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revue de Presse - évolution humaine - année 2018

mis à jour le 28/07/2018


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Cette revue de presse correspond à une lecture critique des articles sur l'évolution des hominidés parus dans certaines revues scientifiques francophones en 2018. Les articles sont classés par ordre chronologique.

mots clés : Evolution Humaine, Hominisation, Homme, hominidé, primates, préhistoire, outil, paléontologie, anthropologie


 
 

Octobre 2018


D'où viennent nos ancêtres ? - N° HS27 p 74

Cet entretien avec Jean-Jacques Hublin est avant tout une tentative de synthèse concernant le buisson des hominines. Les découvertes les plus récentes y sont présentes. Les deux grandes vagues de peuplement de l'ancien monde y sont évoquées.

Un document très utile pour notre formation personnelle mais sans doute un peu trop complexe pour nos élèves. On regrettera peut-être que deux faits sujets à controverse soient présentés sans nuances. Il s'agit essentiellement du rattachement de l'homme de Flores aux Homo erectus et de la position systématique d'Homo naledi.

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Pour la science - N° 492 p 6

Sa mère est néandertalienne, son père dénisovien








La Recherche - N° 540 p 14

Denny, l'enfant métis de la grotte de Denisova






Les fragments d'ADN extraits d'un os baptisé Dénisova 11, trouvé dans la grotte du même nom ont montrés qu'il appartenait à une jeune fille de 13 ans environ et que cet individu est une métisse de première génération. Les échanges génétiques entre populations devaient donc être relativement fréquents pour que les restes d'un tel individu soient parvenus jusqu'à nous.


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Septembre 2018









 

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Août 2018


Les outils d'ötzi prouvent son désarroi. -N° 490 p 17

L'armement de cet homme de l'âge du cuivre a été réétudié. Avec un poignard d'apparat et quelques flèches à pointes de silex, il semble qu'il était singulièrement dépourvu de moyens pour se défendre.

L'étude médico légale d'Ötzi se poursuit. Elle ne nous apporte pas grand-chose d'utilisable dans nos cours.

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Juillet 2018


Un cerveau quasi humain. - N° 489 p 13

Les moulages de l'endocrâne d'Homo Naledi montrent qu'il partage de nombreux caractères avec celui d'Homo sapiens. Cet homme fossile relativement récent (236 000 à 335 000 BP.) partagerait donc un ancêtre commun proche avec notre espèce.

La bulle médiatique résultant du travail de Lee Berger et de son équipe se dégonfle donc rapidement. Il pourrait s'agir d'un cas similaire à celui d'Homo Fiorensis ou des pygmées. Il convient donc de ne pas s'emballer et de continuer à attendre avant d'inciter nos élèves à utiliser ces documents.

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Les origines gestuelles du langage. - N° 537-538 p 75 (juillet-août)

Il est communément admis que le développement important des aires de Broca et de Wernicke dans l'hémisphère gauche des humains est à mettre en relation avec la parole. Une étude combinant IRM et observation des gestes, réalisée principalement chez le Babouin montre que ces aires sont aussi très actives lors de la réalisation de gestes de communication inter-individuelle réalisés avec la main droite. Il faudrait donc considérer que la capacité de parler s'enracine dans la capacité à communiquer par des gestes de la main droite pour la majorité des primates.

Un article intéressant mais un peu compliqué pour nos élèves. Il montre en tout cas que le langage parlé, innovation évolutive propre aux humains, s'enracine dans une communication gestuelle et une organisation cérébrale bien antérieures à l'apparition de notre genre.

 



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Juin 2018

 

L'attaque du paresseux géant. - N° 488 p 9

Cette brève relate la découverte au Nouveau Mexique de traces humaines mêlées à celles d'un paresseux géant. Il s'agit probablement d'une scène de chasse.

On préférera l'article plus développé de La Recherche qui permet de poser le problème de la concomitance entre migrations humaines et extinctions d'espèces animales.
 

