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quelles approches et quelles pratiques de l'histoire littéraire au lycée ?

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Clarifier la notion d'histoire littéraire et de réfléchir à sa mise en pratique dans la constitution des séquences d'apprentissage autour d'Iphigénie de Racine.

IPHIGENIE de Jean Racine

Préambule

Cette réflexion autour de l'histoire littéraire au lycée à partir de Iphigénie de Racine a été menée dans le cadre d'une animation lycée organisée par l'Inspection des Lettres.
Il  s'agissait à la fois de clarifier la notion d'histoire littéraire et de réfléchir à sa mise en pratique dans la constitution des séquences d'apprentissage.
Le présent document comporte deux grandes parties rendant compte pour l'essentiel des contenus et des travaux réalisés par les participants lors des différentes journées qui se sont déroulées dans toute l'Académie.


L'histoire littéraire au lycée


 -    En quoi consiste l'histoire littéraire ?

Luc Fraisse, professeur à l'université de Strasbourg, a proposé quelques éléments de réponse lors d'une conférence disponible sur le site : www.ac-strasbourg.fr
« L'approche historique met en rapport la littérature avec la pensée et l'esthétique contemporaines ; elle souligne l'inscription de l'histoire dans l'œuvre et l'inscription de l'œuvre dans l'histoire. Elle considère la littérature dans la variété de ses formes et de ses origines. Elle éclaire les liens des textes avec l'histoire, mais aussi l'art (notamment l'image). L 'histoire littéraire est une notion qui va de l'histoire pure à l'histoire des genres : l'histoire événementielle, la biographie, l'histoire des genres, l'histoire des formes, l'histoire des catégories esthétiques, l'histoire des mentalités, l'histoire des œuvres. Elle replace l'œuvre dans son contexte, notamment la pensée politique, philosophique et religieuse; elle assure le lien entre esthétique et éthique; elle prend en compte la vie de l'auteur, et dès lors l'époque où est apparue son œuvre. »

  -  Un enjeu culturel :

L'histoire littéraire au lycée répond à une double exigence : éclairer les textes étudiés et ainsi permettre aux élèves de mieux s'en saisir tout en enrichissant leurs connaissances et leur réflexion sur l'histoire littéraire et culturelle.
« -  Il (l'enseignement du français) contribue à la constitution d'une culture par la lecture de textes de toutes sortes, principalement d'œuvres littéraires significatives. Il forme l'attention aux significations de ces œuvres, aux questionnements dont elles sont porteuses et aux débats d'idées qui caractérisent chaque époque, dont elles constituent souvent la meilleure expression. Par là, il permet aux lycéens de construire une perspective historique sur l'espace culturel auquel ils appartiennent. /../

Il apporte à la formation du citoyen, avec la connaissance de l'héritage culturel, la réflexion sur les opinions et la capacité d'argumenter. »  (Programme de seconde p.1)                 

           

 -  Une démarche de contextualisation :

Anne Armand, dans un article de la revue Lettres ouvertes de septembre 2003, titrée« Littérature vous pratiquez ? », traite de l'histoire littéraire dans les nouveaux programmes de lycées et souligne que s'il s'agit d'un enjeu majeur cela suppose par conséquent "une construction à réaliser progressivement avec les élèves et de façon  problématique". 

 

