Témoignage de Monsieur Giraud sur la déportation à Buchenwald - page 42 / 44
La libération du camp de Buchenwald

   Mercredi 11, un nouveau convoi de cinq mille est sur la place d’appel, qui part. Nuit et Brouillard. Mais enfin, que se passe-t-il ? Du haut du camp, nous voyons les Américains dans la plaine. Ils sont là, ils sont là depuis plusieurs jours. Nous les voyons avec leurs chars, avec tout leur matériel de combat. Ils sont là, ils n’avancent pas, ils ne bougent pas. Ils sont à Erfurt, à six kilomètres, et nous les voyons très bien dans la plaine. Et c’est effrayant de penser, tous ces camarades qui partent au sacrifice alors qu’ils sont là et qu’ils ne bougent pas.