sciences de la vie et de la Terre

Sciences et Avenir La recherche N°910 p 84

Sapiens-Neandertal pour quelques neurones de plus

Parmi les 61 gènes présentant des différences entre ces deux espèces humaines le gène TKTL1 semble impliqué dans la production de cellules gliales dans le cortex foetal et le développement des circonvolutions. De là à formuler la enième hypothèse monogénique pour expliquer la différence entre les deux espèces il y un pas que l'article ne franchit heureusement pas.

L'attrait des hypothèses monogéniques ne se dément pas et il reste compliqué d'expliquer pourquoi une telle différence de développement ne peut pas être sous la dépendance d'un seul gène. Un article qui peut donc aider bien qu'il ne s'étende pas assez sur les multiples facteurs qui ont une incidence dans le développement cérébral.

Sciences et Avenir La recherche N°910 p 29

A peine sevré, Neandertal était déjà amateur de viande

L'émail d'une dent d'enfant néandertalien montre des isotopes du Zinc révélateurs de la consommation de viande.

Le fractionnement isotopique est assez difficile à expliquer à nos élèves mais la technique est intéressante pour avoir une idée des régimes alimentaires. Une brève malheureusement trop brève pour comprendre le principe de cette étude.

Sciences et Avenir La recherche N°910 p 26

Neve, la petite défunte du mésolithique

Les restes de l'enfant trouvés en Ligurie étaient apparemment enveloppés dans un tissu ou une peau ornée de nombreuses perles issues de coquillages.

L'article conclut un peu rapidement que ce type de sépultures étaient répandue. S'agissant du mésolithique, cet article n'apportera que très peu de choses à l'étude de l'évolution humaine.

Sciences et Avenir La recherche N°909 p 34

Une dent confirme la présence d'Homo erectus en Géorgie

Cette découverte est cohérente avec les crânes de la même espèce découverts à Dmanisi en 1991.

Pas de quoi bouleverser les connaissances antérieures mais une phrase un peu gênante. Les Homo erectus de Géorgie ne sont pas considérés comme des ancêtres des Homo sapiens. C'est un rameau éteint du buisson de hominines

Pour la science N� 541 p 17

La plus vieille amputation connue découverte à Bornéo

Sciences et Avenir La recherche N°909 p 32

On amputait déjà il y a 31 000 ans

Les éléments squelettiques d'un jeune homme retrouvé à Bornéo indique qu'il avait été amputé avec succès une dizaine d'années avant son décès.

Une brève de peu d'usage dans nos programmes sinon pour souligner que l'empathie et la chirurgie n'ont pas attendu les temps modernes pour exister. On préfèrera cependant l'article de Pour la science qui est plus développé

Sciences et Avenir La recherche N°909 p 30

Une 6° espèce humaine à coexisté avec "sapiens"

L'Homo de Nesher Ramla en Israël est connu par quelques fragments de crâne. Il est antérieur à l'arrivée des sapiens africains dans la région et pourrait être à l'origine des néandertaliens européens. Les auteurs de l'étude voudraient le considérer comme un représentant de cette espèce humaine hypothétique qui s'est hybridé avec les sapiens au Levant.

Un article un peu hybride en particulier par le tableau présentant des espèces humaines à larges extensions géographiques et des populations très localisées. L'affirmation selon laquelle l'homme de Nesher Ramla représente cette énigmatique 6° espèce est étayée par fort peu de choses et l'on a affaire ici au énième épisode de la chasse au "chaînon manquant". Un article à lire avec circonspection tant que l'ADN n'a pas parlé.

Sciences et Avenir La recherche N°909 p 11

L'homme qui est parvenu à lire l'ADN de nos ancêtres

Il s'agit évidemment de Svante Pääbo, prix Nobel de médecine 2022. Cet article résume les étapes de ses recherches et de celles de son équipe.

Un article pour les amateurs de destins exceptionnels mais qui masque un peu le travail d'équipe au sein de L'Institut Max Planck de Leipzig.

Pour la science N� 540 p 7

La bipédie a sept millions d'années au moins

Le fémur et l'ulna trouvés en même temps que le crâne de Toumaï ont enfin été analysés. Dans cet entretien des membres de l'Université de Poitiers concluent à la bipédie de Sahelanthropus tchadensis..

Très curieusement ces os avaient été laissés de côté. On notera qu'il est peut-être abusif de parler de "la bipédie" alors que sans doute il serait préférable de parler "d'une des bipédies". Celle-ci a pu apparaître par convergence adaptative dans plusieurs lignées d'hominines. C'est une éventualité que l'on peut formuler auprès de nos élèves

Sciences et Avenir La recherche N°908 p 28

A quoi reconnaît-on un métis sapiens/Neandertal ?

L'anatomie comparée des deux espèces à permis la mise au point de mesures craniomètriques utilisées pour reconnaître les hybrides.

Le métissage étant bien documenté cette technique est cependant sujette à caution vu la variabilité naturelle des deux espèces et la difficulté à caractériser les hybrides de différentes générations. Cet article n'a donc aucun intérêt pour nos élèves.

