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Il y a dans le camp des ingénieurs,
hollandais surtout, qui, à force de faucher quelques petites pièces
éparses à l’usine, ont réussi à constituer une espèce de
petit poste émetteur. Avec lequel ils vont entrer en liaison avec
les Américains et leur dire : "Mais enfin, qu’attendez-vous
? Si vous ne venez pas tout de suite, le camp sera totalement
exterminé. Vous ne trouverez plus qu’un camp vide, il n’y aura
plus rien. mais qu’attendez-vous ?" Et, à onze heures, un
avion survole le camp à basse altitude et nous jette un message.
"Nous sommes arrêtés là parce que l’avance est tellement
rapide que le ravitaillement ne suit pas et nous n’avons pas une
goutte d’essence à mettre dans les chars. Nous ne pouvons rien
pour vous. Néanmoins, nous allons essayer, disait le message, nous
allons réquisitionner chez l’habitant, nous allons vider toutes
les gouttes d’essence qui sont encore dans les chars, nous allons
essayer d’armer un char, deux chars, aller vers vous. Mais nous ne
pouvons rien pour vous aider, il faudra vous libérer vous-mêmes." |