 

 

Il y a 700 000 ans des humains aux Philippines. - N° 488 p 12

Des os de rhinocéros portant des traces de découpe et des outils de pierre taillée datés de 700 000 BP ont été découverts aux Philippines. Ces îles étant inaccessibles à pied sec. Un hominine antérieur à l'homme moderne serait donc parvenu à traverser des bras de mer larges et profonds.

Un nouvel élément à verser au chapitre des migrations mais cette brève, trop succincte, est peu exploitable.



L'adaptation des nageurs.
- N° 488 p 13

Les comparaisons génétiques des Bajaus, peuple pêcheur d'Asie du Sud-Est et de leurs voisins agriculteurs Saluans, permet d'expliquer partiellement les performances exceptionnelles en apnée des premiers. Ils portent des variants qui leurs permettent d'avoir une rate très volumineuse conduisant à la libération accrue de sang oxygéné lors des plongées. Il s'agirait d'une adaptation évolutive leur permettant de vivre des produits de la mer.

Un exemple intéressant à mettre au même niveau que la lactase persistante de certaines populations.

 

Du pin dans la grotte Chauvet. - N° 488 p 15

Les charbons de bois découverts dans la grotte sont presque exclusivement issus de bois de pin. C'est un bois qui était très présent dans l'environnement immédiat froid et sec et qui brûle en produisant des flammes éclairantes.

Une brève à mettre en rapport avec les variations climatiques du Quaternaire récent.

 

Du mouton à poils au mouton à laine. - N° 488 p 38

Cet article très développé tente de faire la synthèse de nombreuses informations concernant l'apparition et l'exploitation du mouton durant le néolithique. Il s'agit avant tout d'une étude pluridisciplinaire qui s'intéresse particulièrement aux fusaïoles servant à filer les différentes fibres textiles, au ratio d'âge et de sexe des ossements de moutons retrouvés sur les sites de fouilles comme indices du type d'exploitation de l'espèce par l'homme et aux indices géologiques et palynologiques de pâturage.

Bien qu'assez éloignée des thèmes abordés par nos programmes actuels, cet article peut servir à montrer la très grande diversité des disciplines scientifiques concourant aux études paléoanthropologiques.

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Les mammifères géants exterminés par les humains.
- N° 536 p 20

En étudiant l'évolution de la taille des mammifères sur les différents continents les paléontologues arrivent à établir que cette taille moyenne diminue de moitié lors de l'arrivée des humains. Le facteur climatique souvent évoqué pour expliquer la disparition des mammouths par exemple ne semble pas décisif. En chassant préférentiellement les gros mammifères l'homme assure la survie de son groupe plus facilement qu'en chassant les petites proies. La rapidité de la disparition des grosses espèces est telle que le terme de "sixième extinction" a souvent été utilisé.

Un article qui pourra intéresser nos élèves, toujours un peu fascinés par les animaux géants. Il est surtout exploitable dans le cadre d'un travail sur les migrations car ces disparitions sont assez bien datées.
 

Homo sapiens, façonné par la sélection naturelle. - N° 536 p 38

A partir de quelques exemples cet article montre que certaines populations sont porteuses de mutations particulières. Leur assez grande fréquence permet de penser que ces mutations ont une assez forte valeur sélective dans les conditions où vivent ces groupes humains.

L'exemple de la rate volumineuse des Balaus indonésiens est assez bien traité mais les autres exemples ne sont qu'évoqué. A noter que les deux encadrés accompagnant cet article sont clairs et précis. Un article qui montre bien la complexité des déterminismes génétiques et qui part là-même décevra les sectateurs du transhumanisme.


"La culture influence le profil génétique des populations"
- N° 536 p 42

Dans cet entretien Evelyne Heyer développe un certain nombre d'exemples qui montrent que de nombreux facteurs culturels agissent sur notre diversité génétique. Malgré sa très grande homogénéité génétique notre espèce subit une sélection qui n'est pas seulement naturelle dans la mesure où les langues, les religions, les règles matrimoniales, les usages alimentaires tendent à restreindre les échanges génétiques entre les populations. Il faut noter toutefois que ces facteurs culturels devraient exercer leurs actions sur des durées très longues pour avoir des impacts décisifs. Quant à prévoir quels seront les caractères des humains de demain la chose est quasiment impossible compte tenu de l'évolution très rapide et assez imprévisible de notre environnement naturel et culturel.