La Recherche Octobre 2022/Décembre 2022 p 82

Aux origines génétiques des Européens d'aujourd'hui

L'étude de 69 ADN humains anciens a permis de dater l'arrivée en Europe des hommes de la culture Yamna dans la région de l'Elbe de 4 800 ans. Dès lors les allèles associés à cette population sont fortement représentés. Cela implique que les Yamna sont arrivés dans des contrées fortement dépeuplée. Les chasseurs cueilleurs et surtout les agriculteurs d'origine anatolienne, victimes sans doute d'une épidémie de peste auraient subsisté de façon résiduelle surtout dans l'Europe du sud avant de connaître une nouvelle expansion.

Cet ensemble d'extraits d'un ouvrage à paraître est un peu décousus et donc difficile à lire faute de points de repères suffisants pour nos élèves. Il sera sans doute préférable de se référer au livre original.

Pour la science N� 539 p 9

Un avatar d'Homo erectus de 1.4 millions d'années en Espagne

Sciences et Avenir La recherche N°907 p 30

1.4 millions d'années. L'âge du plus vieil européen

La grotte d'Atapuerca en Espagne a livré un fragment de face d'homininé vieux de 1.4 ma. Il s'agirait d'un homininé apparenté aux erectus africains et à Homo antecessor

La discussion entre les spécialistes sur les rapports entre erectus et antecessor a toujours été épineuse. Ces brèves sont donc d'un intérêt limité pour nos élèves

Pour la science N� 539 p 6

Deux berceaux africains, une seule histoire évolutive de l'humanité ?

Sciences et Avenir La recherche N°907 p 30

"Madame Ples" la cousine sud-africaine de Lucy

La grotte de Sterkfontein en Afrique du Sud a livré plusieurs fossiles d'homininés. La datation en était malaisée car ceux-ci étaient pris dans la calcite. De nouvelles datations basées sur des nucléides cosmogéniques donnent un âge de 3.4 à 3.6 millions d'années à l'australopithèque gracile surnommé "Madame Ples" et à celui surnommé "little foot". Ces deux autralopithèques deviennent ainsi quasiment contemporains de Lucy. Cela conduit à considérer que le berceau des australopithèques correspondait sans doute à une grande partie de l'Afrique et non à la seule Afrique de l'Est.

L'article de "Pour la science", assez développé et argumenté sera préféré.

Sciences et Avenir La recherche N°907 p 8

Yves Coppens : L'élégance scientifique en héritage

Le décès de ce paléoanthropologue est l'occasion d'évoquer tous les débats scientifiques auxquels il a été mêlé.

Cette notice nécrologique sera sans doute de peu d'intérêt pour nos élèves.

Pour la science N� 538 p 42

Les vestiges archéologiques ne sont qu'un tout petit reflet de ce qui a pu se passer

Dans cet entretien avec Francesco D'Errico sont abordés les différents aspects du projet européen "Quantas" d'étude des systèmes de numération.

La notion la plus intéressante est celle d'exaptation mais ce n'est qu'une hypothèse et cet article n'apporte pas beaucoup de réponses.

Pour la science N� 538 p 36

Depuis quand savons-nous compter ?

Dans cet article de Colin Barras explore, à partir d'un os de Hyène portant 9 entailles, les différentes théories qui décrivent cette activité si importante pour l'homme moderne actuel. Différentes disciplines se sont penchées sur la question et le moins que l'on puisse dire c'est que l'on n'est pas arrivé pour l'instant à un consensus.

Un article long et difficile à lire qui ne concerne que peu nos programmes. On peut très bien le laisser de côté.

Pour la science N� 538 p 12

Des dents archaïques mais au sens strict

L'homme de Latian découvert dans le shaanxi est daté de 1.63 Ma. Son crâne est très déformé mais l'étude de ses dents a permis de la classer dans les Homo erectus au sens strict. Il serait le précurseur des erectus plus récents découverts dans la même région.

Un article qui semble se rattacher à l'école chinoise de paléoanthropologie et donc à la "théorie du chandelier" rejeté par la communauté scientifique qui faisait descendre les chinois actuels de l'homme de Pékin. De plus la rédaction est des plus "filandreuses" et n'apportera que très peu de choses à nos élèves. A éviter donc.

Pour la science Hors série N� 116 p 112

Fallait-il inventer l'agriculture ?

Cet article de Jean-Paul Demoule fait le récit des bouleversements de tous ordres résultant de la néolithisation des humains.

Sous ce titre provoquant c'est une très bonne synthèse qui permettra par contraste de saisir les très grandes différences entre les sociétés paléolithiques et néolithiques. Trop souvent notre lecture du paléolithique est entachée par notre pensée typiquement néolithique.

Pour la science Hors série N� 116 p 104

Des métropoles aussi vastes qu'éphémères

Vers 6100 BP les grandes plaines d'Ukraine, de Moldavie et de Roumanie ont vu l'installation des très grandes villes tirant profit de la fertilité des sols de ces régions. Ces villes semblent résulter d'un urbanisme collectif qui permet d'exploiter au mieux les abondantes ressources locales. Curieusement cette culture dite "Cucuteni-Trypillia" s'effondre sans doute suite à une modification des modes de décisions et à l'arrivée des Yamnayas.

Nous sommes là aux confins de la préhistoire et de l'histoire.

Pour la science Hors série N� 116 p 96

L'invention du chez-soi

Cet article est consacré aux fouilles entreprises sur le site de Çatalhöyük. Elles montrent peut-être les éléments des premiers modes de vie néolithiques.

