| Les
sanctions. La pire était la pendaison. Evidemment. Mais je pourrais
vous parler d’autres commandos. Je préfère m’abstenir. Les
punitions, là-bas, c’était la bastonnade, la punition la plus
courante. Tous les soirs, un certain nombre de détenus, soit que
dans la journée ils aient oublié de se découvrir devant un SS,
soit que le SS l’ait trouvé un peu somnolent et ne travaillant
pas assez, eh bien, le soir, il était condamné à recevoir, en
public, sur une estrade qui dominait la place d’appel, un certain
nombre de coups de schlague, qui étaient assénés généreusement,
je vous l’assure, 20 coups, 40 coups. Le camarade devait se mettre
à genoux, se déculotter, et sur les fesses, il recevait ces coups
de schlague. 20 coups, 40 coups, les fesses broyées, meurtries, il
pouvait rejoindre son block. Mais quand il était condamné à 50,
60 coups, jamais je n’ai vu un camarade se relever de la
bastonnade. Il tombait là, victime pour le crématoire, qui était
tout proche. |