Un article très clair que nos élèves liront avec profit. Il permet de contrer un certain nombre de fantasmes issus de la science des races du XIX° siècle.


Evoluons-nous encore en réponse aux épidémies ?
- N° 536 p 47

Les rapports entre l'espèce humaine et ses parasites tiennent plus de la course aux armements que de la coopération. Pourtant certains gènes rétroviraux ont été incorporés à notre génome. Pour le reste les parasites soumettent notre espèce à une véritable pression de sélection. Après avoir développé quelques cas classiques de résistances aux maladies et aux infections chez les individus dotés d'allèles particuliers l'auteur rappelle qu'en soumettant nous-mêmes certains pathogènes à l'action des antibiotiques nous exerçons une véritable pression de sélection à laquelle ils répondent beaucoup plus rapidement que nous.

Les cas évoqués sont désormais classiques au niveau de la classe terminale. Ce qui est intéressant c'est que les pressions de sélections sont orientées de façons différentes en fonction de la densité des populations affectées. En étant très virulent dans une petite population, un parasite peut provoquer sa propre disparition, ce qui n'est pas de cas avec des populations de grande taille.


Trois scénarios pour l'homme du futur. - N° 536 p 51

Cet article bourré de références littéraires et cinématographiques ne peut que conduire à la conclusion que nous ne savons rien de notre futur. La seule notion scientifique qui y est développée concerne notre statut "d'espèce ingénieure" capable de d'aménager notre propre niche écologique.

En dehors de cela les développements qui sont évoqués relèvent beaucoup plus de fantasmes capables d'assurer le succès commercial de leurs auteurs que de véritables prospectives. On pourra donc passer son chemin sauf peut-être pour répondre à des élèves qui se sont entichés de ces élucubrations.

 

 

 

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Mai 2018

Les gènes des derniers néandertaliens révélés - N° 487 p 15

Dans cet entretien Silvana Condemi commente les résultats obtenus par les chercheurs de l'institut Max Planck de Leipzig. Alors que la présence d'allèles néandertaliens est indiscutable chez les hommes modernes eurasiatiques, les néandertaliens tardifs d'Europe occidentale ne portent aucun allèle d'origine moderne. L'hybridation aurait donc été précoce et localisée au Proche Orient. Il se pourrait aussi que les flux géniques aient été dissymétriques.

Un texte court que nos élèves les plus avancés peuvent utiliser mais qui laisse beaucoup de questions ouvertes, ce qui les mettra peut-être dans l'inconfort.
 

 

Cro-Magnon pas mignon - N° 487 p 20

L'examen des lésions du crâne de l'homme de Cro-Magnon a permis de conclure qu'il souffrait de neurofibromatose de type 1.

Une brève qui montre que les hommes du passé souffraient des mêmes maladies que nous.


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L'ADN ancien éclaire la trajectoire unique de l'homme moderne - N° 535 p 16

Cet entretien avec Svante Pääbo montre bien l'évolution de la paléogénomique depuis ses débuts. La première étape concernait l'ADN mitochondrial. Elle a débouché sur le fait que les néandertaliens constituaient bien une espèce différente de celle des hommes modernes. Le séquençage de l'ADN nucléaire a confirmé cette conclusion en la modérant puis que la plupart des hommes modernes en dehors d'Afrique portent 1 à 2 % de variants d'origine néandertalienne.

Voilà un article assez éclairant sur l'histoire de la paléogénomique. Il est bien illustré et quelques encadrés enrichissent encore le propos. Il satisfera nos élèves les plus curieux.



Les plus vieilles traces de pas de l'homme en Amérique
- N° 535 p 26

29 traces de pas vieilles de 13 000 ans ont été trouvées dans des sédiments enfouis sous une plage de l'île de Calvert en Colombie britannique. Elles témoignent de la présence humaine dès cette époque mais aussi de la possibilité que les sibériens aient utilisé des embarcations au cours de leurs migrations.