Un article qui ne nous sera pas d'une grande utilité pour nos cours mais qui illustre bien les méthodes modernes d'études des sociétés anciennes.

Pour la science Hors série N� 116 p 92

L'apéro une vieille histoire

La découverte au Moyen Orient de restes de pains et de bouillies réalisés avec des céréales sauvages indique que la fabrication de ces préparations faisait parties du quotidien des Natoufiens, des chasseurs cueilleurs bien antérieurs au Néolithique dans cette région.

Le Néolithique ne faisant guère partie de nos programmes. On pourra cependant se référer à ces découvertes pour contrecarrer des représentations erronées de cette période.

Pour la science Hors série N� 116 p 82

Et l'Europe devint paysanne

Pendant longtemps les spécialistes n'ont pas pu trancher entre l'acculturation et la migration pour expliquer la néolithisation de l'Europe. Les études d'ADN permettent maintenant de dire que trois populations ancestrales ont contribué aux génomes des européens actuels. Des marqueurs génétiques et culturels permettent de suivre ces mouvements de populations.
Les chasseurs-cueilleurs du mésolithique ont vu arriver des néolithiques en provenance d'Asie mineure selon deux axes migratoires : la vallée du Danube avec la culture rubanée et le littoral méditerranéen. Ces cultivateurs et éleveurs ont avancé par bons successifs en intégrant une partie du génome des chasseurs-cueilleurs sans les assimiler complètement. Les deux groupes ont semble-t-il cohabité pendant plusieurs siècles avec sans doute des phénomènes de discriminations semblables à ceux connus dans d'autres régions du monde. L'arrivée des Yamnayas en provenance du Nord de la Caspienne correspond au début de l'âge du bronze. Ils contribuent aussi significativement au génome des européens actuels.

La néolithisation ne fait pas partie de nos programmes mais cet article peut être intéressant pour combattre la résurgence chronique des idées racistes dans nos sociétés et parfois dans les discours de nos élèves. La génomique a tranché : Chacun d'entre nous porte dans ses gènes des traces de migrations et de métissages.

Pour la science Hors série N� 116 p 76

Luzonensis l'autre petit cousin d'Asie

La découverte de quelques os et de quelques dents dans la grotte de Callao sur l'île de Luzon a conduit à définir une nouvelle espèce humaine ayant existé il y a 50 000 ans. Cependant les éléments collectés appartenant une espèce de petite taille sont trop peu nombreux pour que l'on puisse définir la façon dont il se rattache au buisson des hominidés.

Un article qui vaut par sa conclusion prudente mais qui ne permet pas d'avancer beaucoup.

Pour la science Hors série N� 116 p 68

Dénisova sort de sa grotte

Cet article de Jean-Jacques Hublin commence par un historique de la découverte des dénisoviens. Il se poursuit par la réinterprétation récente des restes fossiles trouvés en Chine qui se rattacheraient aux dénisoviens et permettent d'avancer dans la découverte de leur morphologie. Cette espèce disparue contribue à hauteur de 4% au génome des aborigènes mélanésiens et australiens. Une hybridation aurait donc eu lieu entre le groupe méridional des dénisoviens et les hommes modernes d'origine africaine vers 50 000 BP.

Un article très complet qui décrit l'évolution des connaissances sur ce sujet. Il sera sans doute un peu difficile à lire pour nos élèves en raison de la complexité des différentes démarches.

Pour la science Hors série N� 116 p 64

L'épopée du chromosome Y

Les études de paléogénomique concernant le chromosome Y des dénisoviens, néandertaliens et modernes montrent que si les dénisoviens se sont séparés dès 700 000 BP des deux autres espèces, ces deux dernières, qui n'étaient pas encore "typiques" auraient connu une introgression du chromosome Y des sapiens dans le génome des néandertaliens. Plusieurs hypothèses pourraient expliquer le succès de ce métissage très précoce qui concerne aussi l'ADN mitochondrial mais pas le reste du génome.

Un article certes un peu difficile pour nos élèves mais qui présente l'intérêt d'illustrer la notion de métissage entre les espèces humaines.

Pour la science Hors série N� 116 p 58

Il faut comprendre Néandertal dans son univers mental, pas dans le nôtre

Dans cet entretien Ludovik Slimak apporte beaucoup d'informations sur le monde des Néandertaliens en soulignant qu'il ne peut être interprété dans le cadre de nos propres cultures.

Une mise au point nécessaire qui se veut un peu dérangeante. Cela peut être intéressant pour nos élèves mais nécessite de prendre de la distance et de repenser notre anthropomorphisme foncier.

Pour la science Hors série N� 116 p 48

Casse-tête néandertalien à Bruniquel

Cet article de Jacques Jaubert relate la découverte et les études postérieures de la grotte de Bruniquel. Les structures constituées de stalagmites cassées et de foyers alimentés par des os montrent que les ancêtres des néandertaliens "classiques" possédaient une culture assez avancée pour construire ces sites à plus de 300 mètres de l'entrée de la grotte. La datation à 176 000 BP c'est à dire plus de 100 000 avant les néandertaliens "classiques" suggèrent que cette espèce a pu se développer sur une période aussi longue que celle des sapiens africains. L'auteur se garde bien de se livrer à une interprétation "culturelle" des structures de Bruniquel.

Un article écrit sur le mode du récit de recherche qui pourra intéresser nos élèves et leur montrera que la pluridisciplinarité est indispensable dans ce domaine.

