Témoignage de Monsieur Giraud sur la déportation à Buchenwald - page 30 / 44
La vie quotidienne à Buchenwald - la maladie

   Mais enfin, me direz-vous, ce n’est pas possible, dans des rassemblements d’hommes comme ça, il y avait quand même une infirmerie, un hôpital, un endroit où on pouvait se faire soigner, nettoyer vos plaies, si vous étiez malade vous apporter des soins. Il y avait quand même de nombreux médecins détenus dans le camp, d’anciens résistants qui étaient là comme nous. Eh bien oui, à Buchenwald il y avait ce que les Allemands appelaient un "Revier", un hôpital. Un block comme les autres et peint en blanc, entouré de fleurs. Combien de fois, épuisés, nous sommes passés devant ce block, en rêvant de la bonne blessure ou de la bonne maladie qui nous permettrait d’y entrer. Et de nous reposer là où il devait faire si bon s’étendre au calme. Et nous savions que dans ce block, les médecins détenus opéraient.