Un article qui se rattache au chapitre sur les migrations mais dont je pense il ne faut pas faire tout un plat. Les modalités de cette migration ont dû être multiples et emprunter plusieurs voies.


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Avril 2018


Les plus anciens bijoux sont néandertaliens - N° 486 p 13

Des coquillages perforés découverts sur le plancher de la grotte de Los Aviones en Espagne ont été datés de 115 000 ans BP. Ils ne peuvent donc être l'œuvre que de néandertaliens. Ces derniers auraient donc eu les mêmes capacités cognitives que les hommes modernes. Une extrapolation un peu hardie conduit à affirmer que les deux espèces ont hérité d'Homo Heidelbergensis 500 000 BP pensée symbolique et langage.

Cette hypothèse d'une transmission uniquement verticale des capacités cognitives peut laisser dubitatif. Les exemples de convergences et ou d'acculturations sont légions dans notre espèce. Il faut donc raison garder et mettre au crédit des néandertaliens des capacités cognitives comparables aux nôtres. Un article qu'il faudra considérer avec prudence.
 

 

Néandertaliens fouisseurs - N° 486 p 15

Des bâtons façonnés en bois de buis ont été découverts en Italie. Ils sont datés de 171 000 ans et donc l'œuvre de néandertaliens qui devaient s'en servir pour creuser le sol.

Il n'y a guère d'utilisation possible pour cette brève sauf pour souligner que les néandertaliens étaient aussi doués pour la fabrication d'outils que leurs contemporains modernes.


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L'homme de Neandertal, cet artiste méconnu - N° 534 p 16

En datant par la méthode Uranium/Thorium la fine pellicule de calcite qui recouvre des peintures rupestres dans grottes espagnoles on s'est aperçu que ces œuvres avaient été réalisées vers 64 800 BP. Elles sont donc bien antérieures à l'arrivée des hommes modernes dans ces régions et doivent être attribuées à des néandertaliens. Ces derniers auraient donc manifesté des capacités cognitives équivalentes à celles des hommes modernes.

En dépit de la polémique sur la fiabilité de la méthode de datation, il semble que le portrait-robot de l'homme de Néandertal se complexifie au point que notre cousin pourrait avoir été aussi sapiens que nous. Un article bien illustré que nos élèves pourraient lire avec profit même si les industries et l'art pariétal ne figurent pas dans nos programmes.



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Mars 2018

Homo sapiens est arrivé au Levant bien avant les néandertaliens - N° 485 p 6

Un demi maxillaire ayant appartenu à un homme moderne archaïque a été découvert dans une grotte du mont Carmel en Israël. Il est daté 177 000 à 194 000 ans et donc bien antérieur aux premiers restes de néandertaliens trouvés dans la région. Il est associé à des outils débités selon la technique "Levallois" dont ces hommes modernes pourraient être les inventeurs. Cette arrivée précoce à le mérite de pouvoir être mise en rapport avec l'arrivée des hommes modernes dans le Sud de la Chine il y à 100 000 ans et avec les métissages Néandertaliens/Modernes observés dans les grottes de l'Altaï sur des restes ayant le même âge.

Cette découverte conduit à réviser complètement le scénario d'une sortie tardives des hommes modernes d'Afrique. L'article peut conduire nos élèves à s'interroger sur la validité des scénarios simplistes. La tendance à la migration des hommes est très ancienne et oblige à rester prudent quant aux sens des migrations. Elles ont sans doute été multiples et non univoques.
 

 

Levallois en Inde - N° 485 p 9

Des outils datés de 385 000 ans, débités selon la technique de Levallois ont été découverts en Inde. Ils devancent de près de 100 000 ans ceux trouvés en Palestine. On pensait que cette technique était d'origine africaine et propre aux hommes modernes. Avec cette découverte la question de la date d'apparition des premiers hommes modernes est à nouveau posée.

Cette simple brève est trop succincte pour être exploitée en classe. Notons cependant que les outillages deviennent des marqueurs de moins en moins fiables de l'évolution humaine.