Pour la science Hors série N� 116 p 42

Meurtre mystérieux en Roumanie

Le crâne de l'homme de Ciolovina porte les traces d'un homicide perpétré avec une massue. Il s'agit d'un homme moderne de la fin de l'Aurignacien sans doute assassiné par un gaucher.

Aucun rapport avec nos programmes. Il s'agit d'un fait divers tendance "Cold case".

Pour la science Hors série N� 116 p 32

Il était plus d'une fois en Amérique

Avant tout était simple : La culture "Clovis" était la trace de la première occupation des Amériques par l'homme. Les amérindiens descendaient tous de cette première vague de peuplement venue de Sibérie. Les études génétiques et archéologiques sont venues complexifier et infirmer ces scénarios simplistes sans qu'un consensus nouveau se dégage. L'origine multiple des amérindiens est confirmée mais la datation et les modalités de ces vagues migratoires sont encore discutées.

Un article intéressant pour montrer que les scénarios les plus simples ne sont pas les meilleurs.

Pour la science Hors série N� 116 p 28

Les premiers réseaux sociaux d'Afrique

Ce titre totalement usurpé est celui d'un article sur la taille de perles confectionnés à partir d'oeufs d'autruches. Les colliers confectionnés avec ces perles pourraient avoir été des marqueurs culturels permettant de distinguer les chasseurs cueilleurs et les éleveurs dans l'Est et le Sud de l'Afrique.

Un article à laisser de côté car il est peu limpide et concerne une période extrêmement récente.

Pour la science Hors série N� 116 p 24

Homo sapiens, Européen précoce ?

Le niveau E de la grotte de Mandrin dans la Drôme est daté 51 700 à 56 800 BP. Il contient des artéfacts et une molaire qui pourraient être attribués à l'homme moderne alors que les niveaux sous et su jacents contiennent des éléments clairement néandertaliens. Certains y voient la preuve d'une migration précoce des hommes modernes en Europe.

Si le cas est intéressant d'un point de vue scientifique, les preuves sont ténues et fragiles. Un article que l'on pourra laisser de côté.

Pour la science Hors série N� 116 p 18

L'ADN une livre d'histoire

Cet article d'Evelyne Heyer est une synthèse des connaissances actuelles tirées de l'étude des ADN fossiles. Elle se présente comme une sorte de frise chronologique argumentée mais sans appel à des données factuelles.

Un document très intéressant pour nos élèves comme pour nous-même.

Pour la science Hors série N� 116 p 10

"C'est parce que notre espèce s'est répandue partout que les autres ont disparu"

Ce titre n'est que l'un des énoncés de cet entretien avec Jean-Jacques Hublin. Les autres énoncés ont pour point commun de montrer que toutes les questions de la paléoanthropologie appellent des réponses complexes et pluridisciplinaires.

Un entretien important pour que nos élèves passionnés de préhistoire comprennent que cette science ne peut pas être simplifiée et segmentée.

Pour la science Hors série N� 116 p 6

Repères

En tête de ce numéro consacré entièrement aux hominines 4 illustrations permettent le calage temporel et spatial des principaux termes de l'évolution des hominines

Des éléments très utiles pour la mise à jour des connaissances.

Pour la science N� 537 p 44

Où sont les femmes ?

Il s'agit là encore du paléolithique et l'auteur convient que les indices concernant la place des femmes dans les sociétés paléolithiques sont si ténus qu'il est difficile de se faire une idée précise du rôle des femmes. Le finalement le comparatisme, version paléoanthropologique du principe d'actualisme des géologues va chercher des réponses chez les chasseurs cueilleurs actuels ou subactuels.

La réponse à ce questionnement tient en peu de mots : rien ne nouveau sous le soleil. Un article qui ne correspond pas aux thèmes de nos programmes.

Pour la science N� 537 p 36

L'égalité des sexes au Paléolithique

Cet article de Claudine Cohen accumule les indices concernant le rôle des femmes dans les sociétés paléolithiques sans toutefois réussir à établir une représentation convaincante du statut des femmes durant cette période très longue et très diverse.

Il n'est que de lire l'encadré associé à l'article et rédigé par d'autres auteurs pour comprendre que l'on peut être tout à fait critique vis à vis de ces affirmations. On passera donc son chemin d'autant que nous sommes très loin des thèmes de nos programmes.

Pour la science N� 537 p 8

Le premier dénisovien d'Asie du Sud-Est

Cette unique molaire découverte dans une brèche de remplissage d'une grotte laotienne présente des caractéristiques qui la rattache à la demi-mandibule de Xiahe, considérée comme dénisovienne.

Un élément supplémentaire au dossier des dénisoviens. Petit à petit l'aire de répartition des dénisoviens se précise et s'étend.

Sciences et Avenir La recherche N°905 p 44

Pourquoi les humains n'ont-ils pas de queue ?

L'article livre deux réponses très incomplètes : La première est biomécanique et quelque peu finaliste, la seconde évoque une modification du gène TBXT.

Tout cela est peu clair et incite à ce que nos élèves évitent cet article.

Sciences et Avenir La recherche N°905 p 41

Pourquoi sommes-nous une seule espèce aujourd'hui ?

La réponse de Jean-Jacques Hublin relate essentiellement les capacités des humains modernes à tisser des relations sociales au-delà du groupe familial.

