Témoignage de Monsieur Giraud sur la déportation à Buchenwald - page 31 / 44
La vie quotidienne à Buchenwald - la maladie

   Je vais vous citer un autre livre de Bernadac qui a écrit sur des documents absolument indiscutables, "les médecins de l’impossible". Et oui, ces médecins qui étaient là, et qui chaque soir, devant la file considérable de détenus qui se présentaient devant le Revier pour y être admis ou se faire soigner, ces médecins n’avaient aucun médicament, aucun pansement pour les plaies, ils ne pouvaient même pas les désinfecter, parce que si le camp recevait tous les jours un litre d’alcool, pour le Revier, quand ce litre arrivait au Revier après être passé par les mains des chefs de blocks et des kapos, il était toujours complètement vide de l’alcool qu’il avait pu contenir.