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La phrase et les propositions

mis à jour le 23/05/2025


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Ce parcours Éléa, construit et testé dans le cadre des TraAM 2024/2025, s’inscrit dans l’étude de l’objet « Phrase simple / Phrase complexe : étude et analyse des propositions (classe de troisième) ». Il fait suite à une première partie de l’année scolaire consacrée à l’analyse d’une phrase : repérer et former un verbe conjugué, distinguer phrase verbale et non verbale, différencier les types et les formes de phrases. Il s’agit ici d’aborder les constituants d’une phrase simple et d’une phrase complexe afin d’étudier plus profondément la juxtaposition, la coordination et la subordination.

mots clés : collège, étude de la langue, numérique, Éléa, phrase


I- Présentation : travailler l'objet d'étude « La proposition » en 3e


Pourquoi cette activité ?

Dans les attendus de fin de 3e, un élève doit être capable de comprendre la fonction grammaticale des propositions subordonnées et le fonctionnement du pronom relatif dans la phrase et dans la proposition subordonnée (cf. Programmes officiels de la classe de 3e générale : https://eduscol.education.fr).
Afin d’atteindre ces objectifs, l’apprenant doit être capable de distinguer une phrase verbale d’une phrase non verbale, de repérer les propositions, d’identifier les propositions principales et leurs subordonnées et de déterminer la classe grammaticale et la fonction d’une proposition subordonnée. La notion est donc complexe et nécessite du temps pour chaque élève.
L’outil numérique et son approche peuvent s’avérer efficaces dans l’apprentissage de ces notions, l’élève procédant étape par étape, en autonomie, à la compréhension globale des propositions.

Démarche mise en œuvre

Le parcours numérique a donné lieu à une réflexion préalable sur les trois critères qui doivent être appréhendés avant de soumettre aux élèves ce type de support d’apprentissage :

1. Le niveau de difficulté

Le parcours proposé réactive des notions déjà abordées tout au long du cycle 4 et sert d’introduction à l’étude des propositions, notamment subordonnées. Il permet à chaque élève d’avancer à son rythme et de refaire, si besoin, les activités (notamment à distance). Les exercices proposés sont dans l’ensemble courts, permettant un investissement plus actif et limitant la baisse de motivation.

2. Motivation des élèves

Les séances à dominante « langue » sont celles pendant lesquelles les élèves sont en général les moins mobilisés. C’est pourquoi l’outil informatique (ici des tablettes de l’établissement) et les parcours numériques Éléa participent à la motivation et l’engagement de la classe. Le parcours gamifié proposé les stimule davantage notamment avec l’attribution de badges donnant un côté ludique à l’activité.

3. Durée de l’activité

La séance durant une heure trente, les élèves plus rapides ont terminé l’activité en une heure dix, validant ainsi tous les badges nécessaires. Pendant que les autres terminaient les parcours, les premiers réalisaient une trace écrite sous forme de carte mentale.
 

II- Le parcours étape par étape

Section 1 : Phrase simple / Phrase complexe

Ce parcours Éléa dont il faut franchir chaque étape avant d’être autorisé à accéder à la suivante, est constitué d’une première partie « révisions » autour de la phrase simple et de la phrase complexe. Cette partie est composée de quatre étapes.
  • Tout d’abord un vrai/faux est à effectuer afin de bien distinguer phrase simple et phrase complexe. Dix questions sont proposées du type « Une phrase complexe est composée d'au moins deux propositions » ou « Une phrase simple ne peut jamais être longue ».
  • Le deuxième exercice propose un corpus de phrases : les élèves doivent cocher « phrase simple » ou « phrase complexe ». Les temps proposés sont au mode indicatif avec une variation temps simples / temps composés. Les élèves se confrontent à des phrases simples longues et des phrases complexes plus courtes, rappel du premier exercice.
  • Dans la troisième activité, on propose comme pour l’exercice précédent un corpus de phrases. Il est à présent demandé aux élèves de noter le bon nombre de propositions repérées.
  • Enfin, il sera demandé aux élèves, comme dans les sections suivantes, de conclure ce parcours par une trace écrite personnelle. Néanmoins, pour que celle-ci soit validée, trois mots-clés sont attendus (« simple », « complexe » et « proposition »).
C’est l’exercice 1 (Vrai/Faux) qui a posé le plus problème aux élèves. En effet, pour atteindre les 90% de réponses exactes de nombreux élèves ont dû refaire l’exercice plusieurs fois. Certaines questions ont à ce propos posé problème : « Une phrase simple peut contenir plusieurs compléments (comme des compléments circonstanciels) » par exemple. Néanmoins, la possibilité de refaire l’exercice facilite la compréhension et la réalisation des exercices suivants.
 