Un article que nos élèves pourront lire avec profit bien qu'il ne soit pas très argumenté.

Sciences et Avenir La recherche N°905 p 37

Pourquoi existe-t-il des peaux de différentes couleurs ?

A cette bonne interrogation ce court article apporte des réponses simples.

Le ton même de l'article incite à fuir. Il fait des hommes des acteurs d'évolutions multiples alors que dans cette affaire l'homme à subit des pressions de sélections variant dans le temps et dans l'espace. Résurgence du Lamarkisme ?

Sciences et Avenir La recherche N°905 p 26

Dénisova a bien vécu en Asie du Sud-Est

Cette brève relate la découverte d'une molaire d'enfant typiquement dénisovienne dans une grotte au Laos.

Cela confirme les données issues de la génomique des populations actuelles sans pouvoir affirmer que l'hybridation de dénisova avec des hommes modernes a bien eu lieu à cet endroit.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 59

L'histoire commence avec les tombes

Assez loin de cette célèbre affirmation qui remet en cause la notion même de préhistoire, l'article d'Eric Crubézy revient sur les différents exemples d'inhumations très anciennes qui visent selon lui à transformer les morts en défunts autrement dit à reconnaître l'individu mort comme un membre du groupe. Pour lui cela procéderait des prémisses de la conscience de soi, des autres et des sentiments.

La question de la mort et des sépultures étant totalement absente de nos programmes, cet article intéressera sans doute les philosophes qui se penchent sur la "nature humaine".

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 54

"Il n'y a pas d'enfance de l'art"

Cette affirmation est pour la logique presque une contre-vérité car il a bien fallu un commencement à l'art. Dans cet entretien Carole Fritz attribue les activités artistiques à Homo sapiens, c'est à dire à partir de l'Aurignacien en Europe. D'emblée les techniques les plus raffinées sont utilisées pour représenter des mythes qui eux nous sont définitivement inaccessibles.

Voilà un article très utile pour mettre à bas le progressisme qui a tant marqué l'analyse de l'art pariétal. Malheureusement il s'inscrit mal dans nos programmes sauf en ce qui concerne la supposée "stupidité" de l'homme préhistorique.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 53

Conflits armés dans la vallée du Nil

L'analyse des restes humains d'une nécropole datée de 13 000 ans montrent des traces traumatismes pour certaines cicatrisées pour d'autres ayant causé la mort des individus. Sans parler de véritable guerre, l'auteur y voit des indices de conflictualités récurentes en lien avec les fluctuations rapides du climat à cette époque.

"L'invention de la guerre" est un fantasme journalistique parfois présenté comme consubtantiel à l'apparition des sociétés modernes. C'est tout à fait hors sujet dans nos programmes.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 50

Le jeu de pistes de la domestication du chien

Le chien semble avoir été domestiqué bien avant la sédentarisation des hommes. La paléogénétique est particulièrement impuissante à résoudre le problème de la population d'origine qui pourrait bien avoir été multiple. L'origine la plus probable serait une population de loups de Sibérie orientale, cependant faute de représentants actuels de ces loups, ce n'est qu'une hypothèse.

Un article qui apporte peu à cette question tout à fait accessoire dans nos programmes.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 48

L'habillement, une affaire de plus en plus ancienne

Souvent fait de matériaux se décomposant facilement les pièces vestimentaires ont le plus souvent laissé des traces indirectes comme la disposition des perles sur les corps inhumés, les empreintes de pied chaussés datant du début de la dernière glaciation ou comme les aiguilles à chas qui donnent la possibilité de coudre.

Un article succinct mais qui peut permettre de renverser le stéréotype de l'homme "préhistorique" nu. Cependant cet article est assez loin des thèmes abordés dans nos programmes

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 44

Une lumière nouvelle sur l'alimentation au Paléolithique

La spectrométrie de masse donne accès à des informations de plus en plus précises sur les régimes alimentaires des différentes espèces humaines au paléolithique. Il semble que les australopithèques, paranthropes, habilis et erectus aient eu des régimes essentiellement végétariens tandis que la viande de gros mammifères constituait jusqu'à 90% de l'alimentation des néandertaliens et sapiens anciens.

Un article assez informatif qui nécessite de comprendre le fractionnement isotopique. On passera peut-être sur l'hypothèse faisant la relation entre régime alimentaire et développement du cerveau. Le plus regrettable est sûrement le schéma explicatif qui reprend une frise chronologique tout à fait invalide qui suggère des relations d'ancêtres à descendant qui empoisonnent l'enseignement de l'évolution du buisson des hominidés. Un article à éviter donc pour nos élèves.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 41

Le soin des uns, le choix des autres

Cet article est avant tout une recension des traces traumatiques retrouvées sur divers squelettes du paléolithique ancien au néolithique. La plupart des individus concernés par ces traumatismes ont survécu un temps assez long pour que l'on observe des cicatrisations. Dans bien des cas ces survies n'étaient possibles que si les membres du groupe apportaient une aide substantielle à ces personnes handicapées. Ce sont pour l'auteure la confirmation que les sociétés anciennes pouvaient accorder un statut privilégié à des personnes physiquement diminuées.

Une image à rebours du "brutalisme" qui a longtemps accompagné les représentations des hommes préhistoriques. Un article qui sera certainement plus utile dans le cadre d'un cours de philosophie que dans notre discipline.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 36

L'oppression des femmes existait-elle avant le néolithique ?

