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les ressources des Arch. dép. de Vendée : 3- Maurice de la Pintière

mis à jour le 02/11/2007


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Maurice de la Pintière. L'entrée en Résistance d'un artiste en construction. Une démarche artistique pour aller du témoignage à la mémoire. Ce dossier peut accompagner l'étude de la dernière lettre du résistant Guy Môquet

mots clés : Guy Môquet, Résistance, Archives, Vendée, histoire, mémoire, commémoration


Maurice de la Pintière est un peintre d'origine vendéenne.
Il développe très vite son goût pour le dessin contre l'avis de ses parents. Il relate comment il dessine en cachette au collège de Fontenay-le-Comte en caricaturant ses professeurs. Il appartient à la très bonne société des " hobereaux " vendéens. Ainsi son catholicisme semble caractérisé par une spiritualité personnelle et pudique, qui s'est sans doute construite dans les épreuves de la guerre.
A la veille de celle-ci il est envoyé à Paris pour préparer HEC. Cet éloignement est une chance puisqu'il en profite pour réaliser une série de gouaches. Elles portent sur l'actualité politique de l'avant-guerre. " Ce premier De la Pintière " est lié à notre sujet, car la pertinence de ses productions est frappante et presque prémonitoire, de ce que sera la guerre, la Collaboration. Il ne faut pas oublier sa jeunesse pour donner toute sa valeur a une vision si juste de l'actualité politique des heures qui commencent à s'assombrir. Heures sombres, mais relater dans des " dessins mordants ", vifs en couleurs qui ne seront plus d'usage quand il faudra tenter de témoigner de la Déportation : " le noir la blanc, la grisaille s'imposent d'évidence " selon ses propres termes.
 Les heures de cours passées à croquer les professeurs ne lui permettent pas de réussir le concours d'entrée à HEC. Par contre, Maurice de la Pintière entre aux Beaux -Arts en 1940. En 1943 il entre en résistance en distribuant  des tracts et de fausses cartes. Il décide de rejoindre les Forces Françaises Libres mais il est arrêté à la frontière espagnole " par des Français en uniformes allemands, de la Légion des Volontaires Français, commandés par un Allemand ".
Torturé par la Gestapo, il est déporté le 28 octobre 1943 vers Buchenwald. En novembre il est dirigé vers Dora (Deutsche organisation Reichs Arbeit) : C'est un camp de concentration. Cette expérience est la seconde étape de la production artistique de Maurice de la Pintière abordée dans ce dossier. Ses lavis  rendent compte des conditions d'existence dans les camps. Il  précise que " dans cet enfer sordide, c'est l'art, la vocation de toute ma vie, qui (lui) permet d'échapper peu à peu, le temps d'une respiration, à l'atmosphère intolérable... ". Les scènes de la vie du camp sont pour lui une manière de continuer sa résistance sans oublier les documents secrets qui sont subtilisés aux Allemands et camouflés au fond d'une armoire.

Texte d'accompagnement du dossier

"  Si les derniers survivants des camps de la mort continuent de témoigner aujourd'hui, ce n'est pas seulement pour que les jeunes sachent ce qu'ont vécu ceux que l'Allemagne nazie transformait en esclaves. C'est avant tout pour qu'ils connaissent les valeurs essentielles, qui donnent sens à la vie : la Paix, la Liberté, la Justice et la Vérité.
Personnellement, j'ai connu la Guerre, la Captivité, l'Injustice et le Mensonge... Arrêté le 23 juin 1943, alors que je cherchais à rejoindre les Forces Françaises Libres avec un cousin et des amis. J'ai connu, étiqueté du matricule 31.115, deux années d'enfer à Buchenwald et Dora la mangeuse d'hommes...mais avant que d'évoquer l'inhumain, je vous dois quelques mots sur mon itinéraire " avant ". Étudiant aux Beaux-Arts au moment de mon arrestation, c'est l'art, " blessure devenue lumière " (Georges Braque) que je dois ma survie. "
" J'ai donc eu la chance d'échapper à l'extermination et à la mort dans ces conditions inhumaines...le sursis qui m'est accordé, il me faut immédiatement le mettre au service de la mémoire et de la connaissance. Je me dois de réaliser des œuvres qui expriment au moins en partie l'horreur ordinaire des camps. "

Tiré du texte introductif rédigé par Maurice de la Pintière dans l'ouvrage :

MAURICE DE LA PINTIERE. Un chemin de déporté, des ténèbres à la lumière.
Centre vendéen de recherche historique. Avril 2005. La Mothe-Achard (Vendée).
 


Documents. (
en attente des droits à publication )

- gouaches de la période d'avant guerre et du début de la collaboration. Elles dénoncent la nature du régime hitlérien et vichyste.
- Quelques lavis qui présentent les conditions d'internement dans les camps.
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Lycée tous niveaux, tous niveaux

type pédagogique : préparation pédagogique

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : classe, travail autonome, espace documentaire

référence aux programmes :

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histoire-géographie-citoyenneté - Rectorat de l'Académie de Nantes