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synthèse de la mise en oeuvre de la loi de 2005 : rapport de l'Inspection Générale de juillet 2012

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La loi du 11 février 2005 marque une nouvelle étape dans l'affirmation des droits de la personne handicapée et de la volonté de favoriser son inclusion dans la société française. Mais sept ans après, qu'en-est-il ?
Bilan de sa mise en oeuvre dans notre système éducatif, sept ans après sa
promulgation en organisaant la démarche à partir d'une observation du cheminement de l'élève reconnu « handicapé » depuis sa première inscription dans l'école jusqu'à sa sortie du système éducatif.

- la loi du 11 février 2005 est-elle appliquée ?

- quels en sont les effets sur le parcours des élèves concernés et ces effets
correspondent-ils aux attentes du législateur ?


Après un bref rappel des principales dispositions de la loi du 11 février 2005 et des
textes réglementaires qui en procèdent, sont examinées successivement les grandes étapes du parcours de formation des élèves en situation de handicap, puis les leviers mis au service de leur réussite.

1 QUELQUES REPERES : LA LOI DU 11 FEVRIER 2005 ET L'ECOLE

La loi du 11 février 2005


La loi de 2005 introduit un certain nombre de changements importants, qui
constituent, à bien des égards, une rupture.

- elle impose un nouveau point de vue sur le handicap à travers une définition qui prend en compte les conséquences du trouble subi par la personne, notamment dans sa vie quotidienne, plus que la nature et l'origine de ce trouble.

- elle pose le principe d'un droit de la personne handicapée et le rend
inconditionnel.

- elle généralise le principe de la compensation des conséquences du
handicap
en considérant que toute personne handicapée doit avoir les moyens
de réaliser son projet de vie et, pour cela, de bénéficier d'un plan de
compensation prenant en compte l'ensemble de ses besoins.

- elle étend et renforce le principe d'accessibilité avec de nombreuses dispositions sur l'accessibilité de l'espace collectif. C'est aussi
au sein de cette partie qu'est traité le droit à l'éducation, au travail ou à la formation professionnelle.

- elle institue un lieu unique d'accueil et d'information de la personne
handicapée
, d'évaluation de ses besoins et de prise des décisions la concernant : la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

L'école face à la loi du 11 février 2005


La loi de 2005 confirme le droit de tout élève handicapé à accéder à l'éducation et l'obligation pour l'État de garantir cette éducation en rendant inconditionnel le droit à l'inscription de tout enfant ou adolescent dans l'école ou l'établissement le plus proche de son domicile : son école (ou son
établissement) « de référence » et en faisant obligation à l'État, chaque fois que l'enfant peut effectivement fréquenter le milieu ordinaire.

Mais le changement le plus profond, dont on n'a sans doute pas encore mesuré toutes les conséquences est l'introduction d'un nouveau droit du jeune handicapé : le droit à un parcours de formation afin de réaliser son projet de vie.

Pour réaliser cet objectif, la loi de 2005 met en place une nouvelle démarche.

a) Celle-ci repose sur une évaluation de l'ensemble des besoins du jeune
handicapé par une équipe pluridisciplinaire de la MDPH.

b) C'est cette évaluation, réajustée périodiquement, qui permet de définir le
parcours de formation le mieux adapté aux souhaits et aux possibilités du
jeune et de sa famille.

c) Ce parcours fait l'objet d'un « projet personnalisé de scolarisation » (PPS)
qui permet de définir les étapes de ce parcours, ses modalités et, bien sûr, les
aides et accompagnements nécessaires. Celui-ci constitue un élément du
plan de compensation.

d) Enfin, sont mises en place des équipes de suivi de la scolarisation (au plus
prés de l'élève et des acteurs impliqués) destinées à dresser des bilans
périodiques du projet personnalisé de scolarisation et à proposer d'éventuels
réajustements.

En complément de ce cadre général, les articles 19 et 20 de la loi du 11 février 2005 prévoient un ensemble de dispositions particulières. Ainsi sont précisés :

- pour les jeunes sourds, le droit à « la liberté de choix entre une communication bilingue, langue des signes et langue française, et une communication en langue française » ;

- le principe de l'aménagement des épreuves des examens et des concours en
fonction des candidats handicapés, lorsque cela est nécessaire ;

- la nécessité d'une formation de l'ensemble des personnels contribuant à la
scolarisation des élèves et étudiants handicapés ;

- l'accès à l'enseignement supérieur et la mise en place des aménagements
nécessaires (article 20).

Enfin, l'article 21 souligne que lorsque la situation de l'élève nécessite sa prise en charge dans un établissement de santé ou médico-social, sa scolarisation doit également être assurée « par des personnels qualifiés relevant du ministère chargé de l'éducation ».