Les mobiliers funéraires, les parures et les traces anatomiques ne laissent aucun doute sur les différences de statuts des hommes et des femmes au rubané, cette période qui connait l'expansion des cultures néolithiques en Europe. Pour le mésolithique qui précède les traces sont plus ténues mais la division des tâches et la différenciation sociale semblent établis dès cette période. Les individus masculins pratiquent la chasse sont mieux nourris et mangent plus de viande tandis que les individus féminins travaillent les matériaux tendres, mangent plus de produits végétaux et sont plus souvent carencés. Durant ces deux périodes les couples se font sur des bases patrilocales.

Un article qui n'entre pas vraiment dans le cadre de nos programmes d'autant qu'au vu de ces études il suffirait d'ouvrir un journal actuel pour construire le même type de tableau.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 32

Le peuplement de l'Océanie relu par la génétique

Le peuplement de l'Océanie à fait l'objet de nombreuses hypothèses. Les études génomiques et paléogénomiques sont à même de valider certaines d'entre elles. Comme souvent les plusieurs vagues migratoires ont conduit à la situation actuelle mêlant origine taïwanaise et apport "papoue". A noter la coïncidence assez imparfaite entre les études linguistiques et les études génomiques.

Le meilleur de l'article réside surtout dans la carte qui l'illustre. Le texte demande de bien maîtriser la géographie des îles du pacifique, ce qui n'est généralement pas le cas de nos élèves.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 29

Les premiers sapiens européens

Il y a 45 000 ans des sapiens modernes sont déjà présents dans le Sud de l'Europe centrale alors que les néandertaliens typiques occupent l'Ouest du continent. Ces groupes sans doute assez peu étoffés présentent des traces d'hybridations avec les néandertaliens et semblent ne pas avoir laissé de descendance dans les populations actuelles. Ils ont été remplacés par une autre vague migratoire dite Aurignacienne qui a définitivement supplanté les néandertaliens sur tout le continent européen.

Un article un peu paradoxal dans la mesure où Jean Jacques Hublin commence par invalider les hypothèses de migrations basées sur les outillages avant d'utiliser les artéfacts lithiques au service de sa théorie.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 24

Sur les pas de nos cousins Dénisoviens

La découverte d'un petit morceau de phalange dans la grotte de Dénisova il y a 12 ans a été l'une des plus importante de ce siècle. Cette espèce est beaucoup plus connue par son ADN que par des restes osseux ou des outillages. La rareté des restes et leur grande dispersion géographique étonne. Si les Dénisoviens ont transmis certains allèles à des Néandertaliens et à certaines populations modernes, cette transmission reste très hétérogène, ne concernant que certaines parties du génome, sans doute en rapport avec l'avantage qu'elles procuraient dans des environnements particuliers.

Un article difficile à lire pour nos élèves tant il est touffu et parfois uniquement allusif.

La Recherche Juillet 2022/Septembre 2022 p 20

Retisser le lien entre histoire très ancienne et histoire récente

Dans cet entretien Boris Valentin affirme que le mot "préhistoire" est tellement ancré dans le langage et l'imaginaire collectif qu'il serait vain de le vouloir changer. Il en présente les imperfections tout en présentant les originalités de cette science. C'est une histoire du temps long où les individualités et les évènements particuliers ne comptent pratiquement pour rien.

Un article utile pour les enseignants mais qui laissera nos élèves dubitatifs tant ils ont de difficultés avec le temps long.

Sciences et Avenir La recherche N°904 p 52

Grotte Cosquer, L'art pariétal les pieds dans l'eau

Cet article bien illustré décrit les conditions exceptionnelles qui ont permis la conservation et la découverte des peintures et gravures pariétales de la grotte Cosquer.

Un texte en rapport avec l'ouverture de la réplique de la grotte à Marseille. La partie le plus intéressante a trait aux variations climatiques qui expliquent la situation actuelle de la grotte.

Pour la science N� 535 p 15

Les momies voyageuses de la vallée du Sado

Ce site portugais a livré des squelettes repliés sur eux-mêmes. Les études ont montré que des chasseurs du mésolithique avait été ligotés et momifiés afin de les transporter vers les lieux d'inhumations définitives.

Les pratiques funéraires n'entrant pas dans le cadre de nos programmes, on laissera ce côté cette brève.

Sciences et Avenir La recherche N°902 p 76

Khashabiyeh. Un sanctuaire inédit au coeur du désert

Ce site jordanien correspond à un ensemble de structures destinées à chasser les gazelles. Il contient aussi des habitations et des ensembles cultuels. Etant contemporain des premières installations à vocations agricoles dans les sites du croissant fertile, il faut admettre que vers 9 000 BP plusieurs types d'organisations sociales ont cohabité et sans doute échangé dans cette région.

Un article intéressant mais qui ne correspond pas à ce que les programmes nous demandent.

Pour la science N� 534 p 6

Le premier grand corps humain au levant

Un corps vertébral d'enfant prépubère a été trouvé sur le site israélien d'Ubeidiya. Daté de 1.5 Ma il aurait appartenu à un Homo erectus qui aurait atteint environ 1.8 m à l'âge adulte. Il serait ainsi représentatif de la seconde vague de migration hors d'Afrique des hominines, constitué d'hommes aussi grands que les hommes actuels

Le fait est un peu mince pour nos élèves mais il permet de combattre le lieu commun qui attribue une petite taille à nos ancêtres des temps historiques et préhistoriques

Sciences et Avenir La recherche N°902 p 24

Des orangs-outans utilisent des outils coupants

Cette observation n'a porté que sur deux individus vivant en captivité.

