactivation par les pairs. 
 

C'est tout d'abord une obligation institutionnelle des nouveaux programmes de 2016. 
C'est une nécessité pour les sociétés et le monde du travail d'aujourd'hui et de demain. 
Si la coopération a semblé naturelle pour l'organisation des sociétés humaines, elle ne va pas forcément de soi, jusqu'à présent en tout cas, au sein de l'école. Il est indispensable d'apprendre à coopérer pour la construction et l'échange de savoir, pour créer du lien dans un  groupe qui ne s'est pas formé de façon naturelle. 
 

Dès que la situation s'y prête. 
Régulièrement pour que ça devienne une habitude et gagner en efficacité et en autonomie. 
Ne pas hésiter à recommencer si la première fois ça n'a pas fonctionné.