2 Préconisations

I- Mettre en place le projet personnalisé de scolarisation



  • sans modifier les principes fondamentaux de la loi, déléguer à l'éducation nationale, et spécifiquement aux référents, la conception des PPS


  • engager, au niveau national, un travail sur le contenu et la forme des PPS


  • conforter la fonction d'enseignant « référent »

II- Repenser les dispositifs d'inclusion - Les diversifier en fonction des étapes et des situations.


  • À tous les niveaux, distinguer deux types de CLIS / ULIS : les pôles de ressources et d'appui et les groupes d'inclusion. 


  • développer les « pôles de ressources et d'appui », Différencier davantage les dispositifs installés à chaque niveau de la scolarité


  • développer la réflexion sur les « parcours » de formation

III. Mieux adapter les enseignements du collège aux besoins de l'élève en situation de handicap


  • Mieux articuler les ULIS « TFC » et les SEGPA


  • Assurer la validation des acquis de la scolarité obligatoire, Établir pour tous les jeunes handicapés scolarisés en collège, de manière personnalisée, un processus de préparation de la poursuite de la formation


  • Mobiliser les équipes de suivi de la scolarisation (ESS) sur la prévention des ruptures de scolarité

IV. Assurer la continuité du parcours du jeune lycéen jusqu'à l'insertion.


  • Accompagner plus étroitement l'entrée en seconde


  • Distinguer le rôle de l'ULIS en lycée général et technologique et en lycée professionnel,


  • Développer les ULIS dans les lycées professionnels, instance permettant de réunir l'ensemble des acteurs impliqués dans la formation et l'insertion des jeunes handicapés,


  • Coopérer plus étroitement avec les MDPH sur la problématique de l'insertion,


  • Développer, à ce niveau, les coopérations avec les établissements médico-sociaux,


  • Passer d'une démarche d'aménagement des épreuves d'examen à une redéfinition de celles-ci autour des objectifs, des compétences et connaissances visés

V. Faire que tout enfant ou adolescent pris en charge par un établissement médico-social ou sanitaire bénéficie d'un vrai projet de formation traduit dans un PPS


  • Dresser un bilan de la mise en place des « unités d'enseignement


  • Encourager l'installation des unités d'enseignement en milieu ordinaire


  • Affirmer la présence du scolaire dans ces établissements

VI. Redéfinir l'accompagnement humain


  • Élaborer au niveau national un document cadre définissant de manière plus claire et plus précise ce que l'on attend d'un auxiliaire de vie scolaire


  • Contribuer à la mise en place d'outils permettant d'améliorer la qualité et la cohérence des décisions d'attribution d'AVS


  • Développer l'assistance mutualisée

VII. Apporter une réponse ajustée à la demande de formation des personnels


  • Renforcer dans la formation initiale de tous les personnels la prise en compte de la situation des élèves à besoins éducatifs particuliers et les connaissances de base nécessaires


  • Assurer la présence de modules obligatoires dans toutes les formations initiales de cadres


  • Remobiliser l'encadrement et constituer un réseau de relais

VIII. Améliorer la qualité du pilotage par une meilleure information sur les parcours des élèves en situation de handicap


  • Engager des suivis de cohortes, à plusieurs niveaux de la scolarité 


  • Installer des indicateurs permettant de mieux rendre compte des continuités


  • Mener à bien rapidement des études sur quelques points clefs


  • Avancer dans la mise en place d'un tableau de bord et d'un partage des données avec la CNSA.


  • Modifier l'organigramme de la DGESCO de manière à créer une véritable sous-direction des parcours

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Sommaire


1 Quelques repères : la loi du 11 février 2005 et l'école

  • La loi du 11 février 2005


  • L'école face à la loi du 11 février 2005


2 Le parcours de l'élève en situation de handicap

  • L'entrée dans l'école / l'entrée dans « le handicap »


  • Le projet personnalisé de scolarisation : quelle réalité ?


  • La scolarité primaire : quels changements ?


  • Le collège : les transformations les plus visibles


  • Le lycée : une nouvelle priorité


  • La poursuite d'études dans le supérieur


  • De la scolarisation à l'insertion : un chemin difficile


  • Scolariser hors de l'école


  • Diversité des situations, diversité des parcours


3 Des leviers au service de la scolarisation de élèves handicapés

  • Adapter / Aménager


  • La première attente : l'accompagnement humain


  • L'aménagement des épreuves d'examen : une réflexion nécessaire


  • La formation : une priorité évoquée par tous


  • Un engagement financier significatif


  • Décision et pilotage


Préconisations

handicap et scolarité - Rectorat de l'Académie de Nantes