Cela démontre donc une possibilité sans pouvoir affirmer qu'elle est générale chez les Orangs-outans.

Sciences et Avenir La recherche N°901 p 84

"Homo sapiens" prend un coup de vieux

Le crâne de l'homme de Kibish ou "omo1" présente toutes les caractéristiques des hommes modernes. Sa datation posait problème. En utilisant à la fois l'empreinte géochimique et la datation par la méthode Argon/Argon la couche de cendres qui le recouvre a été datée de 230 000 B.P. C'est donc l'âge minimum que l'on peut lui attribuer. Un encadré explique que l'homme de Djebel Irhoud présente des caractéristiques qui font de lui un Néandertaloïde.

La méthode de datation décrite est intéressante mais la discussion sur l'antériorité de l'un ou de l'autre est bien dans la ligne des querelles d'égo très répandues en Paléoanthropologie. Il faut surtout retenir que l'apparition de sapiens est bien antérieure aux 150 000 B.P. précédemment admis.

Sciences et Avenir La recherche N°901 p 26

"Sapiens" et Neandertal auraient bien cohabité

Dans la grotte Mandrin dans la Drôme cinq niveaux archéologiques attribués à Neandertal surmontent un niveau où les outils sont typiques de Sapiens. Une dent de lait consolide cette affirmation. Les populations sapiens et néandertaliennes auraient donc alternativement occupé ce site pendant près de 10 000 ans.

Le terme de cohabitation est sans doute mal choisi mais l'arrivé précoce de sapiens est attestée. Une complication dans un schéma qui privilégiait auparavant le remplacement. Une bonne façon de sortir des schémas manichéens pour nos élèves.

Pour la science N� 532 p 13

Des pointillés vieux de 41 500 ans

Un pendentif en ivoire de mammouth décoré de pointillés avait initialement été attribué à des néandertaliens mais une nouvelle datation de cet objet découvert en Pologne dans des dépôts cryoturbés permet de l'attribuer à l'homme moderne comme tous les objets pointillés découverts à ce jour. L'âge de 41 500 ans trouvé par le Carbone 14 pour le collagène encore contenu dans l'ivoire permet d'attribuer l'objet à des hommes modernes car les néandertaliens avaient disparus à cette époque.

Un article à rattacher à des problèmes de datations car les aspects stylistiques ne correspondent pas à nos programmes actuels.

Sciences et Avenir La recherche N°900 p 28

Il y a125 000 ans

Un écosystème forestier britannique a été transformé en prairies par l'action de feux provoqués par des néandertaliens.

Une brève vraiment très courte mais qui s'ajoute à tous les éléments qui modifient la vision que nous avions des néandertaliens.

Pour la science N� 531 p 12

Au Gabon des outils vieux de 650 000 ans au moins

Ces outils grossièrement taillés trouvés dans des terrasses fluviatiles anciennes du fleuve Ogoué ont été datés par les nucléides cosmogéniques.

Ces outils que l'on pourrait rattacher à la "Pebble culture" ne sont associés à aucuns restes osseux mais ils témoignent de l'existence d'hominines dans les forêts tropicales humides dès le paléolithique ancien. Comme bien souvent il faudra attendre d'autre découvertes pour élaborer un scénario robuste.

Sciences et Avenir spécial N°208 p 34

Comment l'évolution a façonné notre cerveau

Cet article écrit par un neurobiologiste fait l'inventaire des spécificités génétiques humaines concernant le développement cérébral. On y trouve des gènes responsables de la prolifération embryonnaire des neurones, des duplications géniques, des séquences régulatrices d'autres gènes et le fameux variant humain du gène Foxp2 qui prédisposerait au langage parlé.

La formulation du titre a de quoi irriter car la forme active et la personnalisation de l'évolution vont à l'encontre d'une bonne compréhension des phénomènes. Pourquoi ne pas écrire "le cerveau humain a été façonné au cours de l'évolution" ? On notera que cette évolution résulte de nombreuses modifications génétiques dont on ne connaît ni le poids, ni la chronologie. Il s'agit bien d'un phénomène multifactoriel où l'autodomestication tient une certaine place.

Sciences et Avenir La recherche N°899 p 34

Le berceau des chevaux domestiques a été identifié

Cet article reprend en plus développé le contenu de celui publié le mois dernier. Les séquençages d'ADN de 273 chevaux fossiles européens comparés à celui des chevaux actuels conduisent à admettre que la population située initialement au Nord du Caucase s'est d'abord étendue à toute l'Eurasie avant de remplacer rapidement toutes les autres populations de chevaux. Deux variants génétiques présents dans cette population initiale auraient contribué à son succès. L'un serait responsable de la robustesse du dos, l'autre de la docilité.

La domestication de ces animaux est sans doute responsable de la sélection de ces variants et de l'extension géographique de cette population. Darwin, en comparant la sélection naturelle à la sélection pratiquée par les éleveurs, avait vu juste.

