...Le témoin évoque ensuite les souffrances
dues à la soif...
J’ai
vu des camarades, devant cette soif absolument horrible, boire
leur urine. J’en ai vus lécher le dos des camarades devant eux,
ce dos couvert de sueur. Et, alors qu’un médecin, détenu comme
nous, qui était dans le wagon, nous disait "Surtout ne
faites pas ça, c’est la folie qui vous guette!" Eh bien,
beaucoup de camarades l’ont fait. Et effectivement, à l’arrivée
du voyage, nous avions de nombreux fous, qu’il fallait en plus
maîtriser, dans le wagon, pour arriver à survivre. |