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L'autisme, Grande cause nationale 2012 et après ?

Du 24 octobre 2012 au 30 juin 2013

Aujourd’hui, l’autisme est reconnu comme un enjeu de santé publique majeur. Mais la France doit encore rattraper un retard préoccupant en matière de dépistage et de diagnostic précoces puis d’accompagnement des personnes avec autisme. Elle doit mener des politiques publiques volontaristes.

Autisme Une L'autisme est un handicap encore mal connu. Un médecin sur 3 ne sait pas le diagnostiquer[1]... : une méconnaissance d'autant plus préjudiciable que la prévalence de l'autisme ne cesse d'augmenter en France et concerne aujourd'hui une naissance sur 150 (soit quelque 6 000 bébés chaque année)[2].

Caractérisés par des déficits cumulatifs des interactions sociales, de la communication et du langage, un répertoire d'activités et d'intérêts restreint et stéréotypé, les syndromes autistiques sont variables d'un enfant à l'autre et évolutifs dans le temps. Ils vont du handicap sévère avec absence de communication verbale au langage très élaboré associé à des capacités intellectuelles parfois hors du commun.

On a longtemps confondu autisme et psychose, jusqu'à ce que les progrès des neurosciences permettent d'appréhender les causes biologiques de l'autisme. Celui-ci est désormais reconnu par la Haute autorité de santé (HAS) en tant que trouble neuro-développemental à forte composante génétique.

 

La méconnaissance et les préjugés entourant l'autisme ont fait prendre à la France des retards considérables. D'abord en matière de dépistage. L'autisme devrait pouvoir être diagnostiqué et accompagné dès 18 mois, lorsque la plasticité cérébrale permet d'accomplir le plus de progrès. Or, le diagnostic n'intervient en moyenne que vers 6 ans. Retard ensuite en ce qui concerne l'accompagnement des quelque 440 000 personnes autistes[3]. En dépit de la loi du 11 février 2005 qui prévoit l'obligation de scolarisation pour tous les enfants en situation de handicap, 80 % des enfants autistes ne sont pas scolarisés en milieu ordinaire. Pour les enfants dont l'autisme est plus sévère, les places manquent dans des établissements médico-sociaux. Le développement de programmes éducatifs globaux, notamment comportementalistes, reste embryonnaire. Pour les adultes, la situation est dramatique : listes d'attente dans les établissements spécialisés, accès au travail entravé, absence de structures spécifiques pour les personnes autistes vieillissantes...

Certes deux Plans Autisme ont permis à la France de commencer à rattraper son retard, l'autisme a obtenu le label Grande cause nationale 2012 et un 3ème Plan est annoncé. Mais les moyens seront-ils au rendez-vous ? Quelles suites concrètes auront les recommandations HAS/ANESM[4] en faveur des approches éducatives et comportementales[5] ?

 

Ce tournant radical des pratiques professionnelles est pourtant à la mesure de l'enjeu : permettre aux personnes avec autisme de vivre au mieux parmi les autres.

 

[1] Etude Opinion Way réalisée auprès de 200 médecins par téléphone du 4 au 8 mars 2010

[2] HAS - Etat des connaissances - Janvier 2010

[3] Mouvement « Ensemble pour l'Autisme » - Dossier de presse - Avril 2012

[4] ANESM : Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux

[5] Recommandations de bonnes pratiques « Interventions éducatives et thérapeutiques chez l'enfant et l'adolescent " - HAS-ANESM - Mars 2012

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source : http://www.lesforcesduhandicap.fr/dossier

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