Sciences et Avenir La recherche N°899 p 30

Les plus vieilles fresques sont en Indonésie

La datation par la méthode Uranium Thorium de la calcite qui recouvre les peintures rupestres de la grotte de Leang Tedongnge a permis de dater ces dernières de 45 500 ans. Elles sont donc bien antérieures aux plus anciennes peintures trouvées à ce jour en Europe. Elles pourraient être attribuées à des Hommes modernes mais la chose est encore débattue faute de tout restes ostéologiques sur place. Le vieux paradigme qui attribuait aux habitants de l'Europe paléolithique l'invention de l'art se trouve renversé.

L'illustration est de belle qualité mais le débat sur l'origine de l'art est un peu vain dans la mesure où ce que l'on retrouve aujourd'hui est sans doute bien postérieur aux premières manifestations artistiques. Qu'elles puissent être le fait d'autres espèces humaines que la nôtre n'a rien en soi de choquant sauf pour les esprits qui placent notre espèce au-dessus de toutes les autres.

Sciences et Avenir La recherche N°899 p 27

Les premières empreintes de chaussures sont en France

Cette brève est illustrée par des clichés des empreintes en question, trouvées dans la grotte de Cussac et datée de 30 000 BP.

Il s'agit d'une simple confirmation du fait que les hommes ont fabriqué et porté des chaussures très tôt. Certains n'hésitent pas à affirmer que cette pièce de costume bien antérieure à 30 000 ans aurait conduit à une évolution de la forme du pied humain. Le pied chaussé n'attaque pas le sol de la même façon que le pied nu lors de la course.

Sciences et Avenir La recherche N°899 p 26

L'humain s'habillait en chêne

Dans cet entretien Christophe Moulherat indique que les premières fibres textiles étaient sans doute extraites du liber de certains arbres comme le saule ou le chêne. Ce n'est que plus tard que le lin puis la laine ont été utilisés mais cet usage sans doute antérieur au néolithique n'était pas forcément lié au tissage mais plutôt à une sorte de vannerie.

Le textile est classiquement associé au néolithique mais cela est sans doute erroné. Cet entretien qui prendra difficilement place dans nos cours car les périodes récentes de l'évolution humaine ne sont pas la priorité de nos programmes.

Sciences et Avenir La recherche N°899 p 26

La première sépulture enfantine du monde

A partir de fragments trouvés dans une alcôve des grottes de Rising Star en Afrique du Sud le crâne d'un enfant de 4 à 6 ans a été reconstitué. Il s'agirait des restes d'une sépulture volontaire d'Homo naledi. Il est daté de 250 000 ans. A ce jour aucune sépulture d'enfant aussi ancienne n'avait été trouvée.

Les éléments s'accumulent pour faire d'Homo naledi une sorte de branche parallèle à celle qui conduit aux hommes modernes. Cependant cette humanité très restreinte numériquement et géographiquement est encore très mal connue. Cela renforce en tout cas la notion de buisson des hominidés puisque les plus anciens modernes sont datés de 300 000 ans.

Sciences et Avenir La recherche N°899 p 24

La plus ancienne parure du monde

32 coquillages percés ont été extraits de la grotte de Bizmoune au Maroc. Ils sont datés de 142 000 ans BP.

Les indices d'une pensée symbolique ancienne se multiplient au fur et à mesure que de nouveaux sites sont explorés. Une brève qui cependant n'entre pas tellement dans le cadre de nos programmes.

La Recherche janvier/mars 2022 p 104

Il était une fois le peuplement de l'Amérique

Dans cet article très développé et très documenté Eric Boëda et Antonio Perez-Balarezo montrent que le scénario dit "Clovis" concernant le peuplement des Amériques est profondément remis en cause par les découvertes récentes d'artéfacts remontant à 50 000 BP dans différents sites. Des voies de peuplement multiples et diverses auraient conduit à une diversité culturelle ensuite masquée par l'homogénéité de la culture Clovis.

Un article difficile à lire pour nos élèves en raison de références multiples à des publications de recherche. On retiendra l'excellente carte qui montre les théories en présence.

Pour la science N� 530 p 8

Des bifaces de 1.67 millions d'années en Algérie

25 outils acheuléens ont été trouvés dans la vallée de l'oued Boucherit en Algérie. Il semble donc qu'au paléolithique inférieur cette technique de taille dont le plus ancien témoignage en Afrique de l'Est est daté de 1.76 ma, se soit répandue rapidement.

Evidemment l'absence de restes humains associés limite les conclusions. Quels étaient les auteurs de cet outillage ? S'agit-il du résultat d'une migration ou d'une acculturation ? La relative absence des éléments culturels dans nos programmes nous permet d'attendre patiemment de nouvelles découvertes.

Pour la science N� 530 p 13

Le berceau des chevaux domestiques

Sciences et Avenir La recherche N°898 p 26

L'origine des chevaux domestiques établie

Le séquençage de l'ADN de 273 chevaux anciens permet de voir que tous les chevaux modernes sont issue d'une lignée localisée initialement entre Caspienne et mer noire. La présence de deux variants, l'un associé à la robustesse du dos, l'autre à la docilité pourrait expliquer que cette population a rapidement supplantée toutes les populations équines locales.

Un article intéressant mais qui n'entre pas tellement dans les thèmes de nos programmes sauf peut-être en ce qui concerne les effets de l'action de l'homme sur la biodiversité.