« Les documents d'accompagnement consacrent un développement particulier au verbe « contextualiser » , explicité comme « la démarche par laquelle les élèves apprennent à situer les textes qu'ils lisent, à s'in­terroger sur les informations nécessaires à leur compréhension et à discerner les relations que ces textes entretiennent avec d'autres. Il  s'agit d'une démarche : un exposé des données conceptuelles y convient donc bien moins que la réflexion et la recherche des élèves eux-mêmes. /... /
C'est sans doute la première fois que l'apport magistral est si nettement récusé.  Qu'il s'agisse du cours fait par le professeur, de l'intro­duction historique proposée par le manuel ou d'un exposé réalisé par des élèves à l'intention de leurs camarades, dans tous les cas l'élève qui reçoit une information qu'il n'aurait pas lui-même pris le temps de constituer ne tire de cette information qu'un moindre bénéfice en terme de formation intellectuelle : il prend des notes, retient, applique comme clés de lecture les informations qu'on lui propose, alors que la démarche de contextualisation vise, au contraire, à chercher de l'information, à la confronter au projet de lecture - est-elle pertinente­ pour le projet de lecture que l'on mène sur cette œuvre, sur cet extrait précis ?-, à faire l'essai de différents liens avec d'autres textes, d'autres auteurs, d'autres productions artistiques - est-ce que cette référence éclaire la lecture du texte, valide l'hypothèse de lecture ? -, à revenir sur une lecture en fonction dune information qu'on n'avait pas encore en débutant la lecture... Il s'agit donc d'une démarche qui fait immanquablement perdre du temps, mais qui en fait gagner d'autre part, car elle est transposable, du contexte d'une œuvre à celui d'une autre œuvre, d'un mouvement littéraire à un autre... et du cours de Français aux autres disciplines.»


Corpus et mise en œuvre

Consignes des travaux de groupes :

Dans le cadre de l'étude d'Iphigénie  de Racine en œuvre intégrale, vous construirez une séance au cours de laquelle l'histoire littéraire sera un outil de lecture au service de la compréhension des textes.

Vous préciserez le niveau de classe (2nd, 1ère ES, S, L, technologique), la problématique retenue et le corpus proposé aux élèves durant cette séance. (3 ou 4 textes parmi ceux qui vous sont proposés ou dont vous disposez).

Quel(s) domaine(s) de connaissance les élèves vont-ils mettre en œuvre ?

Quel dispositif allez-vous choisir ? Détaillez les modalités de travail en fonction des supports choisis.


 
Séquences élaborées par les stagiaires :

- Séquence pour une classe de 1ère technologique

- Séquence pour une classe de seconde


Corpus proposé aux stagiaires :

 

Définition des liens :

En cliquant sur une des trois catégories de documents structurant ce corpus, vous accéderez aux dispositifs décrits par les stagiaires  privilégiant cette catégorie.Certains documents du corpus figurant en annexes sont également accessibles par un simple clic sur le numéro de l'annexe correspondant.

 

 

Documents iconographiques. le sacrifice d'Iphigénie, Bertholet Flemalle, huile sur toile, 1641-1675.

            www.educnet.education.fr/louvre/morphe/iphigen.htm

Iphigénie vue par F. Gérard. Gravure de Massard. XVIIIème, Paris, Arsenal.

    Iphigénie de Racine, classiques Bordas, page130.

Le sacrifice d'Iphigénie (détail), art romain, fresque. Naples, Museo  archeologico nazionale).

           http://remacle.org/bloodwolf/liege1/Vaosd/iphigenie.jpg

Iphigénie en Aulide, support publicitaire Liebig.

           http://www.arches.uga.edu/~cplatter/cards/iphigénie_en_aulide.jpg


  Textes littéraires

         

  • Iphigénie à Aulis, stasimon et exodos, Euripide, trad. F Jouan, Les Belles Lettres. (annexe 1)
  • Notice sur l'Agamemnon d'Eschyle : extrait de l'introduction d'Emile Chambry et extrait de la première intervention du chœur, Gf Flammarion  (annexe 2)
  •  De rerum natura, Lucrèce, livre I (vers 80 à 101), traduction d'Annette Flobert (annexe 3)
  •                                                                                                 
  • Iphigénie ou le péché des dieux, Michel Azama, éditions théâtrales, extraits.
  •  Textes documentaires et critiques.
  • Résumés de Iphigénie à Aulis et Iphigénie en Tauride d'Euripide.(annexe 4)
  • La genèse d'une pièce : un propos politique, Alain Viala et Marc Favier, présentation de Iphigénie de Racine, Petits classiques Larousse (2004) (annexe 5
  • Sur la réception de la pièce à sa création :(annexe 6)
                 >  Robinet, lettres en vers à Monsieur et Madame, Ier Septembre 1674

                 > Boileau, Epître VII, 1677

                   >  Aristote, Poétique (extrait), IV° siècle av. JC.
                   >  Boileau, Art poétique (1674) ; chant III.

                     >  La Fontaine, Epître à Huet (1687)

 

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