Les gènes de l'homme de Cheddar
- N° 485 p 16

L'étude de l'ADN de ce fossile trouvé en Grande-Bretagne et daté de 10 000 ans a révélé qu'il avait la peau et les cheveux foncés tout en ayant les yeux clairs.

Encore une simple brève peu exploitable si ce n'est pour montrer qu'il faut être très prudent en utilisant des représentations artistiques des populations européennes anciennes.
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Le plus vieux fossile d'Homo sapiens hors d'Afrique - N° 533 p 26

Cet article plus détaillé que celui de Pour la Science apporte des informations importantes sur la demie-maxillaire découverte dans une grotte du mont Carmel. Plusieurs méthodes de datation ont donné un âge compris entre 177 000 et 194 000 ans. Elle est associée à des artéfacts relevant du débitage de type "Levallois".

Cet article bien illustré et contenant une discussion des différents arguments est tout à fait utilisable en classe. On regrettera l'utilisation du mot "sapiens" devenu avec le temps ambigu dans la mesure où il pourrait aussi s'appliquer aux néandertaliens. On préféra le mot "moderne" et surtout on prêtera attention au fait que les hommes modernes anciens présentaient sans doute une plus grande variabilité anatomique que les hommes modernes récents.



Les dents, révélatrices de la durée de l'allaitement
- N° 533 p 59

Lors de la production du lait maternel, le fractionnement isotopique du calcium favorise les isotopes légers au détriment des isotopes lourds. Le nourrisson élabore l'émail de ses dents de lait à partir de ces isotopes, ce qui n'est plus le cas après le sevrage. En prélevant un peu d'émail dentaire, il est donc possible par spectroscopie de masse de savoir à quel âge le sevrage est survenu. Il semble que chez les chasseurs cueilleurs cet âge soit de 2 à 3 ans. C'est beaucoup plus précoce que chez les autres hominidés.

L'utilisation de cette technique dans le cadre de l'archéologie est prometteuse mais nous n'en sommes qu'aux prémices puisqu'aucune donnée évoquée ne concerne pour l'instant des hommes fossiles. Il faut donc, comme souvent, attendre et voir.

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Février 2018

Néolithiques bien musclées - N° 484 p 13

Les humérus des femmes néolithiques sont plus développés que ceux des femmes des autres époques et même que ceux des athlètes modernes. Pour l'auteur de l'article cité en référence cela indiquerait que la néolithisation aurait considérablement augmenté la quantité de travaux manuels demandée aux femmes.

Pourquoi avoir limité cette étude uniquement aux femmes ? C'est la question que l'on peut se poser. Pour le type d'activité le flou est complet. Une brève à éviter tant elle est peu utilisable. Le néolithique n'étant plus du tout au programme en tant qu'époque de l'évolution humaine le risque n'est pas bien grand.


A l'origine des amérindiens - N° 484 p 12

Cet article se base sur la même publication que celui de La Recherche mais il donne des éléments supplémentaires en ce qui concerne la chronologie et la géographie de ces déplacements de populations.

Il faudra donc faire appel aux deux articles pour avoir le panorama le plus complet sur cette étude.

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Des traces empreintes de mystère - N° HS98 p112

Des traces de pas ressemblant à des empreintes de pas d'homininés ont été trouvées en Crète. Elles sont datées de 5.7 millions d'années. Jusqu'à présent l'auteur de ces pistes qui pourrait être un australopithèque n'a pas été découvert à proximité.

Cette découverte se place en dehors des domaines d'espace et de temps attribués aux Australopithèques. Son antériorité est embarrassante mais un phénomène de convergence n'est pas exclu car plusieurs espèces d'Anthropomorphes peuplaient l'Europe à cette époque. Il faudra sans doute attendre d'autres découvertes pour intégrer cet élément au corpus des connaissances concernant les australopithèques.
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Lumière sur le peuplement des Amériques - N° 532 p 20

La comparaison de l'ADN issu des os d'une petite fille trouvés en Alaska avec les ADN des amérindiens actuels conduit à préciser le scénario de peuplement des Amériques. Tous seraient issus d'un groupe de Sibériens ayant traversé le détroit de Behring il y a plus de 20 000 ans. Un long séjour en Alaska d'un premier groupe auquel cette petite fille appartenait aurait été suivi de la migration d'un autre groupe issu de la même souche vers les zones tempérées. Vers 15 000 BP ce groupe serait ensuite scindé pour donner les peuplements actuels des deux Amériques.

