sciences de la vie et de la Terre
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les marais de Saint Herblain : un exemple d'approche locale de la biodiversité
mis à jour le 19/05/2011
Un sortie sur le terrain dans les marais de Saint Herblain permet de construire des activités de recensement et de comptage de la biodiversité en lien avec son évolution dans un contexte d'urbanisation et de lutte contre les pollutions.
mots clés : biodiversité, pollution, comptage, marais, décharge, urbanisation, étier
Il s'agit, à partir d'un exemple local, d'aborder la notion de biodiversité avec des élèves de seconde.
Les objectifs sont les suivants :
- Comparer 3 écosystèmes proches géographiquement.
- Établir des relations entre les espèces vivantes et leur milieu de vie.
- Identifier des espèces d'après des critères de sélection simples.
- Comprendre que ces espèces sont en relation entre elles et avec leur milieu.
- Identifier des stratégies pour préserver la biodiversité.
Localisation de la sortie :
La sortie a lieu dans les marais de Saint Herblain entre la Carrière et l'ancienne décharge de Tougas.
source: BDortho
Exploitation de la vue aérienne :
Objectifs :
- Retrouver les différents milieux étudiés ainsi que l'impact des activités humaines comme l'extension des zones urbaines au détriment des prairies et des zones boisées.
- Comprendre la pression des activités humaines sur ce milieu
- Comparer cette carte datant de 2005 avec les constatations de terrain
Travail sur la faune et sur la flore du marais (octobre 2010)
Les caractéristiques physiques des milieux sont abordées également (ensoleillement, température, humidité...). On aborde également des notions de chaînes alimentaires et d'adaptation au milieu de vie.
En utilisant des clés simples de détermination simples, les élèves recensent les êtres vivants présents dans les 2 sites étudiés :
La zone boisée correspondant au « talus » bordant le marais (approche du sol)
Le marais, notamment dans les canaux (les étiers) qui y circulentLes prélèvements sont réalisés sur une bande de 10 mètres de long de part et d'autre du chemin longeant le marais.
Tous les animaux sont relâchés dans leur milieu naturel après observations.
En classe, les données seront exploitées en utilisant des tableurs. La comparaison des résultats permet d'aborder les notions de biotope et de biocénose spécifique et adaptée à un écosystème.
1 Limnée 2: Planorbe 3 : Larve de dytique 4 : Larve de moustique 5 : larve de libellule 6 : Dytique 7 : Gerris 8 : Gammare 9 : Sangsue 10 : Notonecte 11 : Larve d'éphémère 12 : Vairon
Répartition des chênes et des frênes
Milieu : le talus (zone boisée)
1 : Escargot 2 : Lombric 3 : Limace 4 : Larve de diptère 5 : Punaise des bois 6 : Punaise « gendarme » 7 : Forficule 8 : Araignées diverses 9 : Opilions 10 : Cloporte 11 : Géophile 12 : Iule 13 : Gloméris 14 : Blatte
Répartition des chênes et des frênes
La présence de sangsues s'explique par d'anciens élevages dans ces marais pour des utilisations thérapeutiques. On notera la répartition des chênes (préférant un sol drainé) et des frênes (supportant des sols humides)
Nous avons donc 2 milieux riches en biodiversité.
Travail au niveau de la pelouse de Tougas (octobre 2010)
le pont de Cheviré vu du sommet de TougasLa pelouse de Tougas correspond à un milieu "artificiel" : elle est située sur une couche de 60 cm d'argile posée sur un film étanche recouvrant l'ancienne décharge. L'ensemble permet l'étanchéité du site. C'est un milieu sec et sans aucun arbre.
Sur une bande de 10 mètres de long, nous n'avons trouvé que des fourmis, des punaises (type "gendarme") et des araignées. Le sol n'a pas été creusé.
C'est donc un milieu pauvre en biodiversité
source : Nantes métropole
Stratégies pour préserver la biodiversité :
1. Maintenir la qualité de l'eau du marais
En comparant les espèces présentes dans l'eau , on en déduit qu'elle serait de qualité moyenne à assez bonne.
Ceci est à relier au traitement des eaux issues de l'ancienne décharge de Tougas qui forme une barrière entre le marais de Saint Herblain et sa continuité vers la Loire au niveau de Basse-Inde. Les lixiviats (= les jus issus de la décomposition des ordures) sont traitées par une station d'épuration. (voir le site de Nantes Métropole)
On peut également penser que la diminution des activités industrielles (destruction des réservoirs de carburants par exemples) a une action sur la qualité de l'eau.
2. Limiter la pression immobilière
La comparaison de la zone à partir de la vue aérienne depuis 2005 permet de comprendre qu'elle subit une forte pression immobilière au détriment des prairies et des zones boisées.
3. Entretenir cette zone humide
Cette zone humide a longtemps été entretenue par l'Homme (creusement des étiers, élevage bovin et fourrage).
Les étiers communiquent avec
Ainsi, l'eau y entre à marée haute et est retenue à marée basse par la forme en "entonnoir" des étiers : ils ont un diamètre plus faible au niveau de
Préserver cette zone humide, il serait important :
· De faciliter la circulation de l'eau dans les étiers en les curant et en y limitant la croissance de certaines plantes comme les iris d'eau, les roseaux, les saules ou les frênes qui retiennent la vase.
· D'y maintenir l'élevage
· Et de valoriser ce site (sentiers de promenade, observatoire ornithologique...)
38 cm de vase à 20 cm du bord 1,13 m à environ 60 cm du bord
en octobre 2004 et en octobre 2010
La photographie de 2010 correspond à la partie gauche de celle de 2004
Nicolas Aubry, professeur de SVT au lycée Albert Camus de Nantes
information(s) pédagogique(s)
niveau : 2nde, Cycle 3, Cycle 4
type pédagogique : activité de découverte, sortie pédagogique, travaux pratiques
public visé : enseignant
contexte d'usage : sortie pédagogique, laboratoire
référence aux programmes : La biodiversité, résultat et étape de l'évolution
sciences de la vie et de la Terre - Rectorat de l'Académie de Nantes