éducation vie Scolaire

Définitions :

Crise : « événement surprenant les individus, restreignant le temps de réponse, et menaçant les objectifs prioritaires »

Résilience : « capacité à absorber un traumatisme ou un choc pour mieux rebondir et en ressortir renforcé et grandi ».

Objectifs :

Un malaise dans un couloir, une intrusion agressive de personne extérieure à l'établissement pendant une récréation, un parent d'élève en colère et discourtois ...

Ces moments de crise ont quelques mécanismes communs et donc des solutions de gestion qui peuvent vous faciliter la vie afin qu'un petit incident ne se transforme pas en tragédie.

Des professionnels de la gestion de situations d'urgence (policiers et pompiers) se sont associés depuis une dizaine d'années déjà à des chercheurs (psychologues et sociologues) et ils ont ensemble donné naissance à une discipline à part entière : la gestion de crise. C'est à partir de ses analyses et pratiques qu'est conçu ce document.

Avertissement :

Restons modestes. Il n'est pas question de prétendre résoudre une prise d'otages ou de prodiguer des soins après un suicide collectif mais bien des situations de crise qui peuvent être gérées par le service de vie scolaire.

Les crises majeures nécessitent l'intervention de personnes qualifiées et la constitution d'une cellule de crise, pilotée par la personne responsable de la structure qui traverse la crise.

Personnels concernés :

Tout le monde est concerné, mais on peut apporter des outils pratiques en fonction des missions de chacun et donc plus particulièrement au Service de Vie Scolaire.

Méthode :

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour s'informer et se former : document spécifique dans le pack de rentrée ou sur un panneau d'affichage, intervention de professionnels extérieurs (psychiatres, pompiers ...) pour une information ; il est même possible d'organiser des simulations avec vidéo pour animer des retours sur expérience.

Les principes généraux de la gestion de crise applicables à la Vie Scolaire sont les suivantes :

Un moment de crise non géré laisse un sentiment d'insécurité et selon les cas d'impunité ou d'injustice pour les victimes et les témoins.

Evoquer les événements qui peuvent se dérouler, se déroulent ou se sont déroulés permet :

On distingue la communication dans la crise,  lorsqu'on est au cœur de la crise et que les éléments communiqués participent à sa gestion (exemple : négocier avec quelqu'un qui menace d'un passage à l'acte) de la communication sur la crise, avant, pendant ou après et qui participe au retour au calme ou à la prévention.

Savoir communiquer permet de gérer les conflits, parfois annonciateurs de l'émergence d'une.

Echanger sur la manière dont une crise a été vécue, en confrontant les points de vue, permet d'évoquer points positifs et points à améliorer, afin de tenir compte des erreurs.

Les techniques de gestion des situations de crise sont :

Plus on s'énerve, plus la maîtrise de la situation risque de s'échapper. Les personnes présentes ont besoin d'un leader ; elles suivront par instinct la personne la plus rassurante. Les individus agressifs et générateurs de tension ont besoin d'être écoutés et doivent être canalisés.

Les badauds sont générateurs de stress pour vous, pour une victime et même pour un individu agressif ou violent : la situation se théâtralise et chaque acteur s'enferme dans son personnage...

Emmener un élève à l'écart de ses camarades, fermer discrètement les portes d'un couloir ...

Avoir le soutien d'un collègue permet de concevoir ensemble des solutions dans l'urgence et de se répartir les tâches.

En cas de litige, la deuxième personne présente pourra témoigner de votre professionnalisme.

Tant que l'intrus ne s'est pas éloigné des abords de l'établissement, ou que la victime d'un malaise n'est pas prise en charge par les pompiers, la crise n'est pas terminée et nécessite de conserver une veille.

Une crise est génératrice de stress et nécessite beaucoup d'énergie de chacun. Elle est parfois traumatisante ; il est important de permettre à chacun de verbaliser les émotions ressenties. C'est en échangeant qu'on pourra retracer l'historique d'une crise et évaluer la qualité des réponses proposées.

Pour aller plus loin :

« Crises, de 10 à 100 » : Par Thierry LIBAERT - Publication de 'communication-crise.com''

« Gestion des situations exceptionnelles » : Académie de Rennes - publication en ligne