Section 2 : Phrase complexe : juxtaposée, coordonnée ou subordonnée

  • La section démarre avec deux activités autour des éléments qui introduisent les trois types de propositions qui permettent de composer une phrase complexe : juxtaposée, coordonnée, subordonnée (la ponctuation, les conjonctions de coordination et de subordination).
  • Un exercice de transformation est ensuite proposé : compléter des phrases afin de transformer des propositions indépendantes juxtaposées en propositions indépendantes coordonnées.
  • Un corpus de phrases est alors proposé, les élèves doivent choisir entre trois possibilités : juxtaposée, coordonnée ou subordonnée.
  • Enfin, les élèves notent ce qu’ils ont retenu avec l’activité H5P Essay. Dans la consigne, quatre mots-clés sont attendus dans la trace écrite pour réussir : « principale », « ponctuation », « conjonction de coordination » et « conjonction de subordination ».
L’exercice de tri a posé des problèmes, les élèves ne se rappelant plus des pronoms relatifs. Après cet exercice, le repérage des propositions subordonnées relatives sera plus aisé pour l’ensemble des deux classes. La fonction du pronom relatif n’apparaît pas dans ce parcours, mais une section supplémentaire pourra être envisagée à l’avenir.
 

Section 3 : Un zoom sur les subordonnées

Il s’agit à présent de centrer les apprentissages autour des subordonnées afin d’opérer une distinction entre relative et conjonctive. Trois activités sont alors proposées :
  • La première porte sur le repérage des pronoms relatifs : les élèves doivent cliquer sur le pronom relatif dans les phrases proposées.
  • Dans un second temps, les élèves doivent sélectionner les propositions subordonnées dans les phrases proposées et enfin décider si la proposition proposée est relative ou conjonctive.

 

Section 4 : Synthèse

La dernière étape porte sur un bilan du parcours : les élèves doivent dans un premier temps compléter une grille de mots croisés autour des notions importantes de la séance.
Dans l’exercice suivant, les élèves doivent créer des appariements : relier des phrases à leur catégories : juxtaposées, coordonnées ou subordonnées. Enfin une trace écrite personnelle leur est demandée.

 

III- Bilan

1. Les plus-values pour les élèves et pour l’enseignant

Le parcours Éléa est construit par étapes successives et il faut en avoir achevé une pour passer à la suivante, ce qui oblige l’élève à revenir sur ses erreurs. Le côté thématique et progressif des sections donne davantage de clarté sur les acquis à développer.
C’est aussi le moyen d’établir un état des lieux : où en sont les élèves sur les connaissances et les savoir-faire développés depuis le début de l’année scolaire et du cycle ? De plus, les élèves ayant l’obligation de terminer le parcours, les bases sont posées avant d’étudier plus attentivement les subordonnées : complétives, interrogatives indirectes, circonstancielles, relatives, participiales et infinitives. Les élèves se rassurent, car ils valident la maîtrise de certaines notions et en découvrent d’autres. D’un point de vue strictement pédagogique, il semble donc que le parcours permette d’incarner la nécessaire progressivité des apprentissages (qui doit aussi être appréhendée quand on aborde les notions grammaticales par d’autres entrées).
L’activité n’étant pas évaluée, chacun avance à son rythme sans pression. La dimension gamifiée rend la pratique de la langue plus ludique, mais pas seulement. Les différentes modalités (associer, repérer, compléter, écrire, …) permettent d’analyser les notions à travers différents prismes.
Pour le professeur, ce parcours favorise une approche plus différenciée pour la suite. Il peut facilement aller voir les uns et les autres et leur prodiguer des conseils. Une fois l’outil Éléa maîtrisé, les activités sont multiples et la dimension H5P ouvre beaucoup de possibilités. Les consignes et l’agencement des activités peuvent être modifiés facilement, y compris quand les élèves utilisent le parcours.

2. Adaptations à envisager après avoir testé le parcours dans deux classes différentes.

Lors de la séance avec la première classe, le parcours a dû être réalisé en binôme faute en raison du nombre de tablettes disponibles. Les résultats n’ont pas été individualisés pour cette classe. L’agencement de certaines activités a été modifié aussi, notamment pour les sections numéro 3 et 4, améliorant ainsi la démarche progressive du parcours. Les écarts de progression entre les élèves se sont creusés dès le premier exercice que certains ont dû refaire plusieurs fois, jusqu’à quatre fois. Il est nécessaire de varier davantage les activités proposées, notamment les vidéos interactives et les exercices d’écriture ou de réécriture.

3. Utilisation de ce parcours

En classe ou à distance. Ce parcours peut être retrouvé dans le Réseau des concepteurs.
 
auteur(s) :

Romain FOUCHET, collège Ambroise Paré, Le Mans

information(s) pédagogique(s)

niveau : --- COLLÈGE ---, Cycle 4, 3ème

type pédagogique : activité de recherche, leçon, scénario, séquence

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe, travail autonome

référence aux programmes : Attendus de fin d’année en français en 3e
Analyser le fonctionnement de la phrase simple et de la phrase complexe.
Ce que sait faire l’élève : • Il comprend la fonction grammaticale des propositions subordonnées dans la phrase. • Il comprend le fonctionnement du pronom relatif dans la phrase et sa fonction dans la proposition subordonnée. • Il analyse le rôle syntaxique de tous les signes de ponctuation et utilise ces signes à bon escient.

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