Un article à rattacher sans hésiter au corpus des connaissances sur les migrations humaines. Une bonne carte illustre le propos.


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Janvier 2018


Grâce à la domestication le chat a gagné le monde - N° 531S p 65

La domestication est un sujet à la mode. Elle ne concerne pas toutes les espèces exactement de la même façon. Si l'on peut retracer assez facilement les déplacements des chats domestiques au néolithique et pendant la période historique, il apparaît cependant qu'ils sont très peu différents génétiquement des chats sauvages de la sous espèce lybica. Cela traduit à la fois une faible pression de sélection et une permanence des échanges génétiques avec les souches sauvages. Ce sont les chats les moins farouches qui auraient été à même de limiter la prolifération des rongeurs exploitant les réserves de grains des agriculteurs. Les analyses des ADN mitochondriaux anciens montrent que le chat a gagné l'Europe de l'Ouest principalement par la voie maritime.

Le chat apparaît comme une sorte d'exception génétique au sein des espèces domestiques. Il relève plus du commensalisme que de la véritable domestication. A ce titre il peut éclairer les premières étapes de la domestication des autres espèces. La sélection active par les humains n'ayant débuté que pendant la période historique. Bien que la domestication ne figure nulle part dans nos programmes, le sujet peut intéresser nos élèves. A noter une nouvelle fois l'utilisation du mot "variant" à la place du mot "allèle". Ce néologisme d'origine anglaise surcharge le lexique de la biologie mais il a l'avantage d'être plus compréhensible intuitivement.


Une nouvelle histoire de l'homme - N° 531S p 60

Thibault Panis, journaliste scientifique, revient dans ce numéro spécial de fin d'année, sur la nouvelle datation des fossiles de Jebel Irhoud. Elle contribue à modifier profondément les scénarios conduisant à l'homme moderne. Ces hommes modernes datés de 300 000 ans ne sont probablement pas les ancêtres directs de ceux qui sont sortis d'Afrique. Trois fossiles trouvés en Ethiopie mais beaucoup plus récents sont de meilleurs candidats mais c'est la notion même de berceau de l'humanité qui est remise en cause. Il faut plutôt imaginer une évolution des hommes modernes au sein d'un ensemble de populations couvrant toute l'Afrique.

Un article de synthèse qui remet en cause les scénarios simplistes exposés par les médias "grand public". Pour cela il peut être utile à nos élèves.

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L'homme s'est-il autodomestiqué ? - N° 483 p 92

Cette chronique d'Hervé Le guyader utilise des informations venant de l'anthropologie classique, de l'éthologie, de la génétique et de l'embryologie causale. Sans reprendre dans le détail les faits rapportés par l'auteur, il semble que l'homme moderne et les animaux domestiques ont connu des modifications notables de quelques gènes responsables du développement embryonnaire de la crète neurale. Ce moindre développement aurait des conséquences dans l'apparition des traits anatomiques communs à tous les animaux domestiques et surtout sur leurs comportements prosociaux. Voilà un très bel exemple de pléiotropie dont les travaux de Belyaev sur le renard argenté furent les précurseurs.

Une chronique tout à fait passionnante qui montre combien le travail pluridisciplinaire est essentiel dans l'étude de l'évolution. C'est un sujet qui mériterait presque de se trouver prochainement dans nos programmes. Un excellent encadré montre la localisation de tous les caractères concernés. A lire pour soi-même d'abord même si l'on peut rester dubitatif quant à la domestication de l'homme par le riz.



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auteur(s) :

François Cordellier

éditeur(s) :

Tony Neveu, Webmestre

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